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Le Magasin des Suicides en 5 point

Par Emidreamsup @Emidreamsup

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Imaginez une ville où les gens n’ont plus goût à rien, au point que la boutique la plus florissante est celle où on vend poisons et cordes pour se pendre. Mais la patronne vient d’accoucher d’un enfant qui est la joie de vivre incarnée. Au magasin des suicides, le ver est dans le fruit…

  • L’adaptation de l’excellent roman de Jean Teulé, Le Magasin des suicides, sous l’égide de Patrice Leconte est un film d’animation à ne pas mettre entre toutes les mains, surtout celles des plus jeunes cinéphiles.
  • Dans une ville où les gens n’ont plus goût à la vie, la famille Tuvache fait fortune en leur proposant tout le nécessaire imaginable (et plus encore) pour mettre fin à leur jour de manière radicale. Le petit souci, c’est que le dernier né de la famille a le sourire aux lèvres en permanence et est bien décidé à le propager autour de lui. Le scénario est une adaptation assez fidèle du roman et s’avère bien ficelé, même si on pourrait regretter le fait de ne pas creuser un peu plus la psychologie de certains personnages.
  • Il faut dire que le côté animation n’est pas vraiment prévu pour ça. Le choix de l’adapter de cette manière a tendance à vouloir accentuer le décalage avec le sujet plutôt grave autour du mal-être et du désir de mourir face. Leconte se sert de l’aspect visuel là où Jean Teulé jouait avec le style et les mots.
  • L’animation en 2D est un vrai bonheur pour les yeux. Le fait de laisser le trait de crayon et le côté dessin apparent à l’écran renforce le côté "d’une autre époque" dans lequel le récit prend place.
  • Le seul côté que je regrette est l’abondance de chansons dans le film. Le tout donnant un côté comédie musicale au film. Ce qui souligne doublement le côté léger que le cinéaste souhaite donner à son oeuvre. Impossible d’être déprimé après la vision de ce Magasin des suicides. Sans oublier la morale finale, qui dans mes souvenirs n’étaient pas aussi évidente dans le roman, prend vie en chanson pour un "happy end" un peu exagéré.


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