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Angles d’attaque – Différences de points de vue

Par Bebealien

Angles attaque a eu un succès moyen lors de sa sortie, malgré une promo tapageuse et un casting alléchant. Je l’avais délibérément évité, car j’avais l’impression d’être encore une fois devant une bande-annonce montrant tout le film et ne laissant plus aucune surprise. Je viens de changer d’avis et de le regarder. Bonne surprise, tout n’est pas dans la bande-annonce. Mauvaise surprise : suspens, vous n’avez qu’à lire ma critique bande de feignasses !

Angles d’attaque – Film neuneu pour temps pluvieux

Le président des Zétazunis des Naméricains vient faire une conférence à un sommet international sur le terrorisme en Espagne. Alors qu’il vient de finir son discours, il se fait abattre par un sniper, puis l’estrade explose. En suivant différents personnages et les images que chacun à vu ou enregistré (via caméra, appareil photo, images télé), la place et le rôle de chaque protagoniste de l’histoire va être petit à petit redéfini…

On a fait plus original comme affiche…

Le concept de base du film est fun. Grosso modo, nous raconter une histoire, puis en jouant sur la différence entre la réalité et ce qu’on en perçoit, nous montrer que les faits sont beaucoup plus complexes. Idée plutôt fun donc, permettant de raconter plusieurs fois d’affilée la même chose, mais avec un angle différent permettant de remettre en cause ce qui a été perçu lors des phases précédentes. Chaque angle correspondant à un personnage que l’on va suivre pendant vingt minutes situées avant et après l’attentat.

Dennis Quaid, sans doute le cinquantenaire la moins bien exploité du cinéma ‘ricain…

Le concept est ludique, même si peu novateur car plusieurs films nous ont déjà fait le coup. Et finalement c’est là que le bas blesse. En effet on se trouve très vite imbriqué dans un complot à la con avec des méchants terroristes s’en prenant au gentil président des gentils naméricains, à des tueurs high tech, des mercenaires… bref tout un foutoir n’ayant finalement que très peu d’intérêt car déjà vu et revu.

On arrive même à un point où on à l’impression que le réalisateur a essayé de couvrir une histoire somme toute médiocre par une inutile complexité. Coups de théâtre et révélations s’enchaînent… mais mollement, car en tant que spectateur j’ai toujours eu l’impression d’avoir un coup d’avance sur l’intrigue, et de finalement n’être jamais surpris par ce qui se passe. Dommage, la déconstruction narrative peut pourtant être une très belle manière de raconter une histoire (la référence dans le domaine devant être le très bon Memento de Christopher Nolan, dont on attend sous peu Batman The Dark Knight avec feu Heath Ledger).

Forrest Whitaker a apercu quelque chose d’étrange… surement un spectateur endormi

Pourtant les choses commençaient bien… Beau casting : Dennis Quaid (ici rabaissé à un rôle trop basique), Sigourney Weaver (qu’on voit à peine trois minutes), Matthew Fox (tout juste échappé de Lost pour finalement pas grand-chose), William Hurt (en roue libre dans son rôle de président), Forrest Whitaker (bien, comme d’hab) et Saïd Taghmaoui (on est très loin de La Haine…). Beau casting sous-exploité, car le réalisateur a voulu mettre les acteurs moins connus au premier plan afin de brouiller un peu les pistes. Restent Dennis Quaid et Forrest Whitaker, toujours impeccables même dans de mauvais rôles.

Dialogue : - Non William ne saute pas par la fenêtre ! - Mais j’ai honte, le scénario est vraiment trop mauvais…

Sans vouloir spolier outre mesure, la fin du film et la façon dont le grand méchant de l’histoire va perdre la partie reste assez ridicule. Alors certes, on est dans une certaine volonté de réalisme, mais la fin peut clairement concourir dans la catégorie du grand ridicule avec celle d’Histoires de Cannibales de Tsui Hark. Dans ce dernier, le grand méchant qui fronce les sourcils meurt en glissant sur un patin à roulette et en tombant sur sa hallebarde… Ouaip… ridicule.

Angles d’Attaques reste donc un essai peu convaincant, malgré une première moitié plutôt pas mal. Mais dès qu’on commence à progresser dans la résolution de l’intrigue, l’intérêt s’effondre à chaque minute qui passe.


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