Sang artificiel : le nouvel or rouge

Les premières procédures de test de sang synthétique sur sujets humains auront lieu cette année en Ecosse. Le Pr. Turner et son équipe de chercheurs du Scottish Centre for Regenerative Medicine (SCRM) à Edimbourg ont obtenu l'autorisation de fabriquer du sang in vitro à partir de cellules souches.

Les chercheurs utiliseront uniquement des cellules souches de donneurs adultes - connu sous le nom de cellules souches pluripotentes induites - dans le cadre de ce projet au lieu des cellules embryonnaire, controversés. Cela est possible uniquement pour le sang, puisque les cellules de la moelle osseuse humaine gardent toute leur vie cette capacité de transformation en hématies et plaquettes. Le désavantage par rapport à une celle souche embryonnaire tient à ce qu'on ne peut pas choisir le groupe sanguin et rhésus voulus, obligeant à développer plusieurs souches de culture.

Le sang synthétique est en tout point identique au naturel

Ce procédé d'obtention du sang, donnant théoriquement un fluide identique en tout point au sang normal, a déjà été utilisé avec succès sur des animaux. Il ne reste à l'équipe qu'à essayer sa transfusion à des sujets humains, pour la première fois de l'histoire, avant de pouvoir envisager la suite de l'aventure.

Ces essais sur les humains seront la première étape dans l'établissement d'autres essais cliniques à grande échelle et pourraient conduire à une utilisation régulière de sang synthétique d'ici 2 à 3 ans.

Une fois cette phase de tests terminée, le projet pourrait alors se voir accorder une licence de production par le United Kingodm's Medicines and Healthcare products Regulatory Agency (MHRA). Cette licence permettrait aux chercheurs de s'associer avec un laboratoire pour fabriquer du sang à l'échelle industrielle.

Le sang synthétique : bientôt dans nos veines ?

Ce sang pourrait alors remédier à la pénurie constante en stocks de sang à travers le globe mais aussi améliorer la qualité des transfusions en éliminant les risques de contagion. En effet, du sang créé à partir de cellules souches sélectionnées et saines supprimerait le risque de stocks de poches de sang contaminé comme dans le scandale des années 80-90.

Notons aussi que cette licence permettrait à l'équipe de continuer ses travaux sur d'autres produits issus de cellules souches qui pourraient aider des avancées dans les cas de nombreuses pathologies. Les possibilités d'utilisation de cellules souches sont extrêmement nombreuses comme la maladie de Parkinson, le diabète, le cancer ou encore nombre de handicaps moteurs et maladies causant une dégénérescence cellulaires.