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Maison écologique : la tendance s’installe tranquillement... mais sûrement!

Publié le 14 juin 2013 par Ecoactualite @ecoactualite
<meta name=”keywords” content=”Construction écologique, Novoclimat, LEED, Énergie, Gaz à effet de serre, ” /> La tendance semble décidément au vert depuis quelques années. Mais si les véritables produits écologiques se multiplient et se vendent de mieux en mieux, on qualifie sans doute trop aisément de « vert » et d’ «éco » bon nombre de produits et services dont les vertus écologiques demeurent parfois douteuses. Dû en partie à une absence de réglementation et une explosion du nombre de certifications, le phénomène témoigne toutefois des préoccupations environnementales des québécois, dont certaines compagnies voudraient bien tirer profit. Dans le domaine de l’immobilier cependant, malgré les garanties que procurent des certifications comme Novoclimat et LEED, l’engouement ne semble pas encore au rendez-vous.

Maison écologique : la tendance s’installe tranquillement... mais sûrement!

La maison du développement durable à été le premier bâtiment au Québec à obtenir la certification LEED platine.

L’éco-construction connait certes une certaine croissance; de plus en plus de projets verts voient le jour un peu partout au Québec alors qu’il n’y a pas si longtemps ce type de chantier se limitait à des mordus qui se lançaient dans l’auto-construction. Il est maintenant possible de trouver autant des maisons unifamiliales en campagne que des condos neufs à vendre en milieu urbain, tel que la Cité verte à Québec ou le projet Symphonia à l’Île-des-Sœurs. Il n’en demeure pas moins que la majorité des projets en voie de certification LEED, sont le fait d’immeubles commerciaux ou institutionnels, parmi lesquels on trouve entre autres l’hôtel de ville de Saint-Sauveur, le poste de police de Blainville ou la Bibliothèque de Charlesbourg. 
En 2010 pourtant, un sondage indiquait que 58% des québécois étaient prêts à payer plus pour une maison possédant des aménagements écologiques tout en affirmant du même souffle que la raison principale était la réduction des factures de chauffage. Et les incitatifs existent, aussi bien au Québec qu’ailleurs au Canada et aux États-Unis. Réduction des taxes municipales, rabais sur les primes d’assurance, avantages sur les taux hypothécaires ainsi que des subventions de la part de certains ministères comme d’Hydro-Québec. Certaines municipalités se dotent même de normes de construction ou de gestion du territoire afin d’encourager le développement durable. Depuis 2000, le programme Novoclimat offre aux québécois l’opportunité de construire une maison à haute performance énergétique. De même, depuis 2009, la certification LEED offre une évaluation encore plus poussée, car elle comprend, en plus de l’efficacité énergétique, l'aménagement écologique des sites, la gestion efficace de l'eau, le choix des matériaux, la qualité de l’environnement intérieurs.
En 2013, on dénombrait au Québec 2 000 résidences certifiées LEED ou en voie de l’être et 25 000 logements certifiés Novoclimat. À titre de comparaison, approximativement 150 000 logements ont été mis en chantier seulement de 2010 à 2012 au Québec.

Maison écologique : la tendance s’installe tranquillement... mais sûrement!

Le domaine de la construction résidentielle représente un consommateur d’énergie et un émetteur de gaz à effet de  serre non-négligeable.

C’est donc encore trop peu, considérant l’empreinte écologique d’un logement neuf, qui est énorme, tant par son impact sur le site même que par sa consommation en énergie, en eau et en ressources et par ses émissions de carbone et sa production de déchets. Or, les normes obligatoires de la Régie du Bâtiment de même que celles du programme Novoclimat ne s’attardent qu’à la question de l’efficacité énergétique de l’habitation une fois celle-ci achevée (en août 2012, le code de construction à été bonifié pour augmenter l’efficacité énergétique des nouvelles constructions). D’autres certifications, comme LEED, examinent la problématique plus globalement, en considérant l’aménagement des sites, la récupération des matériaux ou l’utilisation de matériaux recyclés, la réduction des temps de transports, la gestion de l’eau, etc.
Malgré tout, la tendance à l’éco-construction s’installe, le prix des matériaux verts diminue ce qui rend peu à peu la maison écologique plus accessible et donc plus populaire. Ce qui fait sans doute dire à la firme d’experts conseil Yudelson Associates que le marché de l’habitation verte aux États-Unis connaîtra d’ici 2015 une augmentation de 19,5% par an et que 95% des constructions neuves en 2020 auront certains attributs écologiques. Comme le domaine de la construction résidentielle représente un consommateur d’énergie et un émetteur de gaz à effet de serre non-négligeable, espérons que le Québec suive dans la même voie! 
Sources :
http://fr.slideshare.net/yudelson/the-2010-us-green-building-market
http://www.lactualite.com/societe/finances-personnelles/trop-cher-lecolo%E2%80%89/
http://www.voirvert.ca/nouvelles/dossiers/rentable-le-vert
http://www.apchq.com/abitibi/fr/publications-information-construction-editions-speciales.html#.Ubtax7Xs3nQ
http://www.cagbc.org/Content/NavigationMenu2/Programmes/LEED/default.htm
http://www.cmhc-schl.gc.ca/odpub/esub/64661/64661_2013_Q01.pdf?fr=1371234067284

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