Magazine Environnement

Christine Lagarde a rédigé une lettre de totale soumission à Nicolas Sarkozy

Publié le 18 juin 2013 par Lino83

par menou69
 

Christine Lagarde a rédigé une lettre de totale soumission à Nicolas Sarkozy

Christine Lagarde a rédigé une lettre de totale soumission à Nicolas Sarkozy

Le journal Le Monde publie ce jour une lettre rédigée par Christine Lagarde dans laquelle elle fait serment d'allégeance à Nicolas Sarkozy.

Cette lettre manuscrite, non datée, a été découverte par les enquêteurs lors de la perquisition faite à son domicile le 20 mars dernier, une perquisition en relation avec l'affaire Tapie.

Voici ci-dessous le texte de cette lettre :

"Cher Nicolas, très brièvement et respectueusement",

"1) Je suis à tes côtés pour te servir et servir tes projets pour la France.

2) J'ai fait de mon mieux et j'ai pu échouer périodiquement. Je t'en demande pardon.

3) Je n'ai pas d'ambitions politiques personnelles et je n'ai pas le désir de devenir une ambitieuse servile comme nombre de ceux qui t'entourent dont la loyauté est parfois récente et parfois peu durable.

4) Utilise-moi pendant le temps qui te convient et convient à ton action et à ton casting.

5) Si tu m'utilises, j'ai besoin de toi comme guide et comme soutien : sans guide, je risque d'être inefficace, sans soutien je risque d'être peu crédible. Avec mon immense admiration. Christine L. "

Cette lettre explique alors très bien l'attitude et les déclarations de la patronne du FMI qui essaye de protéger par tous les moyens son mentor et de l'exclure de la décision du choix de l'arbitrage de l'affaire Tapie-Crédit Lyonnais.

Dès 2008, interrogée par les députés, elle avait répété avoir pris elle-même cette décision tout comme celle de ne pas former un recours contre cet arbitrage. Elle avait expliqué qu'il s'agissait d'une décision personnelle prise sans avoir reçu d'ordre de l'Élysée.

"Utilise moi pendant le temps qui te convient et convient à ton action et à ton casting" Nicolas Sarkozy l'a utilisé pour couvrir la dette qu'il avait envers Bernard Tapie lors de son soutien en 2007. De cette lettre naît alors un reproche, celui de devenir une simple marionnette du président dans la gestion de ce dossier

D'ailleurs, cette dette de l'ex-président envers Tapie est confirmé par Monsieur Condamin-Gerbier, ancien gestionnaire de fortune de la fiduciaire genevoise Reyl, lors de son audition par les policiers comme témoin le 28 mars : "Monsieur Tapie m'a affirmé que Nicolas Sarkozy, dont il était très proche, lui devait quelque chose en retour de son soutien public dans le cadre de la présidentielle 2007 et que, du fait de son élection à la présidence de la République, Monsieur Sarkozy allait nécessairement influencer la décision. Monsieur Tapie avait la certitude que son conflit avec le Crédit lyonnais serait tranché en sa faveur. Dans le discours de Monsieur Tapie, on sentait que ses affirmations sans ambiguïté s'appuyaient sur des certitudes et des éléments concrets."

Mais Nicolas Sarkozy a plusieurs ficelles pour se défausser de sa responsabilité dans le choix de l'arbitrage de l'affaire Tapie et aussi de celle de ne pas faire de recours contre cet arbitrage qui octroyait une somme astronomique de 45 millions d'euros au seul titre du préjudice moral.

L'ex-président actuellement n'hésite pas à charger son secrétaire général, qui serait à l'origine de l'idée d'arbitrage. Souvenez-vous la défense de Nicolas Sarkozy de tout temps est et a été : "ce n'est pas de ma faute mais c'est le faute à la crise, à l'Europe , a mon prédécesseur etc.... en résumé c'est la faute des autres et jamais de la sienne !"

Mais Nicolas Sarkozy a sorti une autre ficelle pour sa défense : sur les trois juges arbitres, deux ne l'aiment pas. Jean-Denis Bredin est un avocat étiqueté à gauche et Pierre Mazeaud est un gaulliste qui le déteste. Donc l'ancien président est blanc comme neige... et ne supporte pas qu'on le soupçonne.

De toute façon dans cette affaire Tapie, Nicolas Sarkozy est protégé par son immunité présidentielle. S'il est intervenu dans l'arbitrage, c'est en vertu de ses pouvoirs régaliens, un domaine dans lequel il ne peut être poursuivi que pour des faits de haute trahison. Il ne serait, de toute manière, pas pénalement condamnable, mais peut-être politiquement responsable.

Dans l'entourage du patron de l'UMP, Jean-François Copé, on admet que "ça fait désordre dans le paysage". "Il faudra voir si ça gêne Sarko dans trois ans".

Mais tout le monde sait que les électeurs français ont "une mémoire de poissons rouges" et que dans trois années ils auront oublié toutes les casseroles qui collent à l'ex-président et qu'ils l'éliront une deuxième fois dans la joie et l'allégresse !

Sources : Le Monde, Le Point, Le Nouvel Obs, Le Point, France Info,


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Lino83 2519 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte