Fuck happy days

Pendant que ma fille se tortille sur Sebastien Tellier (j'ai succombé, j'aime trop les ours mal léchés qui parlent de cul, ça m'excite) tout en se foutant de ma gueule :
"hé tu photographies tes bottes maman??",je pose mes grosses fesses sur une chaise et je ponds cette note.
Aujourd'hui, j'ai déjeuné dans une cantine participative. Un concept quoi. Très bonne cuisine au demeurant. d'abord tu deviens adhérents. Ensuite tu payes à hauteur de ton porte monnaie selon une fourchette prédéfinie. Exemple entre 5 et 8 euros l'assiette de gnocchis basilic et pois chiche. C'est mon collègue bipolaire qui m'a invitée (rhOOooOo meuh non enfin) Je ne sais donc pas à combien il a estimé notre repas. Et puis on t'appelle par ton prénom fortissimo pour que tu viennes chercher ton assiette et tu es prié de tout ramener à la cuisine quand tu as terminé. Terrible. Délire. Woua.
Les clients arborent tous un look. Entre le "Je suis trop cool" et le "Mais c'est très recherché".
Cela me change de sAix et de son attitude blong bling.
J'avais envie de me réfugier dans ma coquille.
C'est plus mon truc. Faire partie d'un groupe, d'un genre.
Pourtant, j'ai moi même un look. Des résidus de.
Aujourd'hui c'était jean, (fausses) tiags, parka, grosses lunettes.
Camouflage quoi.
WOK'N WOLL BABY, SHIT MOTHER FUCKER! que mon look y crie; au dedans de moi même c'est plus la même. Je suis une Fake Rebel. Honte sur moi.
Ce qui est marrant dans ce genre d'endroit, c'est l'attitude CooOooOol, accompagnée du "Tout le monde se mate, s'espionne à la mine de".
Pas di tout di tout Fonzie Stylee.
Bref.
Je sais à présent que ma voie est ailleurs. Je veux quitter le monde pseudo artisticocoultourel pour me trouver un job douillet, avé la mutuelle, les tickets resto.
Sécurité de l'emploi, papa.
Je me ferai mon cinéma all by myself.
Fini de triper sur l'Underground.
Je veux désespérément passer du côté de l'Ombre, du public.
Voilà, ça c'est dit.
Bonne soirée