S.A.M (T2) Chasseur de Robots

Dans une mégalopole dévastée, un groupe d’enfants tente de survivre à la traque impitoyable de robots sans pitié. L’un des enfants rencontre un robot différent et rêve d’en faire un allié et de changer la donne !

Scénario de : Richard Marazano Dessin de : Shang Xiao

Public conseillé : Adultes et Adolescents

Style : Aventure, SF Paru chez Dargaud, le 07 juin 2013 Share

L’histoire

Dans un futur proche, un groupe d’enfants survit tant bien que mal dans le décor post-apocalyptique d’une ville dévastée. Leur quête quotidienne de nourriture et de médicaments se heurte en effet aux assauts répétés de robots exterminateurs plus monstrueux les uns que les autres. Cependant, l’une de ces machines, S.A.M,  entretient une relation amicale avec un enfant prénommé Yann. L’androïde se révèle être un allié de poids qui pourrait changer définitivement la destinée de ce petit groupe de naufragés… Mais peut-on faire confiance à une machine ?

Le scénario

Marazano reprend un thème très cher aux auteurs japonais tel que Katsuhiro Otomo dans sa série Akira.
Un décor exclusivement urbain dévasté par une catastrophe d’origine inconnue.
Des héros jeunes et livrés à eux-mêmes qui doivent affronter des situations extrêmes.
Une quête pour la survie dominée par le désespoir, la tension et le stress.
Un monde où la technologie est omni-présente et qui est dominé par des robots qu’ils soient hostiles ou pacifiques.
Des sentiments qui semblent partagés aussi bien par les humains que par les machines.
Avec en filigrane, une petite histoire d’amour naissante pour ne pas oublier que tant qu’il y a de la vie…
Vous l’aurez compris, le scénario repose sur des recettes solides et éprouvées, mais il manque d’originalité et les rebondissements sont un peu convenus.
Malgré tout, l’action s’enchaine rapidement et avec efficacité et l’empathie que l’on éprouve pour ces petits héros nous incite à les accompagner dans leurs aventures désespérées.

Coté dessin

On ressent nettement que Shang Xia est influencé par plusieurs univers :
L’univers du jeu vidéo : dès l’introduction, les personnages sont présentés sous forme de fiches d’identité avec leurs traits de caractère principaux, leurs armes, accessoires et paquetages. Il ne reste plus qu’à cliquer pour commencer la partie !
L’univers du manga est également bien présent : si les personnages sont bien travaillés et ont une vraie personnalité, je reste moins sensible aux yeux exagérément ronds et grands censés souligner les émotions et les sentiments. Mais on ne peut pas décemment reprocher à Shang Xiao d’être influencé par la culture Manga ou Manhua puisqu’il est chinois…
Le découpage est très réussi : les petites cases décrivant des éléments importants de l’action sont intégrées dans de vastes descriptions du désert urbain et lugubre qui prédomine et renforce la sensation d’écrasement, de désespoir.
Le lettrage est plutôt explicite et son apparence change selon les situations : si on ne voit pas toujours l’agresseur, on l’entend parfois déjà, et les lettres qui s’agrandissent et traversent une case de part en part nous font vite comprendre que le danger est imminent et se rapproche !

Pour résumer

Si vous aimez ou avez aimé la science fiction d’inspiration japonaise, avec des humains attachants qui survivent aux monstruosités technologiques qu’ils ont eux-mêmes contribué à mettre en place, le tout baignant dans une tension et un stress bien palpables et dans un décor de mégalopole en ruine, n’hésitez-pas !