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retour aux sources

Publié le 08 juillet 2013 par Hoplite

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"Le pape François ne va passer que quelques heures sur cette île sicilienne, située à environ 100 km des côtes nord-africaines et 200 km du reste de la Sicile. Alors que son avion s'est posé aux alentours de 9 heures sur l'île, il doit en repartir vers 12h45. Ce déplacement intervient moins d'une heure après le débarquement de 166 migrants d'un bateau secouru par les garde-côtes italiens. Pour cette matinée, François a un programme chargé. De façon très sobre, il jettera une couronne de fleurs à la mer et présidera une messe en hommage aux victimes, muni d'une croix faite de débris des embarcations de fortune des migrants. La cérémonie sera célébrée dans le petit stade local, où furent à une époque accueillis les migrants «dont personne ne voulait ni en Italie ni dans le reste de l'Europe», a indiqué le curé de Lampedusa, à l'origine de la venue de Jorge Bergoglio

Entretien avec des migrants

L'ex-archevêque de Buenos Aires se rendra également sur le quai du port où les réfugiés sont conduits après des périples exténuants depuis la Libye ou la Tunisie. Des trajets qui ont en réalité souvent commencé dans des zones déshéritées ou ravagées par des conflits africains (Somalie, Ethiopie) et du Moyen-Orient (Irak, Syrie, Afghanistan). Une cinquantaine de migrants, dont certains de religion musulmane, s'entretiendront avec le Pape, qui rencontrera aussi la population locale. Le Vatican a en revanche refusé que des représentants politiques, y compris le ministre de l'Intérieur qui en avait fait la requête, l'accompagnent dans sa visite. François se déplacera sur cette île de seulement 20 km² dans une Fiat décapotable, prêtée par un habitant et qui fera office de «papamobile».  Ces dernières semaines, à la faveur de bonnes conditions météorologiques, le nombre de migrants a connu une nouvelle poussée à Lampedusa, portant le total à 4000 arrivées au premier semestre, trois fois plus que sur la même période de 2012. «Le reste de l'Italie et l'Europe doivent nous aider», a plaidé la maire de gauche de Lampedusa. Les autorités ont encore secouru dimanche une centaine de migrants à la dérive devant les côtes siciliennes. Selon le Haut commissariat aux réfugiés (HCR), environ 40 personnes ont péri depuis le début de l'année, la plupart par noyade, en essayant de gagner l'Italie depuis l'Afrique du nord, contre 500 l'année précédente. Selon des estimations, depuis 1999, plus de 200.000 migrants ont transité par Lampedusa devenue avec la frontière gréco-turque le principal point d'entrée dans l'Union européenne." source/Figaro

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« Les sentinelles de l'antifascisme sont la maladie de l'Europe décadente. Ils me font penser à cette phrase de Rousseau persiflant les cosmopolites, ces amoureux du genre humain qui ignorent ou détestent leurs voisins de palier. La passion trépidante de l'humanité et le mépris des gens sont le terreau des persécutions à venir. Votre ami Alain de Benoist a commencé d'écrire de bonnes choses là-dessus. Dites-le-lui, il faut aller dans ce sens : la contrition pathologique de nos élites brouille ce qui fut la clé du génie européen ; cette capacité à se mettre toujours en question, à décentrer le jugement. Ceux qui nous fabriquent une mémoire d'oppresseurs sont en fait des narcissiques. Ils n'ont qu'un souci : fortifier leur image de pénitents sublimes et de justiciers infaillibles en badigeonnant l'histoire de l'Europe aux couleurs de l'abjection. Regardez ce qu'écrit Bernard-Henri Lévy sur Emmanuel Mounier... C'est un analphabète malfaisant. En 1942, j'étais avec Mounier à Lyon... en prison ! En épousant l'universel, ils s'exhaussent du lot commun ; ils se constituent en aristocratie du Bien... L'universel devient la nouvelle légitimité de l'oligarchie ! » ( (Pierre Bérard, entretien avec Julien Freund))

«L'universel devient la nouvelle légitimité de l'oligarchie ! »...

Sans doute peut-on retrouver dans cette idéologie égalitaire du Même et cette xénophilie inconditionnelle la trace de l'eschatologie chrétienne sécularisée, devenue religion laïque. En ce sens nombreux sont ceux qui, « attachés dans leur Eglise à tout ce dont celle-ci ne veut plus entendre parler, auront du mal à faire croire que le meilleur moyen d'endiguer la « subversion » est de batailler dans une croyance qui les a déjà abandonnés pour passer à l'ennemi. ». Le christianisme en effet, « après avoir été, nolens volens, la religion de l'Occident, après avoir été portée par un esprit, une culture, un dynamisme européens, qui l'avaient précédé de quelques millénaires, le christianisme, opérant un retour aux sources, redécouvre aujourd'hui ses origines. Pour assumer sa vocation universaliste et devenir la religion du monde entier, il entend se « désoccidentaliser ». (...) Nulle idée n'est plus odieuse aux chrétiens que l'idée de patrie : comment pourrait-on servir à la fois la terre des pères et le Père des cieux ? Ce n'est pas de la naissance, ni de l'appartenance à la cité, ni de l'ancienneté de la lignée, que dépend le salut, mais de la seule conformité aux dogmes. Dés lors, il n'y a plus à distinguer que les croyants des incroyants, les autres frontières doivent disparaître. Hermas, qui jouit à Rome d'une grande autorité, condamne les convertis à être partout en exil : « Vous, les serviteurs de Dieu, vous habitez sur une terre étrangère. Votre cité est loin de cette cité. »» (Alain de Benoist, Droite, l'ancienne et la nouvelle, 1979)


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