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La Casamance, l’autre Sénégal

Par Charles4238 @cthoquenne

La Casamance, crainte par certains, adulée par d’autres. Lointaine et proche à la fois de Dakar. C’est un vrai voyage que de se rendre dans cette région au sud du pays. Embarquer en bateau plutôt qu’en avion est un bon choix, pour les moins pressés. Départ à 19h. Les cabines sont très propres et les plus fortunés prendront celles de 2 ou 4 couchettes avec une douche perso en bonus. Dans tous les cas, évitez les fauteuils encore plus exigus que dans un avion! Les sacs plastique accrochés un peu partout sur les rambardes annoncent la couleur… ça peut secouer! L’ambiance au bar à l’arrière du bateau peut surprendre, ça danse jusqu’au bout de la nuit! Vous vous réveillez au petit matin sur le fleuve Casamance à observer la mangrove tout autour et les dauphins faisant mumuse quelques mètres plus bas. Comptez environ 50€ l’aller/retour contre 120€ en avion avec Sénégalère Lines. Ce qui est sûr, c’est que le bateau sera ponctuel, lui.

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Arrivé à Ziguinchor, Zig’ pour les intimes, vous pourrez dire votre premier "Kassoumaï!" (bonjour). La ville n’ayant pas grand chose à offrir niveau tourisme, nous nous déplaçons rapidement vers la gare routière d’où partent les taxis 7 places vers tous les bleds de la région. Les prix sont très bon marché, 1500F par tête par exemple pour aller à Cap Skirring, à ~40km de là. Pour notre part, nous prenons la direction d’Elinkine avec une situation plutôt centrale en Casamance touristique du sud ouest. Très souvent, nous verrons la présence de militaires au bord de la route et nous n’échapperons pas à un petit contrôle. Nous dormons dans le campement villageois, simple et propre. Le tenancier vous racontera un tas d’anecdotes intéressantes sur la région. Nico, le petit singe, assurera le spectacle tandis que les crocodiles vous ferons frissonner. Nous faisons connaissance avec le vin de palme au goût très particulier et tapant vite sur le système… Le village en lui même ressemble à un village lambda de Casamance, on s’y ballade tranquillement en admirant les majestueux et imposants fromagers (l’arbre hein). Petit plus, nous avons eu la chance d’assister au défilé du 4 avril, fête nationale du Sénégal. Militaires et élèves de l’école étaient de la partie.

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Le lendemain nous mettons le cap sur la rive d’en face, l’île d’Efrane, au sud de l’île de Carabane. Le campement où nous posons nos valises est très rudimentaire (ni eau, ni électricité) mais les cases faites de branches tressées sont très charmantes et la nuit à 2000FCFA/3€ fait plaisir. Les hamacs éparpillés ça et là à l’ombre des arbres permettent de profiter du calme de l’endroit. Nos tentatives de pêche à la palangrotte ne donneront rien. Le soir, nous nous retrouvons autour d’un feu pour griller du poisson et des huîtres de mangroves encore sur leurs branches. Nous les dégusterons d’ailleurs toujours sur leurs branches. Le lendemain, nous faisons un petit tour en pirogue dans la mangrove aux alentours. Nous nous arrêtons sur un îlot où l’on récolte le vin de palme. Le clou de la visite est une cabane construite tout en haut d’un arbre, à une bonne dizaine de mètres, offrant une vue imprenable sur les alentours.

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Prochaine étape du séjour, Cap Skirring, station balnéaire connue pour ses belles plages. Notre grand nombre nous permet d’y aller en pirogue depuis l’île de Carabane, meilleur rapport temps/prix que la route. Sur place, nous posons nos sacs à dos au "Paradise", petit campement sans grandes prétentions sur la plage à environ 5000FCFA/7,50€ la nuit. Nous faisons connaissance avec la plage et surtout ses zébus d’une nonchalance extrême se pavanant sur le sable. A part ça, le village du Cap en lui même n’a pas vraiment de charme. Lors d’une balade sur la plage nous avons été alpagué plusieurs fois et pas toujours de manière sympathique. Nous avons eu une mauvaise intuition une fois avoir passé la plage du Club Med avec des gens louches sortant de nul part et apparaissant de plus en plus nombreux à mesure que nous avancions. Pendant ces 2 jours au Cap, nous avons eu la chance d’aller faire un tour au festival des rizières de Diembereng à quelques km de là. Nous irons y faire un tour le premier soir où nous assistons à une soirée concert reggae régie par des gars du Fil de Saint-Etienne ainsi qu’à un tournoi de lutte le lendemain. Bonne ambiance sur la place du village, au pied d’immenses fromagers.

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Le retour vers Ziguinchor se fait sans encombre en taxi sept places. Nous embarquons sur le bateau. Comme on nous l’avait dit, le retour est bien plus mouvementé, ça tangue fortement même! Attention donc aux estomacs fragiles. Il est 6h, Dakar s’éveille. Les vacances se terminent avec une envie de revenir.

Crédits photos : Solin, Colin, Maria, Vin’s, Toun, Charles


Classé dans:Au quotidien

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