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REVIEW : Thundercat – Apocalypse.

Publié le 24 juillet 2013 par Vargasama

thundercat-apocalypse

THUNDERCAT

Apocalypse

Brainfeeder (2013)

Derrière ce pseudonyme se cache Stephen Bruner, bassiste ultra talentueux, dont le CV suffit à lui même pour impressionner. Il a remplacé Robert Trujillo au sein de Suicidal Tendencies, a  joué aux côtés de Erykah Badu ou encore Snoop Dogg, rien que ça… En plus d’être un bassiste de génie, Thundercat est également un musicien qui ne se cantonne donc pas à un style et ses nombreuses rencontres le prouvent. Ce ne sera qu’en 2010 que l’artiste fera LA rencontre qui le lancera définitivement sur le devant de la scène, celle du producteur : Flying Lotus, avec lequel il travaillera sur l’album « Cosmogramma ». Depuis ce jour, Thundercat n’est plus un musicien de session, mais un véritable compositeur qui signe aujourd’hui son second album « Apocalypse ».

De prime abord, « Apocalypse » est un disque assez déroutant, il est vrai que même si l’on connait le label Brainfeeder pour sa diversité, l’album de Thundercat peut paraître étonnant. Loin des grosses machineries electro / hip-hop, « Apocalypse » transpire la funk, le jazz, le groove. Prenez Herbie Hancock, Flying Lotus, Stanley Clarke, mixez le tout et vous aurez un disque unique mélangeant plans jazzys, mélodies langoureuses et grooves implacables. Par moment le disque en devient même sexy notamment avec les titres « Special Stage », « Without You » ou « Evangelion ». Mais « Apocalypse » est avant tout (et je vais me répéter) un disque qui groove et se ne sont pas les titres « Heartbreaks + Setbacks », « Oh Sheit It’s X » , véritables singles en puissance qui vont nous faire penser le contraire. Des titres qui donnent envie de se trémousser, le sourire au lèvres. Sans oublier le fantastique « Tron Song » , au rythmiques déstructurées, au groove indécent voire carrément sexy et sur lequel il sera difficile de passer à côté de l’influence de Flying Lotus. A travers son dernier album, Thundercat nous propose un voyage dans son univers, un univers pas forcément facile à cerner à la première écoute. Mais qui saura nous captiver au point qu’il sera difficile de ne pas enchaîner les écoutes, encore et encore. On ne parlera pas de grosse claque, non, mais un petit soufflet délicat qui vient caresser notre visage et nous rappeler qu’il n’y a pas que les grosses turbines electro dans la vie et qu’un peu de groove et de subtilité suffisent à nous faire vibrer.

Le petit protégé de Flying Lotus nous montre donc toute l’étendue de son talent à travers ce disque, un disque frais, se démarquant des nombreuses sorties du moment. Thundercat vient donc de laisser derrière lui son costume de musicien de session pour revêtir celui de front-man, de compositeur, d’artiste tout simplement. Un artiste qui s’affirme enfin, un personnage qui s’est fabriqué au fil de ses nombreuses rencontres musicales et qui peut maintenant recevoir la reconnaissance qu’il mérite amplement.

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