Haut-Rhin : un projet éolien menace une espèce protégée

Afin de protéger le Grand Tétras (ou Grand coq de bruyère, un gallinacé vulnérable et en déclin), la préfecture du Haut-Rhin a lancé le 30 juillet dernier une « procédure contradictoire préalable » au retrait de l’autorisation de construction des cinq éoliennes prévues au Col du Bonhomme.

La préfecture avait autorisé par arrêté, le 12 juin dernier, le défrichement de 2,77 hectares de forêts afin de libérer l’espace nécessaire à l’installation d’un parc de 5 éoliennes au Col du Bonhomme, un des principaux cols du massif des Vosges. Une décision qui avait immédiatement provoqué la colère de l’association Sauvegarde Faune Sauvage 68 à cause des menaces qu’un tel projet faisait peser sur le Grand Tétras.

A la suite du recours de l’association qui a porté plainte contre la France à Bruxelles, pour non-respect de la directive européenne « Oiseaux« , le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt « a demandé au préfet du Haut-Rhin d’envisager le retrait de cet arrêté« .

Après avoir étudié les observations développées dans ce recours, les services du ministère ont en effet constaté que le défrichement augmentait le risque de disparition du Grand Tetras, « espèce classée comme vulnérable en France« . Il a aussi été noté que l’espace de défrichement se trouvait « à proximité immédiate » de sites Natura 2000 (Massif Vosgien et Hautes Vosges), « dont les désignations ont été, au titre de la directive 2009/147/CE dite directive Oiseaux, notamment, motivées par la conservation du Grand Tétras« .

La société d’exploitation du parc éolien dispose de 10 jours pour faire valoir ses éventuelles observations quant au retrait de l’autorisation.