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Le malheur de Sophie

Par Gary

« Il se trouve que l’actualité se télescopait ». La formule est de Robert Namias, directeur de l’information de TF1. Revenu sur l’épisode Le Pen-Marceau, il a dit « respecter le choix » de l’actrice française. Cette dernière avait refusé d’être interviewée à la suite du leader du Front National, lors du journal télévisé de lundi dernier.

Deux conclusions à tirer. Pour Robert Namias, l’actualité de TF1, c’est l’Actualité tout court. Quand il parle

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du « télescopage » de lundi, il nous fait croire que la Grande Actualité s’imposait à TF1. Pour Namias, la Grande Actualité en ce lundi 3 mars, c’est Le Pen et Marceau. Démocratiquement parlant, l’invitation de Le Pen est tout à fait légitime. Mais Sophie Marceau et Ses femmes de l’ombre. Quelle légitimité ? Ah si, TF1 produit le film. Il faut donc en assurer la promotion. Quoi de mieux qu’un 20 heures, le vernis d’une innocente « sortie cinéma de la semaine » en prime ? Namias aurait pu inviter Marceau le lendemain. Impossible ! Mardi, la rencontre de football Manchester-Lyon a déjà raccourci le journal de vingt minutes.

Second enseignement de l’épisode, la tribune offerte par Marceau à Le Pen. L’actrice refuse d’enchaîner après lui. Soit ! Mais ce faisant, elle crée l’évènement, et offre au leader du Front National une nouvelle possibilité de s’afficher en victime." C'est la nouvelle seigneurie de notre temps. On gagne beaucoup d'argent, on est souvent placé dans des situations prestigieuses, favorables, on est aimé, alors par conséquent on se croit tout permis", a-t-il repris, lors d’une conférence de presse le lendemain. Sophie ou les ravages de la bien-pensance. 


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