Il aurait pu choisir une destination plus neutre. Mais c'est au Gabon que le nouveau secrétaire d'Etat à la coopération Alain Joyandet s'est rendu aujourd'hui. Pour tourner la page Bockel sans doute, Omar Bongo en porte-missel. Pour ce voyage, il était accompagné du secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, considéré aujourd'hui comme le véritable M. Afrique. Le successeur de Jacques Foccart diront certains, en référence à celui qui avait la haute main sur les relations France-Afrique du temps de De Gaulle et de Pompidou.
Aain Joyandet veut retrouver une "ambiance constructive". On lui souhaite bon courage, d'autant plus qu'en France cette visite irrite au plus haut point les associations. Survie relève dans un communiqué la symbolique de l'agenda d'Alain Joyandet, qui se rend au Gabon "entre un rendez-vous avec Christophe de Margerie, PDG de Total, le 9 avril et un autre avec Michel Roussin, vice-président du groupe Bolloré le 10 avril. Alain Joyandet aura ainsi fait le tour en quelques heures des acteurs essentiels de la politique de la France en Afrique."
Les réponses n'ont pas tardé. La cellulle Françafrique organisait ce matin une saisie symbolique par huissiers d'une des bâtisses du président gabonais à Paris. Pour dénoncer les propriétés de celui qu'ils qualifient de "ministre français du pillage du Gabon"
Il faut appuyer là où ça fait mal, et la thématique des biens mal acquis a le don d'envenimer les relations entre Paris et Libreville.
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