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Le billet du jour : Camarades, avant de réclamer la Révolution citoyenne, soyons citoyens et démontrons que la base du Front de gauche agit déjà dans nos structures réciproques.

Publié le 25 août 2013 par Forrestgump54

MOI_pAvec le temps, va, tout s’en va !
Je me rappelle lorsque j’ai adhéré au Parti communiste Français, on me disait au sein de ce parti : ce qui compte c’est le peuple, les femmes et les hommes de ce monde, les femmes et les hommes qui triment pour que nous améliorions leur quotidien.
Le Parti communiste a toujours été aux côtés des opprimés, ce parti rempli d’histoires, des histoires où la lutte, le combat contre les différences, pour la paix, étaient des soucis de chaque jour.
On me disait qu’il fallait RASSEMBLER, FAIRE AUSSI AVEC LES AUTRES, tout en me soulignant qu’il ne fallait jamais être du côté de celui qui ne respecte pas les citoyens que nous sommes toutes et tous.
On me disait que l’objectif du Parti communiste était de créer un monde merveilleux, un monde de partage, un monde où les inégalités devaient disparaître.
Pendant longtemps, nous avions un fonctionnement où il fallait suivre ce que la majorité décidait, c’était le centralisme démocratique, en fait, on parlait, discutait, débattait et après chacun partait sur la même ligne. Aujourd’hui, tout cela est fini, les communistes ont aussi le droit de penser autrement, le centralisme démocratique n’existe plus.
On a choisi de faire voter les adhérents sur les sujets qui fâchent et qui posent d’énormes questions de fond.
On a choisi de faire voter les adhérents, mais avant chaque vote, les responsables nationaux, fédéraux et locaux se permettent de dévoiler ce qu’ils pensent et forcement le jeu est truqué, faussé et le choix des communistes est dirigé, dirigé vers ce que penses nos responsables, comme si les adhérents du Parti ne seraient pas assez grands pour savoir ce qu’ils ont à faire.
RASSEMBLER que l’on me disait, il faut faire ENSEMBLE mais pas avec celles et ceux qui ne respectent pas les citoyens. Ces mots raisonnent dans ma tête comme si c’était aujourd’hui que l’on me faisait la leçon.
Comme si j’avais besoin d’un cours pour comprendre que seul, nous ne serions pas en mesure de faire changer réellement les choses. J’ai toujours fait partie de cette stratégie de vouloir réunir et unir les forces qui pouvaient ou qui peuvent à un moment changer le cours de l’histoire. Encore aujourd’hui je suis dans ces dispositions. Et je pense fermement que ce n’est que collectivement que nous arriverons à faire mieux.
Avant 1981, le PCF représentait 20 % des électrices et des électeurs, nous avons fait campagne pour le programme commun, nous étions présents dans les usines, à faire le porte-à-porte, les marchés pour défendre et faire avec le programme commun. À l’époque je dois dire que j’ai vu très peu de socialistes faire la même chose.
Le 26 avril 1981, lors du premier tour de la présidentielle, Georges MARCHAIS qui était notre candidat se retrouve avec 10 points de moins que le candidat socialiste qui était François MITTERRAND. Celui-ci dès le premier tour atteint les 25 % alors que Georges MARCHAIS ne faisait que 15 %. Le déclin du PCF était annoncé, nous ne pouvions pas faire autrement que de faire avec MITTERRAND et le PS.
Et lors des élections suivantes, 1983, 1988, 1995, nos scores n’ont pas cessé de baisser.
Aujourd’hui sans la stratégie Front de gauche nous serions encore à moins de 2 % (score réalisé par Marie George BUFFET lors de la présidentielle de 2007).
Bien évidemment depuis 1981, nous sommes à la traîne du PS, Mitterrand avait dit lors d’une internationale socialiste qu’il avait nommé des ministres communistes pour rayer de la carte le PCF. Certes, nous sommes encore présents mais pour combien de temps ?
Les socialistes n’ont jamais eu d’état d’âme, union oui, mais s’ils pouvaient prendre la place d’un PC, ils le feraient, ils ne se sont jamais gênés pour le faire. Dans notre secteur nous savons de quoi nous parlons.
Si de 1981 à 1983 nous avons pu vivre un moment historique concernant des avancées de gauche (retraite à 60 ans, 5ème semaine de congés payés, augmentation du SMIC, fin de la peine de mort, etc… etc…), depuis, ce n’est plus le cas.
Et le PS a continué à nous piquer des mairies, des sièges dans les conseils régionaux et départementaux ainsi qu’au sénat et à l’Assemblée nationale.
En 2007, le Front de gauche est né sous l’impulsion de Marie George BUFFET, un espoir grandit chez les militants même si ceux-ci restent frileux à ce rassemblement, néanmoins une stratégie nouvelle voit le jour. Une stratégie de rassemblement, d’union de toutes les forces de gauche et bien à gauche.
D’ailleurs la présidentielle de 2012 le démontre, toutes les forces du Front de gauche atteignent 11 % des voix, du jamais vu depuis 30 ans.
Depuis, ce n’est plus SARKOZY mais HOLLANDE qui est président de la République, il détient tous les pouvoirs que ce soit au Sénat, à l’Assemblée Nationale, dans les régions et les départements. Il a ce que l’on pourrait appeler les mains libres pour réaliser une politique de gauche et bien à gauche. Malheureusement, ce n’est pas le cas, bizarrement la politique menée par ce gouvernement qui se dit de gauche est à la virgule près la même que la politique menée par SARKOZY et l’UMP.
Déjà en septembre 2012, 4 mois après son élection, nous manifestions à Paris contre le choix de HOLLANDE concernant le traité européen (TSCG) ;
En mai 2013, jour anniversaire du premier tour de la présidentielle de 2012, nous partions de la bastille contre la politique d’austérité mise en place par HOLLANDE et son gouvernement et nous réclamions une 6ème république ;
Entre temps, nous dénonçons l’ANI (accord national interprofessionnel) un accord qui va faire très mal aux salariés ;
Sans compter toutes nos critiques sur la politique de HOLLANDE. Des critiques justifiés puisque cette politique n’est pas pour l’humain d’abord ni pour donner la place au peuple.
Pour preuve, les 500 premières fortunes de France ne connaissent pas la crise et ont même vu leur richesse globale augmenter de près d'un quart en un an.
Et nous ! La classe moyenne, les pauvres, on voit notre pouvoir d’achat sans cesse diminuer, le chômage ne cesse d’augmenter et ce serait une politique de gauche qui serait mise en place en France !
Malgré cela, le Front de gauche se déchire entre faire des listes autonomes et faire des listes avec le PS concernant les prochaines municipales.
Qu’en pensez-vous ?
Nos dirigeants s’insultent sur ce sujet, ne se font pas de cadeaux, on annonce un vote parmi les adhérents PC au mois de septembre, mais comme je l’ai écrit plus haut, ce vote sera encore dirigé, alors on nous dit : « place au peuple ! » Ne serait-ce pas le moment de démontrer que nous la voulons cette place ? Que nous sommes capables d’assumer nos choix ! Que nous sommes ce peuple ?
J’en appelle aux militants communistes et toutes celles et tous ceux du Front de gauche pour ne pas attendre l’avis de nos dirigeants (même si déjà ils se dessinent), nous devons nous exprimer en écrivant en masse à nos partis ce que nous souhaitons réellement.
Ce n’est ni à Mélenchon, ni à Laurent de décider pour la base, ne sommes-nous pas assez responsables pour le faire ? Auraient-ils la science infuse ? Liraient-ils dans le marc de café ?
Et que dit Marie George BUFFET dans un post sur Facebook ? (si c’est bien elle qui le dit, sait-on jamais avec Facebook) « À quoi aspirent les femmes et les hommes du Front de gauche, à être dans une dynamique unitaire, offensive, alternative, elles et ils veulent face aux forces de la réaction et devant cette complicité au libéralisme portée par le PS ouvrir une belle et réelle voie à gauche ! Alors, arrêtons d'alimenter les dépêches de petites phrases qui ne font que ranger le Front de gauche dans le traditionnel bal des universités d'été ou les faux pas prennent le dessus. »
Oui, les militants PCF et Front de gauche ne veulent qu’une chose, une seule, une politique qui soit de gauche et rien que de gauche et bien à gauche, une politique de l’humain d’abord et de la place au peuple.
Laissez le choix aux militants et que les militants fassent leur choix sans consignes, avec leurs convictions, leurs valeurs, leur sincérité, ça aussi, ce serait pour une fois une grande avancée pour le peuple de militants que nous sommes.
La stratégie existe, elle n’est peut-être pas celle que l’on attendait, mais elle existe, elle a déjà démontré que c’était possible, alors pourquoi vouloir la briser, l’enterrer avant qu’elle est faite toutes ses preuves ?
Camarades, avant de réclamer la Révolution citoyenne, soyons citoyens et démontrons que la base du Front de gauche agit déjà dans nos structures réciproques.
Liberté, égalité, fraternité, solidarité, laïcité et poing levé.

Nous demander notre avis ? Comme si on en tenait compte. Bref, je pense que Laurent a commis une erreur politique en cognant dans les médias sur Melenchon lorsque celui-ci critiquait Valls et au moment même où les Socialistes demandaient au PC de se démarquer de Melenchon. Il a pris un risque politique. J’ai suivi en totalité les estivales du FDG, l’intervention de Laurent et celle de Melenchon. Je pense que ce qui doit nous animer à tous c’est d’abord et avant tout la loyauté. Ils ont semble-t-il fait la paix mais il reste une fêlure. Les communistes ont fait le choix de tractations avec les socialistes dès le premier tour. Je donne mon avis : je n’apprécie pas. Je sais les enjeux qui se cachent derrière cette attitude. Mais le temps n’est plus aux calculs politiciens. Nous devons nous démarquer des Socialistes qui nous conduisent dans le mur. Le débat ne fait que commencer mais il me semble déjà clos. Reste la lutte. Comment rassembler sur une telle posture ? Le 10 septembre approche. Combattre l’amertume au bord des lèvres n’est pas très enthousiasmant.


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