Magazine Bien-être

Faire le portrait de sa vie pour mieux avancer

Publié le 03 septembre 2013 par Do22

L’exercice qui suit, proposé dans les ateliers de gestion, s’avère fort utile pour mettre en évidence les incongruités de notre existence. On peut l’appeler le « gâteau de la vie ».

Pendant une semaine, notez soigneusement la durée de vos différentes activités : travail, repas, magasinage, soins de beauté, transport, conversations téléphoniques, etc. Puis regroupez-les par thèmes :
 • Vie professionnelle : travail, transport, perfectionnement.
 • Vie sociale : sorties, rencontres, bénévolat
 • Vie familiale : tâches domestiques, budget, épicerie, visites médicales, repas, devoirs des enfants, activités en famille.
 • Vie affective : temps passé avec le conjoint, les enfants, les proches.
 • Vie personnelle : lecture, thérapie, spiritualité, sport, cours, soins personnels. Ne tenez pas compte du sommeil.
 

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Déterminez combien de temps vous consacrez, en moyenne, à chacune des cinq « vies » ci-dessus. Dessinez un grand cercle sur une feuille, puis divisez-le en cinq pointes proportionnelles à chacune de ces vies. Vous pouvez subdiviser un thème, au besoin. Ensuite, demandez-vous franchement quelle satisfaction chacun de ces aspects vous procure. Faites attention à ne pas confondre agrément et satisfaction. L’agrément est éphémère, la satisfaction est liée au fait que des besoins sont comblés : besoins physiologiques, de sécurité, d’appartenance et d’amour, d’estime de soi et d’autrui ainsi que de réalisation de soi, selon la liste du psychologue Abraham Maslow.

 

Après cette réflexion pas banale, colorez les pointes selon votre degré de satisfaction :
 • grande : rouge
 • bonne : orange
 • neutre : bleu
 • insatisfaction ou frustration : vert
Comment réagissez-vous à ce portrait de votre « gâteau de la vie » ? Rassurée ? Tant mieux !

 Attristé, déçu, choqué, révolté ? Il est temps de changer des choses. Mais quoi ?  Avant de commencer

Quand c’est le temps du « grand ménage », la peur nous ferme souvent les yeux... « Modifier sa façon de vivre crée beaucoup d’inconfort, reconnaît Marie-Ève Marchand, professeure de management et coach auprès de hauts fonctionnaires. Et comme nous, les humains, sommes des êtres d’habitude, nous avons tendance à repousser les changements, mêmes mineurs (comme la marque de nos céréales du matin). Pour entreprendre une démarche aussi importante qu’un bilan de vie, il faut y être forcée par le besoin viscéral de donner du sens à son existence. »

Même une fois que l’idée d’une bonne remise en question s’est implantée, il arrive que nos mécanismes de défense réagissent férocement... La peur prend alors différents visages. Méfiez-vous !

 

La procrastination. Une façon sûre de saboter le processus : remettre ça à plus tard, sous prétexte que ça dure depuis si longtemps que ça peut bien attendre encore... Quand le moment est venu, plongez.

 

Le ressentiment. Quand ça va mal, la chose la plus facile à faire et la moins productive est d’en rendre les autres responsables. Lâchez prise sur les « ce-qui-aurait-donc-dû-ou-pu ».

 

La précipitation. Régler un enjeu important en deux temps, trois mouvements est un non-sens. La vie est complexe ; les prises de conscience exigent la maturation.

 

Le jugement. On peut prendre ses responsabilités sans s’accuser de tous les maux. Se blâmer, c’est comme s’injecter un poison paralysant. Soyez aussi compréhensive pour vous-même que vous le seriez pour votre meilleure amie.

 

Il faut trois éléments de base pour réussir un bilan : le recul, l’introspection et la créativité. À proprement parler, il ne s’agit pas d’étapes consécutives, mais d’ingrédients : chacun joue son rôle et les trois s’amalgament.

 

Le recul : mettre les choses en perspective
Si vous êtes coincée dans votre vie, vous ne voyez que les mêmes choses, toujours du même point de vue. Il vous faut donc changer de perspective, élargir votre vision. Rien de mieux alors que de regarder ailleurs pendant un certain temps. Pour y arriver, il y a plusieurs options, toutes valables pourvu qu’elles vous conviennent.

Si c’est possible, changez de contexte (domestique, professionnel et social). Partez. En randonnée, en stage de poterie, en retraite dans un monastère. Prenez vos vacances annuelles, idéalement toute seule.

Si ce n’est pas possible, si vous ne pouvez vous absenter de la maison et du travail, il existe une autre solution : vous réserver des moments privés. Quitte à rogner sur vos horaires, libérez-vous au moins une heure chaque jour. Vous croyez cela plus facile à organiser qu’une retraite ? Détrompez-vous : il faut une grande discipline pour préserver des moments rien que pour soi...

Pour faire quoi ? Des activités solitaires qui aèrent l’esprit, en écartant systématiquement les préoccupations habituelles. Dansez sur une musique que vous aimez, sortez marcher à l’aube, allez lire dans un café. À vous de trouver. Et de profiter de cette précieuse solitude pour entreprendre une démarche d’introspection et développer votre créativité.

 

L’introspection : déterminer ce qui ne va pas

Faire le bilan de sa vie exige à la fois de prendre du recul par rapport à sa réalité immédiate et de l’examiner de plus près. L’introspection consiste essentiellement à analyser ce qui se passe en soi. Pour arriver à mettre le doigt sur les vrais bobos. Qu’est-ce qui accroche vraiment, au travail ? Qu’est-ce que je ressens vraiment pour cette personne ? Quelle est la vraie raison pour laquelle je veux un autre enfant ? 

Le danger qui guette, ici, c’est le « radotage ». Or, à force de tourner en rond, on risque de se laisser emporter dans une spirale. On peut toujours scruter plus creux et plus loin mais, pour être efficace, un bilan devra tôt ou tard déboucher sur des décisions ! Fixez-vous un échéancier.

 

La créativité : imaginer des solutions
Faire le « bilan » et le « ménage », c’est un travail méthodique – dans lequel excelle le cerveau gauche. Mais pour trouver de nouvelles façons de voir les choses, on doit absolument recourir au cerveau droit, l’explorateur. Pour allumer ses neurones, il faut pratiquer une activité de création : dessiner, jouer du xylophone, inventer des contes... La seule condition : que la chose vous procure un réel plaisir.
 

Une foule d’exercices peuvent stimuler l’imagination. Dans son livre Libérez votre créativité, l’Américaine Julia Cameron propose les « vies imaginaires ». Si vous aviez cinq autres vies à mener, que feriez-vous dans chacune d’elles ? Costumière ? Horticultrice ? Pendant une semaine, imaginez les détails : lieux de travail, habillement, sentiments... même les réticences et les peurs. Chaque jour, pensez à vos autres « moi », écoutez-les, parlez-leur.

 

La prise de décision : concrétiser le changement
L’idée étant d’assumer votre vie, ne perdez pas de vue que votre bilan doit déboucher sur des choix, puis des décisions concrètes. Combien de temps vous faudra-t-il avant d’y arriver ? Cela dépend de votre rythme personnel et des circonstances. Mais il faut faire vos « devoirs ».

 

Un outil imbattable : l’écriture. Elle ne coûte rien et intègre les trois ingrédients de notre démarche : recul, introspection et créativité. 

Qu’est-ce qu’on écrit ? Des listes ! J’aime, j’aime pas ; amis aidants, accaparants ; ce qui me satisfait le plus, mes peurs, mes rêves… Les listes seront plus longues que courtes, quitte à mettre plusieurs jours à les établir. Ensuite, on épure. 

Il y a aussi le journal personnel. Le risque : rester à la surface des choses, vouloir faire intéressant ou bien écrit. Dans Libérez votre créativité (Dangles), Julia Cameron suggère d’écrire à la main trois pages tous les matins, sans exception, pendant toute la durée du bilan. Cet exercice, croit-elle, lave le cerveau : en écrivant, on se libère. Entre l’apitoiement sur soi-même et le bougonnement sur tout et rien peuvent émerger des fantaisies, des rêves, des associations inattendues. Écrivez rapidement, sans réfléchir. (Pour bien remplir son rôle, le journal doit demeurer personnel.)

Auteur inconnu

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