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“One day, baby we’ll be old ; Oh baby, we’ll be old”

Par Aurealisations

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Aurélie en mode Comprendra qui veut et s’y retrouvera qui peut

Aussi fin que futur roi de la boulette, Moustique et moi, on se connait depuis la fac. On a travaillé ensemble. On a eu du mal à payer nos impôts ensemble et maintenant, il est devenu le mari d’un diplomate aisé et vit dans le 16e, dans un charmant 95 m2 avec parquet et ses 3 chats : Brigitte, Pat’ (pour Patricia) et Nâdiya (pour le côté dissident). Je suis leur voisine du dessus, une écrivain célèbre et vieille fille dont je tairai le nom. J’habite au dernier étage parce que, riche ou pas, je n’ai jamais supporté le bruit, du moins, au-dessus de ma tête. A l’aurore de mes vieux jours (et parce que je n’y suis pas encore), je projette d’aller m’installer à Vannes avec une autre jeune solitaire parisienne depuis 40 ans et qui fut un temps limite sur les taxes ménagères mais toujours avec classe et sans le chat qu’elle emprunte tous les soirs à sa voisine car plutôt mourir que d’avouer qu’elle aime finalement les créations divinement griffées. Pour l’instant présent, je préfère encore profiter de ma vue sur la tour Eiffel si chèrement acquise et dont l’ascension m’a longtemps paru inatteignable (ayant pas mal ramé dans la capitale en compagnie d’une violette qui aurait pu être de Toulouse mais qui préfère  maintenant assurer sa floraison en jardinant girondainement et loin des BM).

Mon appartement est rempli de souvenirs, de l’étranger et d’ailleurs dans l’âme, par moi-même rapportés ou présentés par d’autres, pour moi personnellement ou non. L’une des contribuables les plus assidues m’a d’ailleurs fait découvrir une Lionne qui adorait le Rock sur Seine et l’Oiseau sur un Fil ainsi qu’une autre plume de Lyon qui adore les qui(t)ches et avec qui je regardais des guimauves américaines. Cette « barge » in english en signature de son monde fait son apparition et pose son pied à terre une fois l’an, toujours ressortie du fin fond d’une contrée exotique, pain d’épices et ensoleillante comme on en trouve plus que dans le Sud où certains sont restés, comme d’autres sont restés à Paris. Par fierté, opposition ou par défi. C’est humain.

Il faut justement que je poste des lettres dans cette direction, sur pli couché ou sur la toile, puisque je tisse encore des liens avec quelques lointaines sudistes. A l’ouest : une experte sur l’art ressurgi(e) du passé, aussi discrète et jolie qu’un tableau de maître, une dilettante à l’optimisme de Catherine Frot, rockeuse et sorcière sur les bords, une mononucléaire japonisante… A l’est : l’une s’accroche à son rocher et nous nous comptons depuis une base madrilène via le réseau social historique à l’heure qu’il est et l’autre correspond depuis l’outre-rhin et ne lira jamais assez bien mes lignes pour s’identifier ici mais qu’importe.

En attendant le dîner chez moustique avec une déroutante sur roulettes finalement partie à Bordeaux plutôt qu’au Bordeaux et qui a préféré faire des bébés pour contrer les méchants et les aigris, je vais déjeuner avec une prof bien chapeautée à l’heure anglaise typique du 15e. Nous allons annuellement tester le menu du Suédois sportif. Se joindra à nous une époustouflante du même arrondissement qui n’a peur d’aucun sujet, tempête à l’envolée hilarante, s’ingénie à parler Shakespeare et sera, j’en suis sûre, bientôt emportée dans le droit chemin comme elle aspire à l’être.

Je n’ai pas fini de vous parler d’eux. Tout cela est hypothétique et poétique si bien lu. Je ne vous ai même pas encore parlé de tous ceux que j’ai rencontrés présentement, entre deux temps et mondes. Promesses… de suite.



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