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Entre inquiétude pour El Shaarawy et curiosité pour Kakà

Publié le 11 septembre 2013 par Passionacmilan

Entre inquiétude pour El Shaarawy et curiosité pour KakàDurant la looongue trêve internationale (qui arrive à sa fin), toujours très pauvre en nouvelles, il y a principalement eu quatre sujets de discussion : le bilan du mercato, le « cas El Shaarawy« , la curiosité autour de Kakà et la situation critique en défense due aux nombreuses blessures. Avant d’analyser ce dernier problème et de présenter le cycle des prochaines rencontres, voici ce qu’on peut dire sur les trois premiers sujets. Patience, bientôt, le foot reprendra ses droits.

MERCATO
Chacun a maintenant pu se faire une idée du mercato, avec fort logiquement des avis très différents en fonction du point de vue. Milan s’est renforcé? Oui et non. De manière relative oui. Silvestre est mieux que Yepes et de Bonera. Poli est mieux que Flamini. Matri est mieux qu’un Pazzini hors service. Kakà est mieux que Boateng. De manière absolue, non car il y avait mieux à faire. Coppola ne sert à rien. Beaucoup sont d’accord pour dire qu’il manque quelque chose en défense. Tasci (4M) ou Alderwereild (7M) auraient servis. Un peu moins accusent une lacune au milieu : Poli a fait bonne impression. Tout le monde est d’accord pour souligner l’abondance (surabondance?) en attaque. C’est en effet le secteur qui a été le plus modifié cet été même si l’identité des renforts a surpris. Kakà et Matri ne font pas l’unanimité, notamment en considérant l’incohérence du projet du club (« On formera nos top players », « On suit 100 jeunes et on recrutera que des -23 ans »…). Kakà a été le mieux accueilli vu son histoire, sa classe, son charisme et ce qu’il représente pour Milan et les tifosi.

Quant à Matri, si certains pensent que son arrivée est utile, beaucoup d’autres ne comprennent pas, pour plusieurs raisons. Premièrement l’aspect technique : avec peu d’argent, une défense à renforcer et une attaque déjà composée de Balotelli, El Shaarawy, Robinho Niang, Pazzini (de retour en novembre) et le jeune Petagna (ensuite prêté à la Sampdoria) qui avait montré des qualités intéressantes durant l’été, on pouvait se passer de Matri. Deuxièmement, l’aspect financier et global : acheter Matri 11M après l’avoir formé et vendu 2M est déjà un échec. Si en plus en l’engageant, on libère la Juve d’une réserve et on finance l’achat de Tevez, qui en plus était le premier objectif de Galliani, alors cette opération rime avec humiliation. Troisièmement, la cohérence : alors que Milan ne fait que parler de la nécessité de miser sur les jeunes, voilà qu’on prête (avec option sur la copropriété!!!) Petagna pour payer bien cher un joueur presque trentenaire qu’on a formé et vendu. Milan répète ses erreurs? Et puis pourquoi Milan a fortement voulu Ljajic jusqu’au 22 aout pour ensuite engager Matri qui a un profil totalement différent? Sans oublier que Matri diminuera fortement le temps de jeu d’El Shaarawy (mais aussi de Niang). Tu parles d’un projet jeune…

EL SHAARAWY
L’arrivée de Matri (et puis celle de Kakà) ont définitivement transformé le Milan d’Allegri. Fini le 4-3-3, retour au 4-3-1-2. Première victime? El Shaarawy, joueur très prometteur, qui a porté Milan sur ses épaules durant une demi saison (et a évité de sombrer), patrimoine de l’AC Milan. Malgré cela et malgré un très bon début de saison (probablement le meilleur lors de la double confrontation face au PSV), tout l’été il a été remis en question et est pratiquement considéré comme un déchet entre Galliani qui aurait voulu le vendre pour financer d’autres opérations (notamment Astori) et Allegri qui lui « offre » 3 minutes de jeu face à Cagliari : bien que l’entrée de Matri soit justifiée et qu’un match ne suffit pas à faire d’El Shaarawy une réserve fixe, il en aura pas fallu plus pour mettre une nouvelle fois en avant la fragilité mentale du Petit Pharaon. L’arrivée de la trêve et l’absence totale de temps de jeu en Nazionale ont amplifié le « problème ». Sans oublier la presse qui en a remis une couche. Les prochaines rencontres seront déterminantes pour mieux comprendre si son cas est plutôt médiatique ou bien réel. C’est un joueur à encourager et relancer, surtout pas à laisser de côté. Son futur en dépend.

KAKA
Le retour de Kakà a provoqué une énorme vague d’enthousiasme à Milan. Pour les tifosi de Milan, Kakà est plus qu’un simple joueur. Son départ en 2009 a créé le chaos, le nombre d’abonnements a chuté, il y a eu une cassure jamais réparée entre les tifosi et les dirigeants. Il fut la goutte qui avait fait déborder le vase. Et depuis son retour, la tendance semble s’inverser. Un vrai phénomène. Kakà n’est pas une bandiera mais bien un symbole. Depuis le 9 juin 2009, le Milan-famille n’existe plus. Il est le symbole d’un Milan qui vend ses meilleurs joueurs (parfois même contre leur volonté, sauf pour Sheva le seul qui a manifesté son désir de quitter). Depuis lors, Milan n’a plus hésité à vendre (ou tenter de vendre) ses joueurs avec notamment Ronaldinho, Ibra, Thiago Silva, les sénateurs, pour en citer quelques uns. Kakà est le symbole du passage – traumatique – entre le vieux et le nouveau Milan, l’avant et l’après, entre ce qui a été et ce qui ne sera jamais plus. Et c’est beau de le revoir, de le voir devenir un point de repère pour les Rossoneri du futur, lui qui incarne les valeurs de l’AC Milan. Il permet de recréer un lien entre le Milan qui a provoqué notre passion avec le Milan actuel qu’on avait du mal à reconnaitre. En plus de son impact général sur toute l’équipe et les tifosi, il aura un impact positif particulier sur des joueurs comme El Shaarawy et Saponara qui l’ont toujours considéré comme un modèle.

L’enthousiasme est important mais c’est surtout le niveau sur la pelouse qui déterminera la bonté (ou pas) de l’opération. Après l’avant gout face à Chiasso, tout le monde est impatient de voir Kakà en match officiel même s’il ne faut pas s’attendre à un joueur brillant dès le début et il faudra du temps avant de se forger un avis définitif sur son retour : il a trop peu joué ces dernières années pour retrouver rapidement la forme, même si les premières données de Milan Lab et ses premiers entrainements sont encourageants. De plus, il est très motivé et ne voudrait en aucun cas décevoir ses tifosi. Avec 4 ans de plus dans les jambes, Kakà sera moins explosif et offrira moins d’actions individuelles mais il peut toujours faire la différence grâce à son intelligence tactique et sa grande qualité technique tout en se mettant au service de l’équipe : un Kakà version Rui Costa. Mais indépendamment de tout aspect rationnel, on ne peut être à 100% contre le retour de Kakà. Tout le monde attend impatiemment de le voir fouler la pelouse de San Siro. Encore un peu de patience…


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