Les grivoiseries de Sarkozy

Nicolas Sarkozy a été chargé de remettre à Angela Merkel le Prix Charlemagne 2008. Ce prix récompense la meilleure initiative pour l'Union Européenne. Quelle suprise, c'est Angela Merkel qui l'a obtenu pour l'élaboration du mini-traité européen ! En effet, en France, nos médias nous avait tous bassiné que c'était notre omni-président qui avait tout fait. Alors, on nous aurait menti ! (si possible, avec la voix de Richard Virenque dans les guignols de l'info).
Doté d'un grand humour, les responsables du prix Charlemagne ont donc demandé à Sarko de remettre le prix et de faire un discours. Et qu'a fait Little Nico ? Il a cabotiné, multiplié les grivoiseries en direction de la lauréate.
"La presse parle beaucoup de notre couple (...). Angela et moi nous formons un couple harmonieux!". Il a aussi déclaré qu'il "avait vu Angela 12 fois cette année" et qu'il était "prêt à comparer ses agendas avec monsieur Merkel".
Au passage, monsieur Merkel n'existe pas ! Merkel étant le nom de jeune fille de la chancelière allemande !!! Doit-on considérer cette erreur comme un couac ? Le président français devra-t-il dès lors sanctionner l'auteur de cette bévue en démissionnant Sarkozy ?
Selon les observateurs, le discours était en grande partie improvisée, ce qui peut expliquer ses dérapages grivois. Il n'est pas certain qu'Angela Merkel apprécie ses libertés de langage, elle qui avait détesté que Sarkozy la prenne par l'épaule lors d'une entrevue précédente.
Au final, pas certain que ce discours serve beaucoup à représidentialiser Sarko, mais cette opération de communication va tourner à vide car, en ôtant le bling-bling, il ne restera que sa politique et je doute fort qu'elle séduise beaucoup avec ce qu'elle nous propose en ce moment.

Dominik