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Chapitre 14 : sympathy for the devil

Par Leclubdelaraignee @clubdelaraignee
Vous découvrez Le Club de l'araignée ! Retrouvez l'intégralité des chapitres précédents dans notre rubrique : Les anciens chapitres. Vous pouvez aussi lire le roman sur vos tablettes grâce à la rubrique ebook. 
Le magicien suspend son vol. — Ce livre... Un souvenir... Je n’arrive pas... Je n’arrive pas à me rappeler.  Larsan pose le livre sur le sol. Il place sa tête contre la couverture et ferme les yeux.  — Ils chantent ! Je les entends chanter.  Il marche autour du vieux grimoire. Plusieurs fois, il cherche sa baguette dans son costume avant de se rétracter. Maria s’avance.  — Atul ! Altul ! Non ! Non ! Atul ! Altul ! Arckna ! Arkna !  Le renard se poste devant la jeune femme lui interdisant le passage. Larsan s’allonge par terre. Il déplace ses mains en l’air manipulant quelque pantin invisible.  — Araneae ! Araneae ! crie-t-il. Le livre se met à bouger. Larsan se relève brusquement.  — Araneae !  Le livre se déplace dans les airs de quelques centimètres avant de retomber. Larsan s’approche d’un pas décidé en direction de la couverture en cuir.  — Protegere !
Il pose sa baguette sur le livre.  — Araneae ! Araneae ! Araneae ! Araneae ! Araneae ! Araneae !  Il attend de longues secondes.  — Araneae !  Il se tourne vers Maria et Moreau. Il tente de sourire, mais éprouve des difficultés à cacher son angoisse. Lui qui donnait d’habitude l’impression de tout contrôler, n’avait jamais semblé aussi humain à Maria qui ressentait pour cet homme un désir grandissant. 

CHAPITRE 14 : SYMPATHY FOR THE DEVIL

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— Ce livre... est... Il y a quelque chose à l’intérieur. J’ai fait un sort de protection. Mais...  — Tu es un grand magicien William et tu portes le nom de Lupin ! Tu peux faire confiance à un vieux renard comme moi. William se met à rire.  — Tu as raison ! Je suis un Lupin.  Larsan salue la salle comme lors d’une représentation. Il ne voulait pas laisser la peur l’arrêter. Pas ici. Pas dans cet endroit rempli des souvenirs de son père. Il s’approche du livre et l’ouvre. — Des pages blanches. Rien ! Ce livre ne contient rien !  Des chants résonnent autour d’eux. Les voix répètent le mot «Araneae».  — Vous... Vous les entendez !  — Oui ! répond Maria.  Le magicien bat la mesure avec le pied en chantant. Il s’arrête.  — Partez !  — William, nous...  — Ils arrivent ! Partez tout de suite !  La pièce s’assombrit. Moreau et Maria se précipitent vers l’escalier en fer. Des araignées sortent des pages blanches du livre. Le magicien tente de rabattre la couverture, mais il est violemment projeté contre les rayonnages qui s’effondrent sur lui.  — Je ne peux pas le laisser ! s’exclame la jeune femme.  — Maria vous devez...  Une détonation retentit. Moreau pousse un cri et tombe à la renverse. Maria lève la tête. Némo hilare, le pistolet encore fumant à la main, l’observe du haut des escaliers. Une main surgit du livre.  — Araneae ! répète le capitaine Némo.  La jeune femme prend dans ses bras le corps sans vie de Moreau.  — Maria ! crie le magicien qui s’extirpe des rayonnages.  La jeune femme court dans sa direction, ses vêtements sont couverts du sang de l’animal. Une gigantesque silhouette vêtue d’une longue robe monacale blanche, le visage couvert par une capuche, jaillit du livre. Les chants dans la pièce se transforment en un cri rageur. L’homme en habit de moine lève les bras au ciel et hurle « Araneae ». La pièce autour d’eux change alors de perspective, les contours de la bibliothèque disparaissent et laissent place à une église. Maria et Larsan se retrouvent devant l’autel situé dans le cœur de l'édifice. Ils font face à l’homme en robe blanche. Derrière eux, une trentaine de personnes vêtues de longues capes et de masques de carnaval les observent. L’église sous la lumière rougeoyante des torches se prépare à un sabbat digne des peintures de Goya. 

CHAPITRE 14 : SYMPATHY FOR THE DEVIL

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— Bienvenue mes amis et longue vie au Club de l’araignée ! déclare l’homme à la bure.  — Longue vie au club ! répond l’assemblée.  — Je vous l’avais promis. Le voici ! William Larsan le célèbre magicien ! Le fils d’Arsène Lupin ! La baguette de Larsan émet une puissante lumière bleue.  — Meurs ! crie le magicien.  L’assemblée se tait puis des rires éclatent. L’homme en habit de moine rabat sa capuche. Son visage et son crâne sont lisses, sans traits ni aspérités. Sa face comparable à un masque de carnaval semble le fruit de l’esprit d’un chirurgien psychotique qui aurait tranché toute humanité à l’aide de son scalpel.  — Larsan ! Agenouille-toi devant ton maitre !
William incapable de contrôler son corps, se retrouve les deux genoux à terre. Maria s’approche, mais elle est arrêtée par un groupe d’hommes en cape noire qui se jettent sur elle. Un de ses assaillants lui arrache des bras le corps de Moreau. La jeune femme essaye vainement de se débattre mais tombe sous la force des coups. La dépouille de Moreau est jetée devant les pieds du magicien.  — Ta dernière volonté Larsan ! dit l'homme qui sort une dague de sa robe blanche. — Ton nom !  — J’en ai plusieurs.  Son visage change de forme.  — Mais mon préféré reste Vautrin !  — Je me vengerais Vautrin et je serais sans pitié !  La lame du couteau pénètre dans la poitrine de Larsan. 
 À suivre !



CHAPITRE 14 : SYMPATHY FOR THE DEVIL

Qui est ce mystérieux Vautrin ? Allons nous assister aux funérailles de Larsan ? Maria va-t-elle survivre aux coups de ses agresseurs ! Retrouvez-nous le samedi 28 septembre avec le chapitre 15 : THE SHOW MUST GO ON !
 
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Le club de l'araignée : Chapitre 17 : Sympathy for the devil de Couette William / Quéru Nicolas est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 3.0 non transposé. Fondé(e) sur une œuvre à http://www.leclubdelaraignee.com/2013/09/chapitre-14-sympathy-for-devil.html.

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