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[Test Blu-ray] Only God Forgives

Par Wolvy128 @Wolvy128

BR only god forgivesLE FILM

Synopsis:

A Bangkok, Julian (Ryan Gosling), qui a fui la justice américaine, dirige un club de boxe thaïlandaise servant de couverture à son trafic de drogue. Sa mère (Kristin Scott Thomas), chef d’une vaste organisation criminelle, débarque des États-Unis afin de rapatrier le corps de son fils préféré, Billy. Le frère de Julian vient en effet de se faire tuer pour avoir sauvagement massacré une jeune prostituée. Ivre de rage et de vengeance, elle exige de Julian la tête des meurtriers. Julian devra alors affronter Chang (Vithaya Pansringarm), un étrange policier à la retraite, adulé par les autres flics…

Casting:

RéalisateurNicolas Winding Refn.
Acteurs & Actrices – Ryan Gosling, Kristin Scott Thomas, Vithaya Pansringarm, Tom Burke, Yayaying Rhatha Phongam, Byron Gibson…

Bande annonce:

Critique: ★★★★☆

Extrait de ma critique du 24/05/2013.

Autant le dire tout de suite, si vous vous attendez à découvrir un nouveau Drive en regardant Only God Forgives, vous risquez d’être sacrément déçus. Effectivement, le film ne ressemble en rien à son prédécesseur, qui était quand même un simple film de commande quand on y réfléchit, mais se rapproche plutôt des réalisations précédentes de Refn (notamment Valhalla Rising). Enfin rien, pas tout à fait ! On peut tout de même retrouver un élément constant de la filmographie du réalisateur : un visuel soigné. Et c’est d’ailleurs une des grosses satisfactions de ce Only God Forgives puisque la sublime photographie de Larry Smith (Eyes Wide Shut) combinée à l’excellente mise en scène de Refn nous offre un moment de cinéma absolument somptueux d’un point de vue purement visuel. Cela peut paraître anecdotique présenté comme ça mais en ce qui me concerne, c’est un paramètre qui peut facilement me faire accrocher à un film. D’abord car c’est forcément plus agréable de bénéficier de superbes séquences dans lesquelles les lumières et les couleurs sont minutieusement travaillées. Et ensuite car cela a tendance à renforcer l’impact des scènes quand c’est utilisé à bon escient.

Mais les qualités techniques ne se limitent pas à la beauté des images puisque l’histoire jouit également d’un montage particulier qui nous plonge dans une sorte de labyrinthe mental où se mêlent rêve et réalité. Et la quête du personnage interprété par Ryan Gosling ne prend justement tout son sens qu’à travers le découpage du récit et la mise en scène du réalisateur. Néanmoins, si le montage peut avoir l’air complexe techniquement, l’histoire est quant à elle extrêmement simple (trop diront certains) et peut tenir en quelques mots. Un défaut? Pas vraiment car avec Nicolas Winding Refn derrière la caméra, cela devient une véritable œuvre d’art où chaque mouvement a son importance et chaque scène a sa propre signification. Les métaphores sont ainsi nombreuses et le film passe en revue une multitude de sujets tels que l’impuissance, le complexe d’œdipe ou encore le rapport au femme. Et même s’il ne les exploite pas à fond, cela donne tout de même matière à réflexion. Quant à la violence, thème cher au réalisateur, elle est à nouveau bien présente et se révèle aussi brutale et malsaine que l’on pouvait s’y attendre, tout en étant jamais gratuite.

Enfin, en ce qui concerne le trio d’acteurs, j’ai surtout été impressionné par la performance saisissante de Kristin Scott Thomas dans un rôle très loin de ce qu’elle a l’habitude de faire. Elle incarne avec brio cette mère castratrice et nous gratifie de quelques dialogues aussi cinglants que savoureux. C’est de loin le personnage le plus bavard du film et ses apparitions font beaucoup de bien au récit. A ses côtés, Ryan Gosling ne déçoit pas mais sa prestation est toutefois moins mémorable que celle de Drive car son personnage de faible et frustré ne lui offre pas de grandes libertés d’interprétation. Il est cependant toujours aussi charismatique et n’hésite pas avec ce film à casser son image en en prenant littéralement plein la tête. Quant à Vithaya Pansringarm, je ne le connaissais absolument pas et je l’ai trouvé excessivement bon dans la peau du méchant de service. Glacial et terrifiant, il a une vraie tête de bad guy et remplit son rôle à la perfection. Signalons également pour finir que c’est une nouvelle fois Cliff Martinez qui signe la BO du film et que si elle est peut-être moins percutante que celle de Drive, elle n’en demeure pas moins tout aussi efficace.

Photo only god forgives

LE BLU-RAY

Caractéristiques:

Audio – DTS-HD Master 5.1 : Anglais, Français.
Image – 1080p HD / 16×9 / 1.85:1.
Sous-titres – Français, Néerlandais.
Durée – 90 minutes.

Bonus

- Interviews with Nicolas Winding Refn.
- Behind the Scenes.
- Audio Commentary by the Director.

Éditeur – Cinéart.

Avis:

Ayant été ébloui par la photographie du film à sa sortie en salle fin mai, je me réjouissais de pouvoir le revoir en Blu-ray. Et je dois dire que j’ai repris une petite claque tant l’aspect visuel du film est un pur régal, encore plus en haute définition. En effet, la précision des images est remarquable et les contrastes sont absolument superbes, notamment grâce aux nombreuses sources lumineuses qui sont ici utilisées à la perfection. Côté sonore, Cinéart propose comme à son habitude deux pistes DTS-HD Master 5.1, l’une en VO et l’autre en VF. Les deux se valent et ne manquent pas d’ampleur mais je recommande tout de même la piste VO pour se laisser véritablement emporter par l’ambiance particulière du récit. Enfin, en ce qui concerne les bonus, ceux-ci sont plutôt intéressants mais malheureusement assez peu nombreux, j’aurais personnellement voulu en voir plus. Néanmoins, je retiendrai quand même le reportage d’une vingtaine de minutes décrivant les coulisses du tournage car il permet de se rendre compte de la manière de travailler du réalisateur Nicolas Winding Refn. En outre, pour ceux qui apprécient le cinéaste, le commentaire audio ne devrait pas non plus vous décevoir car on en apprend encore davantage sur lui et sur le film.

Disponible à partir du 7 octobre 2013 en DVD et Blu-ray.



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