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The devil's rejects

Publié le 24 octobre 2013 par Cinephileamateur
The devil's rejects De : Rob Zombie.
Avec : Sid Haig, Sheri Moon Zombie, Bill Moseley, Leslie Easterbrook, William Forsythe, Danny Trejo, Matthew McGrory, Ken Foree, Geoffrey Lewis, Kate Norby, Lew Temple, Dallas Page, Brian Posehn...
Genre : Épouvante.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 47.
Date de sortie : 19 juillet 2006.
Synopsis : Après la mort de son frère, le shérif Wydell ne rêve que de vengeance. Il est prêt à tout contre la terrifiante famille Firefly, et il n'hésitera pas à outrepasser la loi.
Barricadés dans leur maison, les Firefly, eux, sont décidés à lui échapper par tous les moyens. Rien ne semble pouvoir arrêter leur macabre saga.
Entre les deux camps, la guerre est ouverte, et elle va s'étendre...
Bande annonce française
"Mais quelle inculture ! Oh vraiment ça fait de la peine. Ça me navre de voir le cinéma aussi maltraité par des concitoyens. Si vous n'étiez pas des flics, je vous étranglerais."
3.5
The devil's rejects
Après avoir vu "La maison des 1000 morts", j'avais une certaine hâte de découvrir sa fausse suite directe "The devil's rejects" dont j'avais beaucoup entendu parler. C'est donc avec certaines attentes et le plaisir de retrouver le Capitaine Spaulding que j'ai inséré mon dvd dans le lecteur.
Résultat, j'ai bien aimé même si je pensais que j'accrocherais plus que ça. Moins délirant je trouve mais plus percutant que "La maison des 1000 morts", le scénario écrit par Rob Zombie n'en reste pas moins intéressant. J'ai beaucoup aimé son ambiance très années 70 avec ce côté trash à outrance et sa saleté ambiante qui n'est pas sans rappeler des films comme "Massacre à la tronçonneuse". Tranchant un peu du côté du western dans ses faces à faces, j'ai beaucoup aimé le burlesque de cette histoire déjanté où toute morale semble absente.
Sanglant à souhait avec des répliques toujours aussi assassines, le film n’a pourtant pas fonctionné autant que je le pensais la faute à quelques baisses de rythme je trouve mais aussi justement à ce côté trash qui bien que très bon en tant que défouloir, nous fait perdre un peu la clownerie que j'aimais bien dans "La maison des 1000 morts" avec son côté "train fantôme". Cette fausse suite est bonne, on peut même dire qu'elle est assez originale en proposant autre chose que ce qu'on avait déjà pu voir mais la surenchère de trash au détriment de cet aspect "forain" m'as quand même déçu. Encore une fois, ça n'enlève en rien la réussite de ce film qui va jusqu'au bout dans sa violence morale et physique (peu importe de quel côté on se trouve d'ailleurs) mais j'avoue que si je m'y attendais un peu, j'aurais bien aimé voir autre chose ce qui à sans doute joué sur mon ressenti.
Après, ça reste quand même un plaisir de retrouver cette famille déjanté et ses acteurs qui s'impliquent à fond dans leurs personnages respectifs à commencer par Sid Haig en Capitaine Spaulding. Très loufoque auparavant, il n'a rien perdu de sa superbe ici mais c'est notamment à travers son personnage que j'ai trouvé que le film perdait un peu dans le côté "délirant". L'acteur reste quand même impeccable et en impose question charisme. A ses côtés, Sheri Moon Zombie en Baby devient elle paradoxalement plus "excitée" et plus délirante ce qui n'est pas pour me déplaire, la folie de son rôle me plaisant bien. Pour compléter ce trio, on retrouve aussi Bill Moseley toujours autant terrifiant en Otis faisant preuve d'un grand sadisme.
Remplaçant Karen Black, j'ai bien aimé aussi Leslie Easterbrook en mère Firefly bien déjanté également que j'aurais même bien aimé voir un peu plus. J'aurais bien aimé voir un peu plus Matthew McGrory en Tiny que l'on exploite pas assez je trouve au point que ses apparitions arrivent un peu comme un cheveu dans la soupe. A noter que le comédien étant décédé en 2005, le film lui est dédié. Bref, qu'il soit bien exploité ou non, c'est quand même très plaisant de retrouver cette famille de sociopathe dont les acteurs semblent prendre un malin plaisir à incarner avec une crédibilité assez déconcertante.
Parmi les nouveaux personnages, il y à William Forsythe dans le rôle du Shériff Wydell. Très caricatural et très série B dans son interprétation, l'acteur m'a en tout cas amusé avec sa succession de clichés avec sa gestuelle très stéréotypé et aux dialogues presque risible qui font que l'on se sens bien dans une œuvre déroutante qui ne se prends jamais au sérieux. Pour accentuer ce petit côté série B pas déplaisant, il y à aussi Danny Trejo qui fait une apparition très drôle en Rondo. L'acteur, même si on le voit peu, marque en tout cas toujours de sa présence avec son charisme naturel.
Concernant le reste de la distribution, je n'ai pas grand chose à rajouter. Chacun fait ce qu'il à a faire sans que ça ne m'ait particulièrement marquer. Comme pour "La maison des 1000 morts", on peut regretter peut être le manque de consistance de certaines victimes comme ce groupe séquestrés dans un motel pour qui on à peu d'empathie au final concernant leur destin ce qui est dommage même si ça tranche bien avec la sympathie que l'on peut avoir pour les psychopathes du film alors que le film est pourtant dénué de toute morale. Cet aspect du scénario est d'ailleurs intéressant je trouve, le fait que l'on "sympathise" avec des brutes sanguinaires sans se soucier de leurs victimes fait qu'en tant que défouloir, il doit être réussi je pense malgré tout.
Rob Zombie tranche en tout cas avec "La maison des 1000 morts" aussi dans sa mise en scène. Moins coloré, plus poussiéreuse, plus sanglant avec des corps plus marqués, c'est dans une autre direction que le cinéaste nous envoie. Et si encore une fois, je regrette une certaine disparition du burlesque du premier film, le côté trash et violent de ce nouveau film n'en reste pas moins des plus réussis. Avec une très belle photographie et une exploitation de la lumière quasi parfaite, Rob Zombie à très bien su mettre en valeur son sujet.
Le grain qu'il y a à l'image colle bien et donne au film un petit côté grindhouse pas déplaisant. Les décors désertiques sont eux aussi bien exploités je trouve tout comme les différents costumes qui jouent bien avec l’excentricité des personnages. Même si je regrette aussi les baisses de rythme qu'il peut y avoir (j'aurais bien amputé vingt minutes à ce film pour le rendre plus efficace), le montage est lui aussi bien pensé avec quelques transitions bien trouvé. La bande originale composée par Rob Zombie et Tyler Bates est elle aussi bien ficelé avec des morceau musicaux que l'on ne s’attend pas à trouver et qui donne une toute autre dimension à certaines scènes comme l'utilisation de "I Can't Quit You Baby" de Otis Rush ou encore celle de "Free birds" de Lynyrd Skynyrd utilisé (comme le reste d'ailleurs) de façon très jouissive.
Pour résumer, "The devil's rejects" n'est sans doute pas la claque que j'espérais. Sans doute ne suis je pas assez habitué à ce genre de cinéma, peut être que ça ne me parle pas assez. Quoiqu'il en soit, je lui reconnait en tout cas certaines qualités et je n'ai pas eu la sensation de m'ennuyer pour autant grâce à une violence qui m'a permis de me défouler et à un humour malsain bien présent. Je regrette l'absence d'ambiance "train fantôme" que pouvait avoir "La maison des 1000 morts" mais le côté très série B des années 70, très western fait qu'au final j'aime bien ses deux films pour différentes raisons. Les deux œuvres sont malgré tout complémentaire et même si parfois "The devil's rejects" m'a paru un peu long, c'est quand même un film que je pourrais revoir sans pour autant trop en abuser.
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