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Pulp ‘ Freaks

Publié le 28 octobre 2013 par Heepro Music @heepro

Pulp {Freaks}Halloween approche, et le hasard semble bien faire les choses : je tombe sur l’édition 2012 de Freaks, en version deux CD s’il vous plait. Vingt-cinq ans séparent la sortie initiale de celle de l’an passé, toujours chez Fire Records.
Les fanas le savent déjà, Candida Doyle apparaît pour la première fois avec Pulp à l’occasion de Freaks.
L’album aura été enregistré en une seule semaine, à Sheffield, fief du quintet anglais. Attention, d’entrée, on est bougés, secoués, par la voix de Russel Senior sur « Fairground » (on le réentendra sur « Anorexic beauty »). Bien sûr, cela dépareille énormément, car Pulp, quoi qu’on en dise, c’est d’abord Jarvis Cocker derrière le micro. Pourtant, on le saura ensuite, avec ses deux albums solos en 2006 et 2009, Jarvis sans Pulp, ce n’est pas la même chose non plus. Pulp était un véritable groupe, et cela même au fur et à mesure des changements du line-up. Écouter Pulp, c’est écouter Jarvis Cocker et un groupe qui lui va comme un gant.
Avec Freaks, on est loin de His’N’Hers et Different Class. Même Separations, troisième album du groupe qui sortira en 1992 alors qu’il avait été enregistré à la fin des années 80, semblent d‘une autre époque comparé à son prédécesseur.
L’album possède des défauts. Mais ce sont ses qualités qui nous font l’apprécier : Jarvis croone sur « I want you », puis nous donne des frissons sur « Being followed home », et Pulp nous montre qu’il a des espérances bien usurpées à l’époque mais dès lors prémonitoires avec « Master of the universe ».
Les raretés du deuxième disque sont en fait issues de deux singles qui avaient précédé l’album : respectivement « Little girl (with blue eyes) » et « Dogs are everywhere », accompagnés à eux deux de sept titres au total. Deux morceaux plus étranges closent les bonus, « Tunnel » et surtout le glauque « Manon ». Ils avaient été, il y a bon nombre d’années, déjà compilés ensemble sur Masters Of The Universe, qui emportent souvent les suffrages devant l’album Freaks chez les connaisseurs. Ce n’est pas mon cas, pour l’instant, je redécouvre avec joie (oui, joie) ce très sympathique album de Pulp, qui n’a pas été intitulé ainsi par hasard comme le dit Jarvis dans les notes.  De plus, le visuel et le sous-titre « Ten stories about power, claustrophobia, suffocation and holding hands » vous préviendra de ce que vous écouterez. La Brit-pop est à mille lieues de là, mais c’est le Pulp au beau milieu de leur twenties, période trouble pour le groupe qui aurait pu ne pas en revenir. L’avenir sera cataclysmique, et Freaks en aura été une éruption volcanique.

(in heepro.wordpress.com, le 29/10/2013)

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