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La rédemption de Cilic

Publié le 28 octobre 2013 par Rene Lanouille

La rédemption de Cilic Q. Comment vous êtes-vous senti sur le court aujourd'hui ? Vous êtes content de votre victoire ?
R. Je me suis senti comme un gosse qui jouait pour la première fois. C'était incroyable comme sentiment de pouvoir me retrouver sur un court, de pouvoir être en compétition, j'ai apprécié chaque instant sur le court. Mes pensées se sont concentrées sur le plaisir que je prenais sur le court à jouer de nouveau. Pour le match lui-même, effectivement, je suis très satisfait parce que je n'avais pas joué de match depuis Wimbledon. C'était agréable de jouer à nouveau. Ce n'est jamais facile de revenir parce qu'on fait des erreurs parfois que l'on ne ferait pas normalement. Mais c'est normal. Je suis très satisfait. Je me suis rendu compte que les choses que j'ai travaillées pendant cette période où je n'ai pas pu jouer en compétition marchent très bien, surtout sur mon service. Je suis très reconnaissant à Goran pour cela. Je crois que c’est grâce à ses conseils. Nous avons trouvé un très bon équilibre pour mon service et cela marche très bien.

Q. Vous en avez déjà parlé, je sais, mais pourriez-vous nous raconter votre cauchemar ? Quel soulagement de savoir qu'au bout de compte, vous pourriez jouer au moins un tournoi avant la fin de l'année.
R. Cela a été le pire moment de ma vie. En tant que joueur, bien sûr, c'était difficile. Cela fait 7 ans que je suis sur le circuit, j’ai toujours fait très attention. M’apprendre que j’avais été positif au test anti-dopage m’a mis dans une situation difficile. Les gens me téléphonaient et me disaient que j'étais un tricheur, que j'étais dopé. C'était l'inverse de ce que j’avais essayé de faire. La première partie du processus a été très difficile, je ne savais pas à quoi m'attendre. J'avais beaucoup lu sur les autres cas qui s'étaient produits. Je savais que quand on était dans cette situation là, on ne pouvait pas gagner. C'est une bataille qu'on lance parce qu'on essaie d'obtenir gain de cause mais il y a peu d'espoir d'obtenir la moindre satisfaction. J'ai suivi la procédure normale mais je n'ai pas trouvé d'accord avec l’ITF dans ce qu'ils proposaient pour ma sanction. C'est difficile de devoir soi-même accepter une suspension, c’est comme si vous vous punissiez vous-même. Je savais en même temps que je n'avais pas triché. Ce qui était encore plus important, c'est que je n'avais pris le prize money de personne, que je n'avais battu aucun autre joueur. Il n'y a eu aucun effet de cette soi-disant substance que l'on a apparemment trouvée dans mon corps. C'est ce qui m'a le plus choqué.
Après la première audience, le 13 septembre, à Londres, j'ai vu cela sur le site web de l’ITF, avec le communiqué du tribunal international sur le dopage où ils m’ont accusé d’avoir pris une substance interdite, la nikethamide. Or c'était faux. Je m'en suis rendu compte quelques jours plus tard. C'était après la première audience malheureusement. C'est ce qui a permis de résoudre l’affaire au bout du compte. Le choc a été énorme, de voir que dans la première notification de l’ITF, ils disaient que j'étais positif à une substance qu'ils n'avaient pas vue dans les analyses. Je ne sais pas si c'est une erreur d'analyse, une négligence mais cela aurait pu avoir un impact énorme. Si je ne m'étais pas rendu compte de l'erreur, je ne serais pas là aujourd'hui, je ne serais pas sur le court. Cela a été le pire de me rendre compte qu'il y avait une erreur. Je n'ai reçu aucune explication, ils ne m'ont pas dit comment cela s'était passé. Au bout du compte, ils n'ont trouvé que le métabolite de la nikethamide qui était totalement inactive. C'était à moi de démontrer que cette substance avait été absorbée en dehors de la compétition, longtemps avant. Prendre cette substance en dehors de la compétition est autorisé. C'était à moi de montrer qu'il n'y avait pas d'effet. Je l’ai fait, ils ont été d'accord. J’avais arrêté de prendre ces cachets 5 jours avant de jouer mon match. Or cette substance n'a d’effet que 24 heures maximum. L’ITF avec leurs avocats m'a mis dans la même position que d'autres sportifs qui avaient écopé de lourdes sanctions. Pourtant tout le monde était d'accord pour dire que cette substance n'avait eu aucun effet sur moi et qu’elle était totalement inactive au moment où j'ai joué. Je n'ai pris le prize money de personne. Je n'ai fait de mal à personne sauf à moi-même. Ils ont essayé de m'imposer une sanction de 24 mois, c'est énorme, c'est très sévère. En plus, cela n'avait pas de raison d'être puisqu'il y avait une erreur au niveau de la substance.
Johnny Utah

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