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DÉVELOPPEMENT: Peu ou beaucoup? Le bébé a déjà ses compétences en maths – PNAS

Publié le 29 octobre 2013 par Santelog @santelog

DÉVELOPPEMENT: Peu ou beaucoup? Le bébé a déjà ses compétences en maths – PNASLe sens rudimentaire de la quantité ou la capacité à faire la différence entre un petit et un grand d’ensemble d’éléments, existe plus ou moins chez les nourrissons, incapables de dénombrer car encore incapables de compter. Le développement de cette capacité serait directement associé à l’aptitude à manier les chiffres, plus tard dans l’enfance, selon cette étude de l’Institut de Duke pour les sciences du cerveau, présentée dans l’édition du 21 octobre les Actes de l’Académie des Sciences américaine (PNAS).

Ici, les scientifiques avaient émis l’hypothèse que cette aptitude rudimentaire chez le nourrisson est bien le fondement de la compréhension des maths plus tard dans la vie et que les enfants vont s’appuyer sur cette capacité innée numérique lors de l’apprentissage des chiffres et du calcul. En bref, cette capacité qualifiée d’innée ? du nombre ou de la quantité, chez le nourrisson serait un facteur prédictif de ses futures capacités en mathématiques.

« Quand les enfants font l’apprentissage du système symbolique de représentation des nombres et l’apprentissage des maths à l’école, ils vont puiser dans ce sens primitif  », résume le Pr Elizabeth Brannon, professeur de psychologie et des neurosciences à Duke et auteur principal de l’étude, qui qualifie cette aptitude de « composante conceptuelle de base de la capacité en mathématiques  ».

Selon ses recherches, lorsqu’un bébé vient au monde il a ce sens primitif, en face de 2 groupes d’objets, de pouvoir en déduire l’importance numérique globale, juste par l’action de regarder et bien avant de savoir compter.

DÉVELOPPEMENT: Peu ou beaucoup? Le bébé a déjà ses compétences en maths – PNAS
Pour tester ce sens primitif du nombre, les chercheurs ont évalué 48 enfants, âgés de 6 mois, sur la reconnaissance de changements numériques, en plaçant chaque bébé en face de 2 écrans, l’un qui montrait toujours le même nombre de points et l’autre qui montrait des nombres différents de points. Sur ces 2 écrans, la taille et la position des points évoluaient régulièrement. Les bébés devaient faire la différence entre les deux valeurs numériques, en marquant leur préférence. Le même test a été renouvelé alors que ces enfants avaient 3 ans et demi. Ces enfants ont également passé des tests en maths ainsi qu’un test de Q.I.

Un sens primitif des maths : Les chercheurs constatent que les nourrissons avec des scores de préférence élevés à 6 mois, font également «  mieux  » 3 ans plus tard par rapport à ceux ayant des scores plus faibles au premier test. Ces mêmes enfants à scores élevés à 3 ans et demi, sont aussi ceux qui obtiennent ensuite de meilleurs résultats aux tests de mathématiques. Très peu de temps après la naissance, l’enfant semble donc déjà promis, ou pas, à un avenir scientifique et cela bien avant, précisent les chercheurs, que l’éducation prenne le pas et façonne nos capacités mathématiques. Et si, cette capacité «  primitive  » n’explique finalement qu’une petite partie de la variabilité de la performance en mathématiques, ces résultats démontrent que ce chevauchement existe et qu’il est quasiment inné. Comprendre comment les nourrissons et les jeunes enfants vont conceptualiser et comprendre la numération, peut permettre de développer de nouvelles méthodes d’apprentissage ou du moins ouvrir d’autres options pour les enfants qui ont des difficultés.

Source: Proceedings of the National Academy of Sciences October 21, 2013, 10.1073/pnas.1302751110/-/DCSupplemental Number sense in infancy predicts mathematical abilities in childhood

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