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Petite notice à l’usage de ceux qui hésitent à devenir libres

Publié le 30 octobre 2013 par Copeau @Contrepoints
Billet d'humeur

Petite notice à l’usage de ceux qui hésitent à devenir libres

Publié Par Baptiste Créteur, le 30 octobre 2013 dans Sujets de société

La révolte gronde en France et, à mesure que les Français s’éveillent à l’emprise de la classe politique et de l’administration sur leurs vies, un nombre croissant d’entre eux sera tenté de se dresser face à l’État. Avec tout le soutien que Contrepoints peut apporter à des initiatives visant à plus de liberté, une mise au point s’impose.
Par Baptiste Créteur.

Même s’ils sont unis, les Français qui se dressent en tant qu’individus pour réduire l’emprise du collectif sur leurs vies seront juste cela : un individu contre le collectif. Et comme l’a très bien montré Ayn Rand dans We The Living, le collectif brise l’individu. Oui, si vous vous dressez contre l’État, il peut vous briser. Non, le combat contre trop d’État, contre le dirigisme, le collectivisme et le constructivisme – contre l’idée que quiconque doit décider pour vous à votre place – n’est pas sans dangers.

Le cas de Laurent C. est emblématique. Il a quitté la Sécurité Sociale, de plein droit puisque son monopole semble avoir pris fin ; bien entendu, l’institution fera tout pour continuer de faire croire qu’il n’en est rien, et les politiciens n’ont aucun intérêt à la pousser à le faire non plus, mais cela semble bel et bien être le cas. Pourtant, il est harcelé de courriers de différents organismes et doit sans cesse être vigilants et réactifs pour mener les démarches pertinentes et éviter de se trouver juridiquement à risque. Quitter la Sécu est légal mais n’est pas une sinécure, loin de là.

Chacun peut aussi, de son côté, exprimer son insatisfaction face à la lourdeur de nos chères administrations en se rappelant, régulièrement, à leur bon souvenir. h16 a préparé quelques actions bien senties qui divertiront les zélés serviteurs de la puissance publique et de leurs propres privilèges.

Les démarches légales sont risquées ; certaines le sont moins, comme l’expatriation ou la Grève. Mais il faut aussi mentionner les démarches illégales, accomplies à vos risques et périls.

Ainsi, arracher des portiques écotaxes ou frauder le fisc vous expose à des sanctions plus ou moins agréables de la puissance publique, bien qu’on n’ait toujours pas entendu parler du redressement de Jérôme Cahuzac et des contrôles de routine menés sur le reste du gouvernement pour préserver la confiance des Français en attestant de la véracité et de l’exhaustivité de leurs déclarations de patrimoine. Pas plus qu’on a entendu parler des suites de la plainte de Xavier Kemlin, aux enjeux pourtant majeurs puisqu’elle pourrait, théoriquement, entraîner l’invalidation de la dernière élection présidentielle s’il est avéré que le président a menti sur sa déclaration de patrimoine en y oubliant sa concubine, celle qui partage son logement et son train de vie sans aucun lien juridique avec lui à l’Élysée.

La mise en garde est faite : le Léviathan est gros, et ça peut faire mal s’il vous tombe dessus. Avec l’honnêteté intellectuelle emblématique des libéraux, Contrepoints vous prévient : mener le combat de la liberté n’est pas sans risques.

Mais ne rien faire non plus. Je n’ai jamais entendu un socialiste prévenir que la route vers ses lendemains qui chantent menait immanquablement les récalcitrants dans des camps ou vers une fin tragique prenant souvent la forme d’une balle dans la nuque ; pourtant, ça ne rate jamais, ce n’est qu’une question de temps.

En se battant pour la liberté, on prend sans doute un risque aujourd’hui pour vivre libres demain ; en ne faisant rien, on prend les risques qui attendent demain ceux qui empruntent la route de la servitude. Le combat pour la liberté est une guerre d’indépendance : la vôtre.

On ne trouve de fromage gratuit que sur un piège à souris

On ne trouve de fromage gratuit que sur un piège à souris

Vous payez déjà le prix de la social-démocratie, vous vivez déjà dans un système proche du paradis socialiste. Vos lendemains chantent-ils ? L’État-providence a-t-il amené un réel esprit de fraternité entre les Français, indépendamment de leur origine et de leur condition ? Vivez-vous mieux au milieu de toutes les régulations, assisté de l’État dans les plus banales actions de votre vie comme le rangement de votre frigo ? Les fruits de votre travail, dont vous touchez moins de la moitié, vous semblent-ils bien utilisés, et la part qu’il vous reste vous parait-elle une juste rémunération de vos efforts ? Et surtout, est-il normal qu’une opinion, fut-elle majoritaire, vous soit imposée ?

Pesez et comparez les risques de l’action et les risques de l’inaction. Puis choisissez.

Si vous estimez que votre vie mérite d’être vécue selon les valeurs des autres, selon leurs principes, en acceptant leurs règles, ainsi soit-il.

Sinon, menez le combat pour la liberté à vos risques et périls. La cause de la liberté est celle des hommes libres. Quelle cause est plus grande que ceux qui se battent pour elle ?

« Ne laissez pas le feu qui brûle en vous s’éteindre, irremplaçable étincelle par étincelle, dans les sables mouvants sans espoir de l’approximatif, du pas assez, du pas tout de suite, du pas du tout. Ne laissez pas mourir le héros qui est en vous, dans la frustration solitaire d’une vie que vous méritiez mais n’avez jamais pu atteindre. Contemplez le chemin à parcourir et la nature de votre bataille. Le monde que vous désirez peut être atteint, il existe, il est réel, il est possible, il est à vous. Mais l’atteindre requiert une implication totale et une rupture totale avec le monde de votre passé, avec la doctrine selon laquelle l’homme est un animal sacrificiel qui existe pour le plaisir des autres. Battez-vous pour la valeur de votre personne. Battez-vous pour la vertu de votre fierté. Battez-vous pour l’essence, qui est l’homme, pour son esprit rationnel souverain. Battez-vous avec la certitude rayonnante et la rectitude absolue de savoir que votre moralité est celle de la vie et que votre bataille est celle de tout accomplissement, toute valeur, toute bonté, toute joie qui ait jamais existé sur cette terre. » Ayn Rand

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