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Halloween 6 (Halloween: The Curse of Michael Myers)

Publié le 30 octobre 2013 par Cinephileamateur
Halloween 6 De : Joe Chappelle.
Avec : Donald Pleasence, Paul Rudd, J. C. Brandy, Marianne Hagan, George P. Wilbur, Kim Darby, Mitch Ryan, Keith Bogart, Devin Gardner, Susan Swift...
Genre : Épouvante.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 28.
Date de sortie : Mars 1998 (directement en VHS).
Synopsis : Dix ans après avoir terrorisé la petite ville d'Haddonfield et avoir disparu avec sa nièce Jamie, le psychopathe Michael Myers, protégé par une bande de sorciers maléfiques, revient sur les lieux de ses sanglants méfaits. Jamie, elle, donne naissance au fils de Michael Myers et appelle une nouvelle fois le docteur Loomis à l'aide.
Bande annonce originale
"Il y à 6 ans, en pleine nuit d'Halloween, Michael et Jamie disparurent. Nombreux sont ceux qui les croient morts. Moi je pense plutôt que quelqu'un les cache. Quelqu'un qui retient Michael, qui le protège, qui essaie de le contrôler. Mais si il y à une chose que je sais, c'est que le Mal ne se contrôle pas. Libre à vous de l'enfermer, de le brûler, de l'enterrer et d'implorer sa mort, rien n'y fera. Le Mal attend son heure. Libre à vous de verrouiller vos portes et de réciter vos prières à la nuit tombée, le Mal sera toujours là, à attendre dans l'ombre. Et peut être, je dis bien peut être, est il plus proche que vous croyez."
0.5
Halloween 6
C'est très confiant, peut être un peu trop, qu'après avoir repris du plaisir dans la franchise consacré à Michael Myers avec "Halloween 5" que je me suis mis en toute logique à voir par la suite "Halloween 6". Ne voulant jamais mettre la barre trop haute pour ce genre de production, ma seule véritable attente était de retrouver Michael Myers et de reprendre du plaisir au moins au même niveau qu'avec le volet précédent.
Et je peux dire que je suis vite tombé de mon siège car même avec le peu d'attentes que j'avais, le film n'a pas réussi à les combler. La faute d'abord à un scénario pathétique écrit par Daniel Farrands. Bourré d'incohérences, la saga continue de prendre plusieurs chemin sans même essayer d'exploiter ce qui à déjà été fait. Du coup, ce nouveau film part dans un nouveau délire sous fond de satanisme avec un soupçon d'inceste avec cet enfant qui est le fruit de Michael Myers et de sa nièce. Dès les premières secondes, le ton est donné. On est dans une série bis qui ne cherchera même pas à exiger de soi même un certain niveau de qualité.
Car là où la franchise pouvait flirter bon avec le nanar et resté quand même sympathique à suivre, cet épisode est juste ridicule et ennuyeux avec ses dialogues dignes des plus médiocre thriller que l'on peut retrouver tard le soir sur une chaîne câblée qui ne savait plus trop quoi programmé. A court d'idées, la franchise s'essouffle donc et à force d'avoir pris plein d'idées sans jamais les exploiter réellement, elle semble ici arriver à son terme la faute sans doute aussi à des producteurs ne cherchant que l'aspect financier dans cette entreprise (d'après Wikipédia, à vérifier donc, ce volet contient pas moins de 5 versions différentes avec rajouts ou non de scènes supplémentaires).
Le comble, c'est que je me suis tellement ennuyé devant cette histoire, que j'ai vraiment lutter pour tenir jusqu'à la fin et son seul mérite et de me faire presque regretter "Halloween 3 : Le sang du sorcier" qui, même si il y à l'absence de Michael Myers, est d'un coup remonté dans mon estime au point que je me dis que j'ai peut être été un peu dur à l'époque avec ma notation sur ce film et que je lui rajouterais peut être un demi point lors d'un prochain visionnage pour le mettre au même niveau que "Halloween 4".
Plus j'y repense et moins je trouve de chose à sauver de ce long métrage. Les facilités scénaristiques sont encore plus grossière que d'habitude, les incohérences encore plus nombreuses avec le reste de la franchise et la tension n'est jamais au rendez vous tant l'ambiance que l'on donne à ce long métrage sonne faux jusqu'à son final ridicule. J'ai beau chercher, je vois très peu de chose que j'aime dans cette histoire ci ce n'est malgré tout le plaisir coupable de revoir Michael Myers même si ici, il s'avère totalement sous exploité.
Ensuite, le film est également désastreux dans l'interprétation de ses comédiens à commencer par Donald Pleasence en Docteur Samuel Loomis à la retraite qui cabotine à fond et qui à depuis bien longtemps de toute façon, arrêter de me convaincre dans cette franchise. C'est dommage car ça reste un bon comédien mais le voir ici m'a presque fait de la peine. Décédé peu de temps après le tournage, l'acteur ne fera jamais le film fini et si ce long métrage est dédié à sa mémoire, je trouve que c'est pas forcément un hommage flatteur même si son personnage restera collait à la franchise.
Danielle Harris à quant à elle eu la très bonne idée de ne pas re-signer pour ce nouveau volet. Du coup, c'est J. C. Brandy qui prend sa relève pour le personnage de Jamie Llyod. Si j'arrivais un peu à pardonner la légèreté du jeu de Danielle Harris que je mettais sur le compte de son jeune âge à l'époque, en revanche ici, j'ai du mal à pardonner le jeu de J. C. Brandy qui est encore plus mauvais. On y croit jamais, tout sonne faux et creux. Je suis même bien content au final qu'on la voit très peu à l'écran car sinon il y à fort à parier qu'elle m'aurait encore plus gâcher ma projection.
Petite surprise pour moi, ça m'as fait marrer de retrouver dans ce casting Paul Rudd en Tommy Doyle pour l'un de ses premiers films au cinéma. Habitué à le voir dans des comédies de Judd Appatow, ça m'a du coup surpris de le retrouver ici mais la surprise s'est quand même vite éventé au profit d'une interprétation très mauvaise aussi. Très léger, jamais convaincant ni crédible, c'est pourtant bizarrement peut être celui qui s'en sort le mieux dans cette distribution en totale roue libre. Il sauve pas le film non plus, il est même parfois très risible, mais nerveusement, voir qu'il fait parti de ceux qui s'en sortent le mieux au vue de sa prestation, ça me fait rire.
Avec Donald Pleasence, on retrouve un autre habitué aussi de cette franchise à savoir George P. Wilbur qui après "Halloween 4" reprend le masque de Michael Myers qu'il avait laissé un temps pour le cinquième opus. Si il manquait un peu de présence dans le quatrième volet à mes yeux, ici il en gagne un peu plus je trouve. Là encore ça ne sauve pas le film, et c'est bien dommage car ça reste l'attrait principal de ce long métrage, mais le comédien existe à l'écran le peu qu'on le voit bien aidé aussi par un nouveau masque qui affiche un peu plus de "vécu".
Quant au reste de cette distribution, il n'y à personne qui ne sort du lot. Tout le monde est soit léger, soit mauvais, soit les deux à la fois... On ne croit à aucun personnages et les différents acteurs ne semblent pas trop y croire non plus surtout lors de la scène finale où les masques tombent de façon grotesque pour accentuer encore un peu plus le côté risible de la situation. Même leurs cabotinages ne fonctionnent pas et me fait de nouveaux regretter encore un peu plus le troisième volet qui avait au moins le mérite de se laisser regarder.
Mais ensuite le film s'enfonce dans le néant avec une réalisation inexistante de Joe Chappelle oscillant sans cesse entre maladresses grossières et médiocres téléfilms sans intérêt. Ne maitrisant jamais son sujet, le réalisateur semble lui aussi partir en vrille à l'image du scénario et ne pas savoir quelle direction prendre entre le film d'épouvante ou le thriller anecdotique à l'ambiance satanique. Ses différents plans sont une multitude de clichés que l'on à déjà vu des centaines de fois. Ça aurait pu marcher pourtant mais même ces clichés, le cinéaste ne semblent pas savoir les filmer.
Au bout d'un moment, pour réussir à tenir face à ce film, j'ai pris le parti de vouloir en rire nerveusement mais ce fut extrêmement pénible car même comme ça, j'avais l'impression de m'enfoncer dans un ennui abyssale. Et comme si ça ne suffisait pas, le long métrage nous propose peu d'action et peu d'humour à nous mettre sous la dent enchainant ses scènes avec un montage totalement aléatoire. Même les décors ne fonctionnent pas à l'image. Ils font pas sérieux, on y croit pas et surtout ça manque d'habillement comme si on avait pris des décors bêta sans même prendre la peine de les embellir un peu. La gare sans âme fait vide, les maisons montrent peu de vies à l'intérieur et la ville d'Hadonfield semblent dénués d'habitants.
En plus d'avoir une photographie extrêmement laide, le film n'exploite pas non plus les différents costumes. Si le masque de Michael Myers à un peu de gueule je le reconnais (et encore, on est quand même en fin d'années 90 et on à l'impression d'être en fin d'années 80... pour tout d'ailleurs), le reste est juste risible aussi à commencer par le look de la secte. Quant à la bande originale composée par Alan Howarth et Paul Rabjohns, il n'y à rien à sauver non plus, la musique se reposant uniquement sur son thème phare composée par John Carpenter dans le premier film, qui reste toujours aussi jouissif mais ne peut pas à lui seul sauver ce désastre.
Pour résumer, je pensais que la franchise sur Michael Myers était reparti sur de bons rails après un cinquième volet qui m'avait beaucoup amusé à défaut d'être parfait mais avec ce "Halloween 6", j'ai eu la sensation que l'on touchait le fond. Son semblant de scénario confus est juste un grand n'importe quoi, les scénaristes ne sachant plus quelle piste exploitées, les acteurs ne sont jamais convaincant et la mise en scène chaotique assomme un peu plus ce long métrage qui n'en avait pas besoin. Rien à sauver pour moi de ce film si ce n'est la présence de Michael Myers (qu'on voit peu) et le thème phare de John Carpenter même si cela ne suffit plus à nous maintenir en éveil. Pour sa dernière apparition en Docteur Loomis, je regrette vraiment que Donald Pleasence ait fini sur ce film qui ne lui rend pas l'hommage qu'il devrait avoir. "Halloween 6" semble être en tout cas un film que ma mémoire veut déjà oublier et sur qui je devrais très certainement faire l'impasse la prochaine fois que l'envie de regarder cette franchise me reprends.
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