Magazine Afrique

Cameroun - Revendication pour la nomination d'un ministre Bandjoun: Entre anachronisme et opportunisme

Publié le 12 novembre 2013 par 237online @237online

Dans une publication parue récemment, un «illuminé» a cru devoir commettre un article intitulé «Bandjoun attend son ministre sous le régime BIYA». L'auteur de ces écrits insinue que Bandjoun n'a eu aucun ministre sous le règne de Paul BIYA et que la présence du Dr Madeleine TCHUINTE au sein du Gouvernement expliquerait la non nomination d'un ministre originaire du Groupement cité plus haut: baliverne et contre-vérité qu'il convient de rectifier.

Ci-après, la réaction d'une élite Bandjoun.
La période post-électorale est généralement très agitée au Cameroun. Etant donné que la plupart des échéances électorales débouchent sur la reconfiguration du paysage politique, notamment à travers le remaniement ministériel, les partis politiques, les communautés et les groupes de pression se livrent à une véritable lutte de positionnement. L'on assiste ainsi à des messes basses dans les chaumières politiques et les salons feutrés de nos grandes métropoles ; l'on note une cascade de revendications qui sont le plus souvent sans fondement, et frisent même le ridicule.
Dieu merci, pour le moment, nos populations sont un peu épargnées des crimes rituels qui ont cours sous certains cieux non loin de nous. Il faut dire que les lendemains du double scrutin des Législatives et Municipales du 30 septembre 2013 ne dérogent pas à la pratique de l'effervescence tous azimuts.
C'est ainsi que dans une publication parue récemment, un «illuminé» a cru devoir commettre un article intitulé «Bandjoun attend son ministre sous le régime BIYA». Les balivernes et contre-vérités qui y sont distillées méritent rectifications et précisions.
De nombreux Bandjoun aux postes de Ministres et assimilés sous le régime BIYA
La première contre-vérité qui attire l'attention à la lecture de cet article est l'affirmation selon laquelle Bandjoun n'a eu sa période de gloire que sous le Président AHIDJO; période marquée, prétend l'auteur, par le «séjour» de Paul FOKAM KAMGA au Gouvernement de 1971 à juillet 1980, où il a tour à tour occupé les postes de Ministre de l'Information et du Tourisme, Ministre Délégué à l'Inspection générale de l'Etat et Ministre de la Santé Publique. Nous sommes bien loin de la réalité car, après le départ du Ministre ci-dessus, son frère KAMGA DJIKE a été nommé quelques années plus tard Ministre de l'Informatique et des Marchés Publics. Par ailleurs, sous le régime du Renouveau National, d'autres Bandjoun ont occupé et occupent encore des postes importants. Même s'il ne s'agit pas des départements ministériels, ce sont tout de Même de hauts postes équivalents. L'on pourrait ainsi citer les cas suivants: Les Honorables André KENGNE GUIFO, FOINDING Calvin et TCHATCHOUANG Paul qui ont assumé les fonctions de Vice-président de l'Assemblée Nationale respectivement de 1992 à 1997, de 1.997 à 2002 et de 2009 à 2013.
De plus, le Sénateur TCHATCHOUANG Paul est actuellement Vice-président du Sénat, tandis que le Professeur MBONDA Elie, un autre Bandjoun, est membre du Conseil Électoral d'ELECAM. Que dire du Chef Supérieur Bandjoun, sa Majesté Dr DJOMO KAMGA Honoré, qui a récemment été nommé Sénateur de la République par le Chef de l'Etat ! N'est-ce pas un grand honneur pour Bandjoun et même pour l'ensemble de la Région de l'Ouest ?
Les populations de cette région ont vu en cet acte du Chef de l'Etat, la valorisation de l'institution traditionnelle, fondement de leur culture. Lorsque quelqu'un déclare que les Bandjoun n'ont eu aucun poste sous le règne de Paul BIYA, comment réagirait sa Majesté NGNIE KAMGA Joseph qui a été Vice-président du RDPC jusqu'à son décès en 2003 ?
Que dire des personnalités telles que HODJE Pierre de regrettée mémoire, CHATUE KAMGA et GWABAP Michel qui ont été Secrétaires Généraux des Ministères? Et Monsieur KAMGA Charles actuellement Préfet du Département du Nyong et Mfoumou? En somme, contrairement aux allégations querellées, les Bandjoun ont été, et sont au cœur du pouvoir sous le Renouveau national.
Pas d'antinomie entre la présence du Dr Madeleine TCHUINTE au Gouvernement et la nomination d'un Ministre Bandjoun L'une des aspérités qu'il faut dénoncer dans l'article remis en cause, c'est cette propension à vouloir opposer les Bandjoun au Dr Madeleine TCHUINTE, en la présentant comme celle qui empêche la nomination d'un fils TODJOM au Gouvernement. Faut-il rappeler que l'élévation des camerounais à la dignité de ministre relève Pas d'antinomie entre la présence du Dr Madeleine TCHUINTE au Gouvernement et la nomination d'un Ministre Bandjoun.
L'une des aspérités qu'il faut dénoncer dans l'article remis en cause, c'est cette propension à vouloir opposer les Bandjoun au Dr Madeleine TCHUINTE, en la présentant comme celle qui empêche la nomination d'un fils TODJOM au Gouvernement. Faut-il rappeler que l'élévation des camerounais à la dignité de ministre relève son choix. De plus, plusieurs personnalités issues du même département sont membres du Gouvernement actuel. Par conséquent, en dépit de la présence du Dr Madeleine TCHUINTE au Gouvernement, rien n'empêche le Chef de l'Etat de nommer un Ministre originaire de Bandjoun.
Union sacrée du Koung-Khi derrière son Ministre quelle que soit son origine. Par-delà ces hypothèses, il importe de rappeler à l'ordre et de rafraîchir la mémoire de ceux qui s'agitent pour rien. En effet, pendant plusieurs décennies, les ministres nommés dans la circonscription du Koung-Khi étaient tous originaires de Bandjoun, sans que cela ne fasse l'objet de quelque plainte de la part des Bayangam, ou des ressortissants des autres groupements. Bien au contraire, tous les ressortissants du Koung-Khi ont toujours fait bloc derrière leurs ministres, indépendamment de leur village d'origine.
D'où vient-il donc qu'aujourd'hui, certains essayent de semer la division entre les fils et filles d'un Département qui ont démontré à maintes reprises leur union et leur soutien indéfectible à la politique des «Grandes Réalisations» de son Excellence Paul BIYA. Au fait, que deviendrait le Cameroun si chaque village ou groupement réclamait un poste de Ministre? Il n'est même pas possible de nommer un Ministre dans chaque Département.
Complicité granitique entre Bandjoun et Dr Madeleine TCHUINTE
Les Bandjoun ne sont pas dupes et ne sauraient se laisser entraîner dans des querelles de chiffonniers avec le Ministre Madeleine TCHUINTE, pour qui ils ont beaucoup d'estime. De plus, à travers de multiples actions, celle-ci a maintes fois montre ô combien elle est attachée à Bandjoun. C'est ainsi qu'au niveau de son Département ministériel, elle a assuré la promotion de plusieurs cadres Bandjoun à de hauts et stratégiques postes de responsabilité. Son soutien aux cadres de ce Groupement ne se limite d'ailleurs pas à son Ministère. D'autres hauts fonctionnaires Bandjoun ont accédé à de hautes fonctions face à son «coup de pouce».
Dans le même ordre d'idées, l'on peut également évoquer ces semences à haut rendement que Madame le Ministre distribue chaque année gracieusement aux Bandjoun et aux autres depuis que le secteur de la recherche scientifique lui a été confié. Que dire des différentes formations en élevage de volailles, des aula codes et autres qu'elle a fait dispenser aux acteurs ruraux de Bandioun et du Koung-Khi! Du verger de démonstration qu'elle a fait implanter dans la plaine de TOGODJO !Des dons récemment offerts aux handicapés et personnes démunies des arrondissements de Poumougne et Djebem à son initiative! Autant d'actions qui amènent les Bandjoun de bonne foi à couvrir cette dame de cœur de lauriers, plutôt que de la vilipender comme certains mal intentionnés croient les inciter à faire.
D'ailleurs, en reconnaissance à toutes ces actions, certains n'hésitent pas à badiner en affirmant que même si Dr Madeleine TCHUINTE est née à Bayangam, son cordon ombilical a été enterre à Bandjoun.
En toute hypothèse, la revendication dénoncée est une initiative fort malheureuse, et génératrice de division. Les populations de Bandjoun et du Koung-Khi ont des défis plus importants relever, à l'instar de celui qui consiste à œuvrer, de concert avec le reste du Cameroun, pour l'émergence de leur Département à l'horizon 2035. Que les «pêcheurs en eau trouble» aillent se faire - voir ailleurs.
Après la récente victoire du RDPC, qui traduit le soutien des populations de Bandjoun au Chef de l'Etat, au lieu de se livrer aux élucubrations dénoncées plus haut, il vaut mieux plutôt explorer les voies et moyens légaux susceptibles d'être empruntés pour obtenir la libération de Yves Michel FOTSO.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


237online 2277 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte