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Barnyard Stompers - Café Aux Trois Rois, Schaerbeek, le 10 novembre 2013

Publié le 10 novembre 2013 par Concerts-Review

Scharnaval, une gazette schaerbeekoise : "Le cabaret « Aux Trois Rois », construit chaussée d’Haecht, non loin du passage à gué de la rue de Jérusalem, fut réédifié en 1722 ; c’est la plus ancienne bâtisse subsistant du Vieux Schaerbeek".

On passe sous silence tes nouvelles tribulations urbaines... plus d'une heure pour atteindre le lieu-dit Place Pogge sur la Chaussée d'Haecht, tu te pointes avec un léger retard Aux Trois Rois.

Le troquet ne paie pas de mine malgré la rénovation réalisée grâce à l’échevine de la Culture néerlandaise Adelheid Byttebier ( ne ris pas, cette verte dame a déjà un éloquent parcours politique), la façade croûle, à l'intérieur, un capharnaüm semblable à la caverne d'Ali Baba et des têtes connues, Bill ( au bar, forcément) Steven et Walter ( + leurs madames), les fervents de rockabilly, et dans un coin, des locaux d'un âge indéfinissable, pas des momies, mais presque. Jacqueline constate, ça sent le tabac chiqué et m'est avis que Hoover ( pas le gars du FBI, le vacuum cleaner) est inconnu dans le coin!

Pour pouvoir accueillir les amateurs de musique, on se débarrasse du jukebox antique et d'autres meubles pas made in Honk Kong, personne connaissait les mandarins à l'époque et même King Kong est apparu plus tard et, vers 14h20', un duo mixte de cambrousards texans, tatoués jusque sur les parties les plus intimes de leur gracieuse anatomie, prend place près de la vitrine: Barnyard Stompers!

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 Casey Miller, casquette de l'US Army, biceps à rendre jaloux Béa Diallo, ex-champion de Belgique poids moyens, une salopette ignorant l'usage de Dixan, une rutilante Gretsch rouge et une voix grasse idéale pour fredonner le rock et la

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country et  Megan Wise, une noiraude, queue de cheval et lunettes, bas résilles, pour les muscles, même remarque que pour Casey, des sticks, pas de boots, ni de soquettes, elle s'en est affranchie avant de commencer l'aubade.

Ces beaux jeunes gens ont un passé:  The Hillbilly Hellcats ( vu il y a quelques années), The Bop Kings, Vibes on Velvet, The Kozmik Kowboyz etc...

Aux pieds du dur une liste de titres ( une trentaine)  parmi lesquels ils piochent au gré de leur fantaisie.

Un premier rockabilly servant de mise en jambes, it's a bit early for me, I'm trying to find my voice...

Bois un coup, Casey, propose Steven!

Johnny Cash, 'Cocaine Blues', une comédie  à l'américaine puis l'histoire d'une brave fille gagnant sa vie avec son cul, un petit coup de gnôle et une Jupiler, allons-y pour ' Jello Sal' et  some boppin rockabilly.

 Et celle du faster talker in the South vous la connaissez , on connaît RickyBilly, il n'y a pas pire.

Difficile à suivre ce qu'il narre, l'équilibriste travaille sans filet et ses voltiges vocales épatent ( 'The auctioneer song').

Megan, on leur balance 'Jambalaya'?

A ta guise, Henri!

La  superbe murder song 'The long black veil'  précède un George Jones endiablé 'White lightening'.

Schaerbeek frappe des talons, le peuple sourit, le menu du jour est bouffable, la bière coule, on ne criera  pas au génie toutefois, de bons faiseurs, sans plus!

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Pour les camionneurs,  'Heavy Load', Carl Perkins, ça vous va?

Expédie, mec!

'Put your cat clothes on'.

 Miaouw! Miaouw!

Un de nos titres ( album 'Outlaws with Chainsaws'), normalement joué au banjo, un blues, il dit,  'When death comes  knocking'.

On maintient qu'il s'agit de gospel.

Une petite dernière avant la pause, une copie conforme et fringante d'un Elvis Presley, époque avant Las Vegas.

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Break

Jacqueline: je te suggère un passage aux lavatories, un poème écrit en vers solitaires!

Tu déclines, tu viens à peine de digérer le poulet dominical.

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Set 2.

Une requête, Johnny  Cash.

Pas  'Folsom Prison Blues', tout de même?

Si.

Puis le poisseux   'Truck Drivin' Son-of-a-Bitch'.

Oui, Steven..tu connais le chauffeur?

Non, sa femme!

A true story, people, 'Hillbilly rock'n roll star'.

Raw punkabilly qui éclabousse et bouscule, pas de fioritures, pas de guimauve, du gros rouge qui tache!

Une ou deux vannes concernant une de nos gloires nationales exportée chez les Ricains, Jean-Claude V D, l'intellectuel de gauche, suivi de ' Whiskey in the jar', car on se tape l'Irlande dans quelques jours.

' Bop-a-Lena'... she's my gal, sortez les scoubidou et le hula hoop!

Megan a une théorie: beer makes you sleepy, whiskey makes you play better.

Walter est tout content de leur refiler un triple shot du wiskar imbuvable qu'il a reçu de sa maman.

Hank Williams ( pas 'Kaw-Liga' mentionné sur le papelard)  fait place au métallique  Link Wray pour revenir à Cash, 'Ring of Fire', pas la meilleure version entendue, celle-ci sentait les Oktober Feesten.

Un costaud chantant 'These boots are made for walking', le chef-d'oeuvre de Nancy Sinatra, c'est pas la gloire.

Il attaque un surf brillant, ce mec sait manier une guitare, et enfin Hank Williams III avant de prendre la route pour le second gig de la journée.

Thank you, Brussels!

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Et le bis?

Sans moi, décide Megan qui se rechausse.

Casey, solo, un dernier Man in Black chantant Nine Inch Nails, le formidable 'Hurt'.

Next rockabilly event: le 24 novembre, les Moonlight Howlers au Kriekelaar!


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