Paul Biya à Douala: Impressionnant déploiement des forces de sécurité :: Cameroun :: Cameroon

La Nouvelle Expression l’a annoncé en exclusivité depuis le début de la semaine. Le président de la République est donc à Douala ce jour. Une lourde logistique et une forte mobilisation du personnel de l’armée ont été mises en branle pour sécuriser la ville pendant le séjour dès ce jour du chef de l’Etat.

Dans toutes les artères qu’empruntera probablement le cortège présidentiel ce jour et demain, sont postés, et des soldats, et des camions de guerre, sous les regards médusés de la population. A la résidence présidentielle à Bonanjo, cet arsenal est frappant. A son entrée ce mercredi 13 novembre 2013, un camion de la garde présidentielle est garé. Des soldats sillonnent les parages, rabrouant toutes les personnes visiblement étrangères. Au sommet des arbres comme sur les terrasses de ladite résidence, sont perchés des hommes en treillis et lourdement armés. Un peu plus loin, précisément à la 2ème légion de gendarmerie du Littoral, deux camions antiémeutes en provenance de Yaoundé en renfort sont garés. A l’esplanade de la brigade ter de Deïdo, point focal de la cérémonie de pose de la première pierre, les éléments du Bir ont élu domicile depuis quelques jours. Ils y ont été rejoints par d’autres corps de l’armée de l’armée camerounaise, près de 20 car coasters et plus de 20 camions militaires, tous pleins ont débarqué à Douala. Une gigantesque parade de ceux-ci hier a d’ailleurs permis à la population de savoir sur quel pied danser ce jour.
Bref, le climat qui règne à Douala dans la mouvance de l’arrivée du président de la république, n’est pas loin de celui qui caractérise une situation de couvre-feu dans un pays en guerre. Car à tout bout de chemin, les éléments des forces de maintien de l’ordre sont omniprésents. En civil, ou en tenue, ils sécurisent certes la ville. Mais aussi ne manquent pas de dérapages décriés en sourdine par les victimes.
L’arrivée de Paul Biya était souhaitée à Douala. Mais, depuis hier cette arrivée impose tout un calvaire aux populations. Au point où, certaines au lieu de s’en féliciter, trouvent plutôt longs les deux jours que mettra le séjour du couple présidentiel.