Le dernier rapport de l’IOF est alarmiste. Le nombre de cas d’ostéoporose chez la femme de plus de 50 ans est en augmentation en Europe. Les projections sont même des plus sombres, car dans 12 ans (en 2025), le chiffre de 22 millions devrait passer à 34 millions. Environ 1 femme sur 3 sera confrontée au problème dans sa vie.La femme paie en effet un lourd tribut à l’ostéoporose en Europe, comme le montre plusieurs chiffres du dit rapport. Ainsi, sur les 3.5 millions de fractures ostéoporotiques enregistrées en 2010, plus de 2/3 concernaient des femmes. La même année, 22.000 décès ont été attribués aux fractures, dont 50% rien que pour la fracture de la hanche.
Outre le coût humain de la maladie, il ne faut pas non plus négliger les dépenses de santé publique associées, estimées dans le rapport à environ 37 milliards d’euros par an! Les experts du rapport préconisent une évaluation renforcée des facteurs de risque à l’âge de la ménopause chez la femme (50-53 ans). Ils rappellent aussi que si des mesures préventives comme l’exercice régulier, un apport suffisant de vitamine D, de calcium et de protéines sont importants pour la santé osseuse, à tout âge, ces facteurs deviennent absolument critiques après l’âge de la ménopause.
Enfin, le rapport, qui appelle à l’action et lutte contre l’ignorance de la maladie, insiste également sur le fait que le vieillissement de la population et la forte prévalence de l’ostéoporose ont un impact direct sur la qualité de vie de la femme âgée. Ainsi, le coût total de l’ostéoporose en Europe a été estimé à 1.180.000 QALYs (Quality Adjusted Life Years) perdus, avec les femmes deux fois plus souvent affectées que les hommes.
Référence : Hernlund E. et al., Arch Osteoporos, 2013, 8: 136. Bess Dawson-Hughes et al., Des os sains chez les femmes ménopausées, International Osteoporosis Foundation, 2013
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