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Peggy Sue s'est mariée

Publié le 17 novembre 2013 par Olivier Walmacq

Lors d'une soirée réunissant d'anciens élèves, Peggy Sue retrouve ses anciens amis mais aussi son ex-mari. C'est alors qu'elle s'évanoui et revient à son enfance lors des années 60...

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La critique plagiée de Borat

Il y a quelques mois, je vous parlais des similitudes assez incroyables entre le synopsis de Peggy Sue s'est mariée et le contenu de Camille redouble dans la critique de ce dernier. Vu récemment grâce à la bibliothèque de mon campus, j'ai pu constater qu'en effet le film de Francis Ford Coppola était bien passé à la moulinette de Noémie Lvovsky et pire, sans passer par la case "droit". Plus que de simples idées utilisées comme évoquées assez rarement par la presse, c'est carrément un pompage quasi-complet du film de Coppola qui a été réalisé. Mais vraisemblablement cela n'a choqué personne, certains critiques parlant même d'originalité. Il était donc temps de revenir sur l'un des films les plus oubliés de Coppola et pour cause il est sorti durant sa période noire des années 80. Le réalisateur a perdu beaucoup d'argents sur des projets comme Outsiders (au casting ahurissant et impensable de nos jours) ou Coup de coeur (qui est quasiment invisible aujourd'hui et ce malgré le nom). En 1986, il accepte deux commandes: Captain EO, le fameux court-métrage servant d'attraction à Disneyland avec Michael Jackson; et Peggy Sue s'est mariée. Ce dernier réuni Kathleen Turner (alors en plein succès d'A la poursuite du diamant vert), Nicolas Cage (neveu du cinéaste faisant alors ses débuts), Catherine Hicks, Joan Allen, Kevin J O'Connor, Barry Miller, Jim Carrey (et oui, lui aussi était jeune), Helen Hunt et Sofia Coppola.

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Peggy Sue... se situe dans la mouvance de Retour vers le futur de par le mélange entre comédie et science-fiction. Néanmoins, là où le film de Robert Zemeckis mettait en scène le fils rencontrant ses parents jeunes, ici il s'agit de revenir directement à son enfance dans les années 60. Peggy Sue connaît son destin mais va essayer de voir ailleurs car elle n'était pas heureusement avant de revenir dans le temps. Malgré l'amour qu'elle porte à ses enfants, elle reste hanté par la présence de son ex et cela se prouve encore plus quand elle le retrouve dans les années 60. Comment avouer à quelqu'un que l'on aime ou a aimé qu'il finira par devenir une sorte de raté? Qu'est-ce qu'il faut garder ou pas dans notre vie? Pour Peggy Sue ce serait son mariage mais certainement pas ses enfants. Or, l'un ne va pas sans l'autre. Elle rejette également le fait que son ex a beaucoup trop privilégier sa carrière dans la musique, au point que cela l'a ravagé quand il n'a pas percé. Mais pour cela, c'est peut être l'occasion de changer les choses, de rencontrer d'autres personnes. C'est le cas de ce marginal avec qui elle couche cherchant à fonder une famille polygame! Le genre de choix qu'elle aurait préféré ne pas faire. Coppola met en scène une héroïne nostalgique cherchant à tout prix à trouver la voie parfaite.

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Sauf qu'au détriment de Retour vers le futur, Coppola n'emploie pas des masses les paradoxes temporels. Il veut juste dévoiler un bel hommage aux années 60 avec certains effets voulus. Le marginal ressemble à James Dean, Cage et ses potes à ces petits groupes chantant des chansons d'amour, on a les fameuses voitures, les soirées dansantes... Tout est là pour donner lieu à une vraie nostalgie de cette époque sans guerre. L'amour reste invulnérable aux années, tel est le message de ce film et pas besoin d'en faire des tonnes. Comme quoi le Borat n'est pas réceptif aux belles histoires... On trouvera assez inutile en revanche la sous-intrigue sur le voyage dans le temps avec le grand-père. Cela fait un peu rajout inutile. Kathleen Turner s'avère impeccable, devenant attachante dès les premières minutes, son personnage n'est pas la première fille naïve et est probablement la plus mature malgré quelques petits trucs ici et là (le fait de coucher avec un homme qu'elle connaît à peine par exemple). Quant à Nicolas Cage, il augure le foirage capillaire de sa carrière avec une banane blonde qu'il ne réalisera heureusement pas dans Sailor et Lula! A noter que le ralenti durant le couronnement du bal des anciens rappelent étrangement celui de Carrie, le sang de porc et le saut en moins.

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Un film sur l'amour invaincu et particulièrement nostalgique, pompé de manière intolérable par nos chers talents hexagonaux.

Note: 17/20


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