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[Interview] Tonus Confiance : les 3 réalisateurs toulousains du court-métrage se confient

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Interview] Tonus Confiance : les 3 réalisateurs toulousains du court-métrage se confient

Tonus Confiance est le dernier film du collectif de cinéastes toulousains Ciné 2000 (en cours de montage à l’heure où j’écris). C’est un court métrage qui a pour point de départ le footing d’un DRH en pleine crise de nerf et qui va peu à peu partir en vrille… Les trois réalisateurs, Jules Ribis, Eric Leclerc et Mathieu Kiefer ont bien voulu nous parler du projet, de leur parcours et du collectif Ciné 2000. Mis à part la première question, les réponses mélangent les propos de chacun des trois réalisateurs pour rendre le texte plus lisible.

Pouvez vous vous présenter ?

Jules Ribis : Je suis ingé son à la base, j’ai été formé à l’ESAV et j’ai participé à d’autres projets Ciné 2000 tels que J-?, la Parade ou Diseponti. À côté de ça, je fais de la musique avec mon groupe SEC et pas mal d’autres choses.

Mathieu Kiefer : Je suis scénariste et réalisateur en général. J’ai réalisé plusieurs documentaires de mon côté : Forces vives, l’histoire de trois jeunes salariés qui se battent, et Deux traces d’ailleurs à la place des yeux, qui est le portrait d’une squatteuse toulousaine.

Eric Leclerc : J’ai un cursus dans les Beaux Arts que j’ai vite quitté pour rejoindre mes potes car je trouvais ça pourri. Je me suis occupé du graphisme sur J-? et j’ai surtout filé des coups de main jusqu’à présent, Tonus Confiance est ma première réalisation.

Qu’est ce que Ciné 2000 ?

C’est un groupe de potes qui mettent en commun leurs compétences, leur matériel et leurs délires pour faire des films. Chacun des films est fait de A à Z par le collectif et sans autres moyens que les nôtres. On est une quinzaine de membres actifs, avec chacun des parcours et des aptitudes différents. J-? a été notre premier film collectif. Nous nous sommes pas mal concentrés sur les documentaires, vu que c’est facile à faire à notre échelle. Aujourd’hui, on fait l’inverse, on veut prouver qu’on peut faire de la bonne fiction avec peu de moyens. On privilégie la qualité de l’idée sans se poser de questions. La recherche de liberté et de motivation est primordiale. On a peu de théorie du cinéma mais beaucoup d’expérience de la vie.

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Comment est né le projet Tonus Confiance ?

C’est en lien avec l’association Séquences Court-Métrage, on s’était engagé à réaliser le gagnant de leur prix du meilleur scénario. Il sera d’ailleurs projeté au prochain festival Séquence le 30 novembre. Jean Louis Guth a écrit Slow Footing, le scénar’ original. Le personnage principal et sa trajectoire ont été gardés mais tout le reste a été réécrit.

Comment le définiriez-vous ?

Comme un conte, presque un film à sketches. Les personnages secondaires sont des révélateurs Ça s’inscrit dans leur vision du contexte social actuel conflictuel et violent qui est le point de départ de toutes les productions Ciné 2000. Une personne nous a dit au sortir d’une projection de l’un de nos films qu’on faisait du cinéma de conviction sans certitudes. On ne veut pas être porte-parole, donc on met l’honnêteté et l’aspect ludique en avant. Le film est un moteur de prise de conscience et d’énergie, sans volonté de changer le monde. C’est un outil parmi d’autres, pas une fin en soi.
Pas le bébé de quelqu’un en particulier mais un travail collectif et une responsabilité commune.

Comment s’est passé le tournage ?

Très bien, c’était une super expérience sur le plan humain. Le plaisir et le rapport humain sont plus importants pour nous que le résultat ou l’aspect artistique du film. C’est pour cela qu’on agit en dehors du système classique. Il n’y a pas de hiérarchie, tout le monde a son mot à dire et donc une incidence sur le rendu final. On a fait de belles rencontres comme Lou, assistante de réalisation et Emilie Letendre, qui sont devenues de très bonnes amies.

Quels étaient vos objectifs en faisant ce film et pensez-vous les avoir atteint ?

On voulait mélanger fiction et documentaire, réel et imaginaire. Dépasser les contraintes techniques. On a essayé d’établir un lien entre vie quotidienne et travail artistique.
On a fait quelque chose de vrai sans calcul. Juste pour sortir du système. Le film est en cours de montage, donc il évolue et il y a un deuil de la vision originale. Mais ce qui est sûr c’est que le tournage a été excellent pour tout le monde, humainement et artistiquement.

Liens :

Tonus Confiance : ICI
Ciné 2000 : ICI

@ Propos recueillis par Sacha Lopez

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