Magazine Info Locale

Au coeur du bouillonnement artistique birman, par notre envoyée spéciale Jeanne Perrin

Publié le 26 novembre 2013 par Pierremartial
Au coeur du bouillonnement artistique birman, par notre envoyée spéciale Jeanne Perrin C’est au milieu d’une ville en perpétuel mouvement, qui semble ne jamais dormir, que notre enquête se déroule auprès des artistes birmans et du développement culturel à Rangoun.

Dans l'univers explosif du rock birman Au coeur du bouillonnement artistique birman, par notre envoyée spéciale Jeanne Perrin Nous sommes plongés dès le début de notre mission dans l’univers explosif du rock birman, en compagnie du groupe de rock Side Effect et de son chanteur emblématique Darko C. L’accueil est très vite enthousiaste, les membres du groupe nous font partager leur quotidien au fil des premiers jours et le dialogue s’installe assez rapidement. Side Effect est le premier groupe birman à s’être exporté hors d’Asie. Après une tournée en Europe, le groupe a d’autres concerts programmés à l’étranger pour le début de l’année prochaine. Cette porte ouverte vers l’étranger leur confère une ouverture d’esprit et une curiosité toute nouvelle. Nous sommes frappés par la facilité avec laquelle Darko aborde tous les sujets, par son besoin de nous parler, d’échanger. Les textes de ses chansons en témoignent : ils sont porteurs de messages forts adressés avant tout au peuple birman. Les quatre garçons ont l’ambition de devenir un modèle de réussite pour leur pays, qu’ils ne quitteront pour rien au monde ! (1)
De jeunes photographes qui veulent témoigner des changements en cours Au coeur du bouillonnement artistique birman, par notre envoyée spéciale Jeanne Perrin Nous rencontrons ensuite le photographe Pyay Kyaw Myint, qui est l’un des photographes birmans à avoir couvert l’élection d’Aung San Suu Kyi l’an dernier au Parlement et dont les photos viennent d’être publiées dans un ouvrage collectif sur la vie de la Dame (2). L’accueil, bien que chaleureux, est d’emblée plus réservé. Nous le rencontrons dans un lieu public une première fois, ce n’est qu’au bout de plusieurs rendez-vous qu’il finit par se livrer un peu plus. Sa passion c’est le photo-journalisme, il veut être le témoin du changement qu’il perçoit autour de lui depuis deux ans et le transmettre à travers ses clichés. Mais il nous avoue que son métier de photographe ne lui permet pas de vivre, et qu’il est obligé d’avoir d’autres petits boulots à droite et à gauche pour subvenir à ses besoins. Nous le suivons ainsi au fil de ses autres métiers, jusqu’à un tournage de film, où il est engagé comme photographe de plateau.

Des cinéastes engagés aux côtés d'Aung San Suu Kyi Au coeur du bouillonnement artistique birman, par notre envoyée spéciale Jeanne Perrin C’est de plain-pied que nous entrons ainsi dans l’univers du cinéma, assistant au tournage d’une scène d’un film signé We Ra, un réalisateur birman ayant monté sa propre maison de production. Le metteur en scène en est à son neuvième film. Il aborde aujourd’hui le problème des fermiers par le biais d’une fiction tournée en pleine campagne, à quelques kilomètres de Rangoun. Nous rencontrons également le très connu Min Htin Ko Ko Gyi, qui nous reçoit dans son nouveau bureau, au 7e étage d’un immeuble de la périphérie de Rangoun. Notre impression est encore différente : le réalisateur, qui tourne actuellement le premier documentaire birman sur la vie d’Aung San Suu Kyi, ne se livre pas facilement. On sent les séquelles de nombreuses années de répression. Néanmoins il nous explique l’objectif du nouveau Festival de Film qu’il vient de créer : promouvoir par le biais du cinéma les valeurs des droits de l’homme et projeter ces films à travers tout le pays, autant que faire se peut, pour que ces idées germent dans les esprits des spectateurs (3).

A suivre...

Jeanne Perrin,
pour France Aung Sang Suu Kyi


Jeanne PERRIN, journaliste-enquêtrice à France Aung San Suu Kyi et diplomée de l'IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques) est chargée, au sein de la rédaction, des questions de culture et de l'émergence de ses nouvelles formes en Birmanie

En mission en Birmanie pour France Aung San Suu Kyi, elle y effectue une enquête sur le développement actuel de la culture et de ses nombreuses émergences sous toutes ses formes (littérature, musique, photographie, sculpture, cinéma, peinture, art contemporain...)

Une seconde mission de France Aung San Suu Kyi, menée par le photographe Alan Dub, sillonne simultanément le pays, aux côtés des militants démocrates de la L.N.D, le Parti d'Aung San Suu Kyi et y témoigne de l'extrême vitalité du mouvement qui compte aujourd'hui plus d'un million de membres parmi lesquels de très nombreuses femmes et une grande partie de la jeunesse.



Notes : (1) Side Effect, qui existe depuis neuf ans, a pu sortir son premier album l’an dernier, Rainy Night Dreams, disponible sur iTunes. Ils viennent de sortir un EP en juillet 2013 intitulé The Change.
(2) Aung San Suu Kyi, un portrait en mots et en images, par Christophe Lovigny, édition Michel Lafon, Paris, octobre 2013.
(3) Human Rights-Human Dignity International Film Festival (HRHDIFF), le festival créé par Min Htin Ko Ko Gyi, a eu lieu pour la première fois du 15 au 19 Juin 2013. Il est dédicacé à Aung San Suu Kyi et se clôt le jour de son anniversaire.

Aung San Suu Kyi, site français d'information et de soutien à Aung San Suu Kyi et à la Birmanie / Myanmar

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Pierremartial 482202 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine