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Malfaisances et incongruités de l’espèce humaine

Publié le 15 novembre 2013 par Polinacide @polinacide

9782749112879Les pires frasques de l’humanité rassemblées dans une encyclopédie. Avec Malfaisances et incongruités de l’espèce humaine, Martin Monestier achève une nouvelle compilation de l’extrême et s’en donne à cœur joie pour démonter ses congénères. Un exercice dans lequel il excelle désormais, n’en étant plus à son coup d’essai. Tel un « bousier », cet archéologue du bizarre a passé plusieurs années à collecter les secrets les plus honteux de l’histoire des hommes, qui commence par le vol d’une pomme et se poursuit avec un assassinat et un inceste. Rien que ça. Entre tromperies, excréments, bassesses et trahisons, il prend un malin plaisir à pousser le dévergondage à son comble, au travers d’anecdotes, de citations et de faits historiques rivalisant de cocasserie.

« Efforçons-nous de vivre de façon que le croque-mort lui-même pleure à notre enterrement. » disait Mark Twain. Aucun doute que le dernier livre de Monestier suscitera lui aussi l’envie de verser quelques larmes, tant l’humanité y semble désespérante et exécrable. Il vaudrait pourtant mieux en rire, car c’est le genre d’ouvrage qui se déguste comme un verre de bon vin, presque au compte goutte, pour en savourer toutes les subtilités. « C’est dans ce monde surpeuplé, déjà féroce, violent, arrogant et bête, que les hommes, telles des mouches sur du fumier, ne cessent de se multiplier, se nourrissant du pire dans tous les domaines et augmentant sans cesse le nombre des exactions et des crimes. » Cynique à souhait, l’auteur frôle de peu la surenchère en empruntant à la forme encyclopédique, ménageant les âmes sensibles qui préféreront réserver cette lecture aux instants où l’occasion se mariera à l’humeur. Inutile de s’abstenir, car l’érudition du vice ne connaît pas l’excès. De tabous en mensonges et de coup bas en délits, le lecteur s’offre le luxe de contempler ses semblables avec une satisfaction malsaine et une pointe de suffisance. Donnant ainsi raison au « cochon » qui sommeille en lui.


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