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CULTURE > Le FORVM Bar : l’art du cocktail bien pensé

Publié le 29 novembre 2013 par Fab @fabrice_gil
CULTURE > Le FORVM Bar : l’art du cocktail bien pensé Le FORVM Bar : l’art du cocktail bien pensé" border="0" title="CULTURE > Le FORVM Bar : l’art du cocktail bien pensé" />Légendaire, Le FORVM est devenu au fil du temps le bar à cocktail le plus emblématique de Paris. Récompensé "meilleur bar à cocktails de France" deux années consécutives, les parisiens, les étrangers amoureux des "percussions" du shaker, y viennent et reviennent au gré des saisons, pour adoucir durant quelques heures le temps qui passe.
Toutes les générations s’amusent et se mélangent au FORVM. Fidèle à son histoire et à l’identité de son fondateur Antoine Biolatto, le lieu -crée durant l’entre deux guerre (1931)- est l’un des plus respectés de ses pairs, en France comme à l’étranger.Alors jeune barman d’un troquet non loin de l’actuel Baccarat à Paris, Antoine trouve l’opportunité de s’offrir un ancien salon de thé. Comme l’instinct pousse toujours l’homme à améliorer ce qu’il possède afin d’évoluer, il s’accompagne de son frère et de son beau-frère, tout deux venus du Piémont, et travaille durement ensemble pour étendre la notoriété naissante d’un bar qui ne cessera jamais de prospérer. La période des années 1950 rend la vie difficile au cocktail. En cause, une conjonction d’évènements, plutôt qu’un fait historique, s’appelle la prohibition. Mais Renée, veuve du fondateur décédé en 1958, prendra une vaillante relève et travaillera accompagnée des "tontons", notamment d’Angelo. Alors que Paris se repose sur ses grandes institutions tel le Ritz, Le FORVM garde sa réputation internationale, ne servant que l’élite, dans un cadre boisé de chêne massif, où le pied des fauteuils club enfouis dans l'épaisse moquette de haute laine, évoque un certain art de vivre.
1971 verra le décès de Renée, mais son fils Jean, alors Chef de produit dans la publicité, quittera ses fonctions et suivra les pas de son père. Une promesse qu’il ne tiendra pas toute sa vie. Après un premier mariage dont il eut deux enfants, Jean demandera la main de la jeune traductrice Josiane en 1976 et lui donnera Aurélia et Joseph dont l’avenir semble alors déjà tracé.
Jean et Josiane forment une belle équipe. Le FORVM devient un incontournable lieu de sortie chic parisien. La haute-société y apprécie ses cocktails mais aussi son décor cosy, son magnifique bar et ses deux juke-boxes, cadeaux du cousin Jean-Pierre Monteux. Les habitués passent des heures enfouis confortablement dans les fauteuils cuirs proprement installés ici et là… on joue au Yam’s au bar pour tuer le temps. Mais en 1991, la guerre du golfe éclate, changement de mœurs : on ne sort plus. L’affaire périclite peu à peu, la clientèle s’éparpille et le couple Biolatto ne résiste pas. En 1994, la séparation est consommée, le divorce prononcé, et Jean laisse petit à petit couler le navire.Josiane décide de retrousser les manches, de se battre pour ce bar auquel elle s’est attachée plus fortement qu’elle ne l’avait imaginé. Elle obtient des délais de créanciers, s’investit pour ce lieu unique chargé d’histoire, traqué d’un futur incertain. Et Le FORVM remonte la pente sous la ténacité indéfectible de sa courageuse propriétaire.
Du traditionnel "Rose de Varsovie" - cocktail favori de Madame Biolatto, crée par Angelo lui même (1966), au classique "Forum Cocktail" imaginé par Antoine (1929), la nouvelle carte du Bar offre de nouvelles préparations à l’instar du "Mojito Shakerato" ou du "Rhum Madras", pensés par le talentueux descendant de la famille, Joseph, petit-fils du fondateur. Fini les sempiternels cocktails simplement attrayants par leurs couleurs, place à une créativité féconde. Derrière le comptoir en bois d’acajou, les bartenders, chemise blanche et cravate noir mixent avec une impressionnante dextérité les cocktails commandés. "Un Cuba Cream, s’il vous plaît !" Aussitôt demandé, les mouvements d’un des deux jeunes hommes se font précis, efficaces et rapides au regard d'une posture captivante et soignée. En un rien de temps je déguste, bien trop vite (faute de temps), le soyeux cocktail.
Lieu habité, tendrement hanté, la liste des célèbres clients du FORVM vaut bien celle de ses célèbres créations. Vives, marquantes, épatantes, les boissons mixologiques du lieu s’offre depuis 1931 une place de choix en matière de cocktailsF/GLe FORVM Bar4, Boulevard Malesherbes75008 Parist/ +33 1 42 65 37 86

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