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GROSSESSE: Stress de la mère et hypotonie de l'enfant – Epigenetics

Publié le 02 décembre 2013 par Santelog @santelog

GROSSESSE: Stress de la mère et hypotonie de l'enfant  – EpigeneticsDes facteurs épigénétiques, invoqués dans cette association entre les troubles de l’humeur et le stress de la mère et les troubles du comportement chez le nourrisson, font l’objet de cette recherche américaine, présentée dans la revue Epigenetics. Si le lien entre la dépression ou l’anxiété de la mère pendant la grossesse et les troubles émotionnels et comportementaux chez l’enfant a déjà été documenté, ici, les chercheurs identifient les changements épigénétiques qui interviennent au niveau de 2 gènes exprimés dans le placenta et qui vont perturber l’axe HPA qui régule l’humeur et l’émotion.

L’axe HPA ou axe hypothalamique-hypophysaire-surrénale, qui relie l’hypothalamus, l’hypophyse et la corticosurrénale par les vaisseaux sanguins, conditionne par l’intermédiaire d’hormones comme le cortisol la réponse au stress.

Les chercheurs de la Brown University ont évalué l’influence de la dépression et de l’anxiété maternelles pendant la grossesse sur le neurocomportement du nouveau-né par la recherche de modifications de l’ADN et identifient des ajustements spécifiques qui se produisent dans la régulation de l’expression des gènes du fœtus en réponse à des signaux de l’environnement intra-utérin. Concrètement l’exposition du fœtus in utero à des niveaux d’hormone cortisol élevés, induits par le stress de la mère va modifier l’expression de 2 gènes (NR3C1 et 11β -HSD – 2) ce qui entraîne un risque pour le développement neurologique de l’enfant.

Exposition au cortisol et moindre développement neurologique : Ainsi, les enfants exposés in utero à la dépression ou l’anxiété de la mère présentent une moindre capacité d’autocontrôle, plus d’hypotonie (diminution du tonus musculaire) et plus de léthargie que les nourrissons dont les mères n’ont pas subi de stress. Les chercheurs suggèrent que les ajustements du fœtus aux signaux de l’environnement intra-utérin, et ici à une exposition accrue au cortisol maternel, peuvent ralentir le développement neurologique.

Ces résultats vont dans le sens de récentes études présentées à la Conférence Neuroscience 2013 qui suggéraient qu’une protéine spécifique du placenta pouvait communiquer le stress de la mère au bébé et contribuer ainsi risque de troubles neurologiques comme l’autisme et la schizophrénie.

 

Source: Epigenetics 17 Oct 2013 10.4161/epi.26634 The roles of DNA methylation of NR3C1 and 11β-HSD2 and exposure to maternal mood disorder in utero on newborn neurobehavior (Visuel © Ermolaev Alexandr – Fotolia.com)

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