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Exposition : «Pixar – 25 ans d’animation»

Publié le 08 décembre 2013 par Masemainecinema @WilliamCinephil

Un tout nouveau musée parisien vient d’ouvrir ses portes : le musée Art Ludique. Il se veut comme un espace dédié à l’art de l’entertainment. Pour sa première exposition, le musée reçoit celle de « Pixar – 25 ans d’animation », qui fût présentée la première fois au MoMA de New-York, du 16 novembre 2013 au 2 mars 2014.

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L’entrée spatiale du musée Art Ludique.

L’exposition commence en nous présentant le récit et les personnages des films d’animations Pixar. On découvre une collection des plus riches, regroupant côté à côte : dessins préparatoires, story-boards, dessins numériques, pastels, crayons, huiles, fusains, gouaches, essais pour des personnages, études de couleurs, collages, impressions numériques, sculptures en résine ou encore colorscript. Oui, tout cela dans une même exposition. Le résultat est assez incroyable et surtout très enrichissant !

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Sulli et Bob, Pete Docter, marqueur

On découvre alors des essais de ces personnages devenus cultes. On se rend compte que Woody, Buzz, ou encore Sulli n’avaient pas du tout l’apparence, qu’on leurs connaît aujourd’hui, au début de chacun des projets des films. De même, on découvre des essais couleurs pour Bob qui aurait pu être rouge plutôt que vert. On est subjugué par la beauté et la précision du détail de ces sculptures en résine. Celle de Lotso, l’ours de « Toy Story 3 », représente chacun de ses poils de peluche, lui donnant un aspect dès plus réel ! Hallucinant. Des peintures de « Ratatouille » donnent une furieuse envie de les avoir chez soi, tandis que des collages de « Les Indestructiles » intriguent par leurs originalités.

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Syndrome, Teddy Newton, Collage

Regrouper par film, cette première partie est très riche en éléments et trouvailles. Après avoir vu ceci, on comprend mieux le fonctionnement des studios Pixar, qui souhaitent avant tout être créatif. John Lasseter le dit lui même : « Je savais que le récit et les personnages allaient toujours être la chose la plus importante et non pas la technologie qui les crées. ». D’ailleurs, ce même John Lasseter inscrit sur les certains essais, qui ne sont pas de lui, son contentement ou non avec un visage qui sourit ou non.

Puis, on arrive dans la deuxième partie de l’exposition consacrée à l’univers des films d’animations Pixar. C’est un coloscript qui ouvre cette partie, plus particulièrement celui de « Toy Story 3 ». Un colorscript est composé de plusieurs planches sensées résumer un film par quelques images. On peut ainsi avoir une idée complète de l’histoire. Ce qui est étonnamment fort, avec le colorscript de « Toy Story 3 », c’est qu’à peine on pose les yeux sur lui : toutes les émotions ressenties lors du visionnage du film reviennent ! C’est incroyablement fort et c’est ici que l’on se rend compte de la puissance émotionnelle des dessins présentés dans cette exposition.

Le reste de cette partie nous montre des œuvres résumant et plaçant les bases des univers des films d’animation Pixar. Du monde tout petit de « 1001 pattes » à l’environnement de « Wall-E », en passant par la ville de « Cars » : tout y est ! Encore une fois, on se rend compte des nombreux essais que les animateurs doivent faire et que, même si leurs films sont en animation numérique, leurs recherches se font au crayon, à la peinture et aux feutres ! Les animateurs de Pixar restent avant tout des enfants, jouant et créant sur une simple feuille de papier.

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Atterissage sur le tepuy, Lou Romano, Gouache

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Monstropolis, Lou Romano, Gouache et crayon

Tout d’un coup, dans le coin droit d’une des dernières pièces, un mot attire mon attention : Zootrope. Un Zootrope est un jouet optique inventé en 1834. Cela consiste à prendre un dessin, un objet fixe et à l’animer. Ce Zootrope est très spécifique car il met en scènes des personnages des deux premiers « Toy Story ». La lumière est allumée et le plateau avec les personnages est stoppé. Puis tout d’un coup, il se met à tourner à une vitesse impressionnante, mais jusque là rien ne se passe. C’est lorsque que la lumière devient saccadée que les personnages présents prennent littéralement vie ! Le parfait mélange de science et magie.

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Le Zootrope « Toy Story »

En sortant, je me retrouve face à un petit écran qui diffuse les courts-métrages du studio. Malheureusement, le son était coupé et aucun siège ne permet de s’asseoir tranquillement afin de profiter de l’image. C’est ma seule déception de cette exposition. Ces courts-métrages auraient mérité une petite salle de projection, afin de les voir ou de les découvrir dans les meilleures conditions possibles. Du coup, je me suis rattrapé sur les œuvres les concernant, qui sont tout aussi réussies et intéressantes que leurs homologues dédiés aux longs-métrages.

Avant de partir, un dernier mot m’interpelle : Artscape. Je rentre dans une grande salle assombrie. Je m’installe sur un des sièges présents et, tout d’un coup, je vois apparaître sur l’écran panoramique des dessins que je viens de découvrir dans l’exposition. En plus de cela, ils prennent vie grâce à un procédé ingénieux de mouvement 3D et d’immersion ! Ceci est la conclusion parfaite où images traditionnelles et nouvelles technologies ne font plus qu’un : une belle définition de ce que représente l’esprit Pixar.

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Bob et Sulli de « Monstres Academy » vous attendent à la sortie !

Cette exposition « Pixar – 25 ans d’animation » est à la fois très riche en éléments et très intéressante ! Nous surprenant à chaque nouvelle salle, elle est aussi bien dédiée aux enfants qu’aux adultes. En réalité, dans l’univers Pixar, l’âge n’existe pas.

Affiche

Pixar – 25 ans d’animation du 16 novembre 2013 au 2 mars 2014 au musée Art Ludique à Paris.


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