Dans son édition datée du vendredi 9 mai, Le Monde s’attaque à l’épineux sujet du déclin de la PQN. Les chiffres en effet sont clairs : baisse du tirage de 20 % et des recettes publicitaires malgré l’effet élection.
Une lente érosion liée notamment à l’arrivée des gratuits et à la progression d’Internet. Rien de très nouveau.
Plus intéressant, peut-être, quoique pas vraiment révolutionnaire, les pistes d’évolution et de sortie de crise présentées par le quotidien pour « en finir avec le déclin ».
On retrouve des recettes déjà en vogue…
- le développement autour de marques fortes que restent ces quotidiens de nouveaux canaux de diffusion comme le mobile
- la création de « plus-produits » (CD – DVD ou livres) - qui se multiplient déjà depuis plusieurs années et ajoutent une petite « pilule de séduction » aux quotidiens (si le support ne peut être objet … l’objet ici l’accompagne).
… mais aussi des réflexions autour du positionnement même de ces supports et à leur valeur.
L’article cite ainsi Jeff Mignon, créateur du blog Mediacafé qui affirme que « 70 % des pages d’un quotidien devraient être consacrés à la prospective » et Clément Tixier, banquier spécialiste des médias pour qui « les quotidiens ne doivent pas forcément être exhaustifs » voire ne pas paraître tous les jours – une sorte de paradoxe pour un quotidien.
On voit bien ainsi, le paysage médiatique qui devrait vite s’imposer, dans la presse comme en entreprise : des marques fortes d’information pluri média, avec des supports print moins fréquents mais plus prospectifs brefs, avec une plus grande valeur ajoutée et agrémentés de « plus-produits ».
Jeu de briques
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