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«Un DON en MOI» : La GREFFE RÉNALE à partir d’un DONNEUR VIVANT

Publié le 13 décembre 2013 par Santelog @santelog

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Certaines maladies comme le diabète, l’hypertension, les infections et des malformations congénitales, peuvent évoluer vers la destruction des reins. Ceux-ci n’assurent alors plus leur fonction d’épuration amenant à une insuffisance rénale.

Au stade ultime de l’insuffisance rénale chronique, la perte de la fonction rénale est telle que la vie de la personne est en danger si elle n’est pas traitée. Il s’agit de l’insuffisance rénale terminale. Le traitement de celle-ci repose sur la dialyse et la greffe de rein.

Certains patients sont greffés directement sans recours à la dialyse ; d’autres sont greffés après plusieurs mois ou années de dialyse et d’autres encore devront être dialysés toute leur vie. Ainsi, en France, le nombre de malades en attente d’une greffe rénale ne cesse d’augmenter et la durée d’attente s’allonge chaque année. En 2012, parmi les 13.329 personnes qui étaient en attente d’une greffe rénale, seul 3.044 ont été greffés dont 357 à partir d’un donneur vivant (12%).

Cette dernière option reste insuffisamment pratiquée car trop peu proposée par certaines équipes et parfois ignorées des patients ou de leurs proches. Or, lorsqu’elle est possible, la greffe rénale à partir d’un donneur vivant est le meilleur traitement de l’insuffisance rénale terminale.

Pour cela 4 conditions doivent être requises :

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  • Vous_souffrez_d_insuffisance_renale_terminaleLe lien familial ou affectif : Une personne majeure vivante, volontaire et en bonne santé peut donner un rein dans les conditions définies par la loi de bioéthique du 7 juillet 2011. Celle-ci a élargi le cercle des donneurs vivants d’organes qui peuvent être le père, la mère, un frère, une sœur, ainsi qu’ un fils, une fille, le conjoint, les grands-parents, oncles ou tantes, cousins germains et cousines germaines de même que le conjoint du père et de la mère. Le donneur peut également être toute personne apportant la preuve d’une vie commune d’au moins deux ans avec le receveur ainsi que toute personne pouvant apporter la preuve d’un lien affectif étroit et stable depuis au moins deux ans avec le receveur.
  • La compatibilité : Comme n’importe quelle greffe, il faut que le donneur et le receveur soient les plus compatibles possibles : groupe sanguin, histocompatibilité… C’est d’ailleurs pourquoi ce sont les membres de la famille très proche, génétiquement très semblables, qui ont le plus de possibilités de don, ce qui permet ainsi d’alléger le traitement antirejet et d’espérer des résultats encore meilleurs à très long terme.

En cas d’incompatibilité entre le malade et le candidat au don, la loi révisée en juillet 2011 permet désormais de procéder à un don croisé : le receveur (receveur 1) bénéficie du don d’une autre personne (donneur 2) également en situation d’incompatibilité avec son receveur (receveur 2) qui lui bénéficie du don du premier donneur (donneur 1). Les deux opérations chirurgicales sont alors engagées simultanément, tout en respectant l’anonymat.

  • L’état de santé du donneur : Le candidat au don fait l’objet d’un bilan médical complet. On vérifie notamment s’il peut subir une intervention chirurgicale sans risque et s’il n’est pas porteur de certaines maladies transmissibles.*
  • La liberté du choix : Pour donner un rein ou une partie de son foie (cas de greffe hépatique) de son vivant, il ne suffit pas d’être volontaire et de répondre aux conditions précédemment exposées. Il faut également suivre un processus au cours duquel le donneur candidat reçoit une information claire et intelligible l’aidant à prendre sa décision libre et éclairé.

Point important : Les donneurs sont 98 % à dire qu’ils recommenceraient (source: Donneurs vivant de rein : enquêtes sur la qualité de vie) ce que confirment les mesures de scores de santé physique et mentale

Voici une vidéo sur le sujet :

Toutes les informations sur la greffe de rein à partir d’un donneur vivant peuvent être trouvées sur le site www.dondorganes.fr :

  • Quels sont les bénéfices du don de rein du vivant ?
  • Qui peut donner un rein de son vivant ?
  • Quelles conséquences pour le donneur ?
  • Questions /Réponses :
    • A écouter
    • A regarder

A propos de l’Agence de la Biomédecine et de la greffe d’organes :

Agence-BiomedecineL’Agence de la  Biomédecine est une agence de l’État, placée sous la tutelle du ministère de la santé. Elle a été créée par la loi de bioéthique de 2004. Elle exerce ses missions dans les domaines du prélèvement et de la greffe d’organes, de tissus et de cellules, ainsi que de la procréation, de l’embryologie et de la génétique humaines.

L’Agence de la biomédecine met tout en oeuvre pour que chaque malade reçoive les soins dont il a besoin, dans le respect des règles de sécurité sanitaire, d’éthique et d’équité. Son rôle transversal le lui permet. Par son expertise, elle est l’autorité de référence sur les aspects médicaux, scientifiques et éthiques relatifs à ces questions.Le_don_du_vivantEn matière de prélèvement et de greffe d’organes, l’Agence :

  • gère la liste nationale des malades en attente de greffe et le registre nationale des refus ;
  • coordonne les prélèvements d’organes, la répartition et l’attribution des greffons en France et à l’international. Elle assure 24h/24h la régulation des donneurs et la répartition et l’attribution des organes. Par l’intermédiaire de sa plateforme nationale et d’un logiciel spécialement conçu à cet effet pour appliquer les règles de répartition publiées au journal officiel, l’Agence recherche pour chaque organe d’un donneur, le meilleur receveur et propose le greffon à l’équipe de greffe. Lorsqu’un organe n’est adapté à aucun receveur en France, il est proposé aux organismes européens homologues de l’Agence. L’organisation du prélèvement et de la greffe incombe aux équipes médicales ;
  • garantit que les greffons prélevés sont attribués aux malades en attente de greffe dans le respect des critères médicaux et des principes de justice ;
  • assure l’évaluation des activités médicales.

Enfin, elle est chargée de promouvoir et de développer l’information sur le don, le prélèvement et la greffe d’organes, de tissus et de cellules.

Source : Article sponsorisé - Agence de la biomédecine     

Contact : [email protected]

«Un DON en MOI» : La GREFFE RÉNALE à partir d’un DONNEUR VIVANT – Agence de la Biomédecine

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