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Indochine à Orléans

Publié le 21 décembre 2013 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

REVIEW - En pleine tournée des Zénith, Nicola Sirkis et sa bande étaient de passage à Orléans. L’occasion pour nous d’aller voir ce que donnent en live, les “College Boy” et autres nouveaux morceaux...

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La première partie est assurée par Klink Clock, un duo guitare/batterie à la White Stripes ou The Pack AD., qui enflamme les premiers rangs dès les premières minutes. Après seulement 25 minutes de set, le duo s’éclipse pour laisser la place à Indochine. Il est 21h50, le Zénith est dans l’obscurité totale.

L’intro de BLACK CITY PARADE fait bouillir la salle. L’écran géant nous fait traverser de nuit la ville présente sur la pochette de l'album, et finalement Nicola Sirkis fait son entrée sur la chanson “Black City Parade”. Dès les premières secondes, le public est conquis. Sur “Belfast”, les hostilités démarrent vraiment. La voix du chanteur qui résonne à travers le Zénith, couplée au côté électro et entraînant du morceau ne laissent pas de répit aux fans déjà plongés dans une transe indescriptible (oui oui !). La suite ne les laissera pas redescendre. Le groupe enchaîne avec “Punishment Park” puis salue enfin le public. Avec “Crash Me”, “Memoria” et “Little Dolls”, on peut souffler un peu, même si chaque refrain est repris en choeur avec passion. En concert, musicalement, il y a de tout. Il y a les “fades”, qui proposent une copie conforme de l’album fraîchement sorti. Il y a les “déglingos”, qui transforment un maximum l’ensemble des morceaux pour en faire une bouillie imbuvable (ou pas). Et puis il y a les “pondérés”, qui enrichissent leurs chansons sans les dénaturer. Indochine fait partie de ceux là.

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Le public étant intergénérationnel, chacun y trouve son compte. Les plus jeunes se défoulent sur “Alice et June” et “College Boy”, tandis que leurs aînés se rappellent au bon souvenir de “Miss Paramount” et “Tes Yeux Noirs”. Le “Black City Club” rassemblera tout le monde. Le groupe démarre ce medley par “Canary Bay”, sur lequel la foule s’agite telle une vague humaine, et continue d’embraser Orléans avec “Des Fleurs Pour Salinger”, “Paradize”, “Playboy” et “3ème sexe”. On vient de dépasser la moitié du concert. Les spectateurs dansent dans tous les sens, chantent, crient, tout le monde est à la fête. Dès les premiers riffs de Boris sur “Trois Nuits Par Semaine”, les cris s’intensifient. Nicola laisse les commandes au public qui connait par coeur le morceau mythique. La chanson se prolonge, le temps que le chanteur prenne un bon bain de foule. Le Zénith s’est transformé en un véritable brasier.

Après de multiples remerciements et un “putain de respect pour le public”, Nicola Sirkis vient s’asseoir au bout de la scène le temps de “The Lovers”, qu’il dédie au peuple philippin touché par le typhon Haiyan. Contrairement aux tournées précédentes, le groupe ne fera pas de set acoustique. D’ailleurs, après “Mao Boy” on s’attend à d’autres morceaux du même acabit, mais que nenni. Que serait Indochine sans “L’Aventurier” ? On s’en moque et on ne boude pas notre plaisir sur ce titre phare. L’intro est revisitée, sur l'écran géant un torse nous embrasse (au sens propre du terme) jusqu’à l’explosion qui ne s’achèvera que six minutes plus tard. “Et soudain surgit face au vent”… cet aventurier là n’a pas pris une ride.

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Parlons maintenant du visuel. Il y a ceux qui misent tout sur leur charisme, scène quasi-nue, en espérant que l’aura du chanteur comblera le vide autour de lui ; et puis il y a les Valérie Damidot de la musique. La scène est transfigurée au point de se sentir transporté dans un tout autre univers le temps d’un concert. Indochine fait également partie de ceux-là. Il est loin le temps ou Nicola Sirkis et ses acolytes se contentaient d’un simple écran derrière eux. Depuis la tournée 2003, la tournée de la renaissance, le groupe innove à chaque fois. En 2005, pendant le Alice & June Tour, l’avant de la scène était intégralement tapissé d’herbe, le tout accompagné de quelques arbres sur les côtés. Ambiance moins légère durant le Meteor Tour cinq ans plus tard, la verdure a laissé la place à un côté plus sombre, les textes de LA REPUBLIQUE DES METEORS étant inspirés de la première guerre mondiale.

Pour cette nouvelle tournée, Indochine a choisi de véritablement plonger le spectateur dans son monde. Décors très indus’, affublés de néons acidulés rappelant le teaser du Black City Tour et des artifices à gogo (pluie de cotillons, effets pyrotechniques, ballons lumineux…), mais le plus impressionnant restera sans doute l’écran. Enfin les écrans. Dès l’entame du concert, la foule est littéralement encerclée par les écrans télescopiques glissant le long d’un rail circulaire, pour finalement se rejoindre juste devant les gradins et ainsi projeter des vidéos à 360°. Il faut le voir.

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Indochine divise toujours autant, soit on aime, soit on déteste, mais après une série de concerts phénoménaux, force est de constater que ce groupe rentre petit à petit dans la légende. Premier groupe de rock français à remplir Bercy en 2003, premier également à remplir le Stade de France en 2010… D’ailleurs, deux dates sont prévues là-bas en juin prochain, et la première est déjà complète. Putain de groupe.


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