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The Queen’s speech

Publié le 28 décembre 2013 par Pomdepin @pom2pin

Ça n’a rien à voir avec un film à succès oscarisé. Tous les ans, on a droit au discours de Noël de la reine, un peu comme les voeux du président en France. Trop occupée à digérer la dinde, j’ai loupé la diffusion de ce grand moment le jour de Noël. Heureusement, ça repasse en boucle sur les chaines d’infos qui meublent péniblement leurs programmes avec des rétrospectives en tout genre.

Le discours de Noël du souverain est une tradition qui a été inaugurée en 1932 par George V, le grand père d’Elisabeth et qui perdure. Au départ, c’était diffusé à la radio, et ça avait au moins l’intérêt d’être une prouesse technologique pour l’époque. Il avait fallut monté un mini studio au château de Sandringham, relié à la poste du coin ( et c’est perdu dans la campagne), et le discours fut finalement envoyé au studio de la BBC et relayé dans tout le Common Wealth. Ce premier discours était aussi un grand moment de littérature, puisqu’il avait été écrit par Rudyard Kippling. Enfin, il avait le mérite de la brièveté,durant moins de 3 minutes. Les discours de Noël suivants, ceux de George VI sont connus, grâce au film, et il avait la délicatesse de les faire en direct.

Aujourd’hui, on est loin des exploits technologiques et littéraires du premier discours. Le plus mémorable reste celui où Elisabeth a gratifié les téléspectateurs de son "annus horribilis" qui fait encore la joie des amuseurs publiques en manque d’inspiration. Elle faisait apparemment allusion aux déboires conjugaux de Charles. Mais la formule est restée, ce qui est rare, les auteurs du discours se cantonnant généralement aux banalités les plus plates. Les discours de la reine sont comme son brushing, rien ne dépasse, tout est lisse. Ils ne doivent fâcher personne. L’émission est enregistrée plusieurs jours à l’avance, et donc le discours doit aussi être suffisamment vague pour éviter les événement qui pourraient bien survenir entre l’ écriture et la diffusion.

Cette année, afflubée d’une tenue jaune poussin éclatante Elisabeth nous a gratifié d’une rétrospective de son année, palpitante bien sur. Elle a fête des 60 ans de règnes, Kate a pondu, c’est la joie. (Désolée, c’est le jaune poussin qui m’influence!). D’ailleurs, en bonne connaisseuse de son public, la Reine avait pris soin se poser devant une table ornée de la photo de baptême de George (pour ceux qui ne suivent pas l’actualité débordante des Windsor, le fils de William, aussi chevelu que son père). Ça a plu. Beaucoup. Pour bien faire pleurer dans les chaumières, on a donc eu droit au photomontage, George pour son baptême, George en famille, George avec les futurs rois qui devraient le précéder, George en Amérique…ah non pardon, celui la, c’est Tintin. Quand on pense que je n’ai pas pu photographier ma fille chantant en solo lors du Carol concert à cause d’une poignée de parents délirants qui étaient prêt à mordre au cas où une oreille de leur progéniture aurait été flashée, et que ces mêmes rabat joies applaudissent à tout rompre à l’étalage du nourrisson royal à la une des journaux!

J’ai beau parcourir la presse en long, en large et en travers, je ne trouve rien d’autre de palpitant sur le discours de cette année, à part des analyses poussées sur la robe de la reine (qui finalement serait jaune canari et d’occasion, elle l’avait portée pour le mariage de William et Kate, et oui, c’est la crise. A moins que ce soit une manœuvre habile pour épater son public), ses bijoux ou le décor. Bref, ce fut un grand moment télévisuel, et Elisabeth a été parfaite, comme toujours.

Photo d’une photo (Hihihi…) de la Brochure Buckingham Palace Official Souvenir Guide. C’est dommage, la Reine est en rouge.

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