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Cinéma : Tel père, tel fils (Soshite Chichi ni Naru)

Par Framboise32

Cinéma : Tel père, tel fils (Soshite Chichi ni Naru)

Drame japonais de Hirokazu Koreeda avec Masaharu Fukuyama, Machiko Ono, Lily Franky, Yoko Maki, Keita Ninomiya,  Shogen Hwang, Jun Fubuki, Jun Kunimura, Kirin Kiki, Isao Natsuyagi, Megumi Morisaki, Hirsohi Ohkôchi

Synopsis : Ryoata, un architecte obsédé par la réussite professionnelle, forme avec sa jeune épouse et leur fils de 6 ans une famille idéale. Tous ses repères volent en éclats quand la maternité de l’hôpital où est né leur enfant leur apprend que deux nourrissons ont été échangés à la naissance : le garçon qu’il a élevé n’est pas le sien et leur fils biologique a grandi dans un milieu plus modeste

Tel père, tel fils , en compétition officielle de l’édition 2013 du Festival de Cannes,  a reçu le le Prix du Jury.  Il a ensuite été récompensé à Vancouver par le Rogers People’s Choice Award, honorant le meilleur film étranger, puis à San Sebastian (Wuaki.TV Audience Award). La compagnie de production de Spielberg, Dreamworks  a acquis les droits du long-métrage et en assurera un remake américain.

Le point de départ du film est un échange de bébés à la maternité. La même idée de départ du film de Chatiliez mais ici on est dans la finesse et dans les sentiments.

Ryoata est un père de famille obsédé par son travail. Il est marié à une douce jeune femme, a un travail bien payé et vit dans un bel endroit. Ryoata est père d’un enfant de 6 ans. Tout bascule lorsqu’il apprend que son fils a été échangé à la maternité avec un enfant issu d’une famille modeste. Sa réaction :  «Tout s’explique, donc» ! Son fils a été échangé avec le fils de la famille Saïki.  La famille Saïki, mise en retrait dans le film, est une famille de banlieue modeste. Les deux familles vont alors se rencontrer à plusieurs reprises et envisager de récupérer leur enfant respectif. Les familles vont apprendre à se connaitre. Les chefs de famille sont très différents, Ryoata est un père torturé, Yudai un  père complaisant et proche de ses enfants. Les mamans vont se rapprocher.

Le dilemme des deux familles va être de réfléchir à la question suivante :  "les liens du sang sont-ils plus importants que l’amour porté à celui que l’on croyait être notre enfant ?"

Le film donne une place importante au père, ses sentiments, ses attentes, son amour … Le réalisateur nous offre de très jolies scènes entre Ryoata et Keita son fils. Ryoata est un père qui se pose beaucoup de questions sur l’amour qu’il porte à son fils. De son côté, son fils Keita fait tout ce qui pourrait plaire à son père.  Le réalisateur met en parallèle également les deux familles et la disponibilité et le comportement des pères avec leur enfant. Pas de jugement, à aucun moment.  Beaucoup de scènes sont poignantes et tirent quelques larmes mais le réalisateur ponctue son film de scènes plus légères. Tout est feutré, mais tout est dit.

Les acteurs sont formidables. Le réalisateur a su diriger les enfants. Leur questionnement sur la situation, leur adaptation a leur nouvel environnement, leur sentiment…. Tout ceci  est abordé avec beaucoup de délicatesse. Les enfants sont très naturels, mention spéciale au petit garçon Keita qui est particulièrement touchant.

Tel père Tel fils est un mélodrame fin et délicat.  Tel père tel fils ou l’art d’être père….

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Cinéma : Tel père, tel fils (Soshite Chichi ni Naru)

Sortie en France le 25 décembre 2013 – Distribué par Le Pacte


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