Magazine Cinéma

Une nouvelle chance - 3/10

Par Aelezig

Z07

Un film de Robert Lorenz (2012 - USA) avec Clint Eastwood, Amy Adams, Justin Timberlake, John Goodman, Matthew Lillard, Robert Patrick

Cousu de fil blanc.

L'histoire : Gus Lobel est recruteur de jeunes talents pour une équipe de base-ball. Il est à trois mois de la fin de son contrat, mais compte bien rempiler, toujours aussi passionné. Cependant, ses chefs eux, le considèrent comme totalement has-been et ont bien l'intention de s'en débarrasser au plus vite. L'un de ses collègues et ami le met en garde, d'autant que Gus semble perdre la vue mais ne veut pas consulter. Ni écouter son ami, qui se tourne alors vers sa fille pour tenter de lui faire entendre raison. Elle entretient des relations très compliquées avec son père, depuis la mort de sa mère alors qu'elle avait six ans ; jeune avocate ambitieuse, elle ne vit que pour sa carrière, et a depuis longtemps renoncé à obtenir un quelconque signe affection paternelle. Elle accepte néanmoins d'accompagner son père pour ce qui sera sa dernière mission : recruter un nouveau joueur. Férue elle-même de base-ball, elle observera ce qu'il ne voit plus, afin qu'il puisse partir au moins sur un nouveau triomphe...

z08

Mon avis : Comment peut-on encore faire à l'heure actuelle des films aussi clichés, aussi vus et revus et rerevus ? En investissant sur le fait qu'on a Clint Eastwood en premier rôle ? Mais en lui faisant jouer encore une fois le vieux grincheux ?! L'originalité serait de le voir désormais jouer un sémillant séducteur de 80 printemps ! Ca lui irait comme un gant !

Ici, c'est presque pathétique de voir notre Clint, avec ses rides maintenant bien creusées, sa peau qui se relâche et son sourcil froncé de vieil atrabilaire... et de l'enfermer dans ce personnage aigri, que le corps lâche peu à peu et qui a peur. C'est le lot de tout le monde, certes... raison de plus pour ne pas nous l'infliger à l'écran ! Clint reste un héros et un prince, un acteur et réalisateur de génie, et sur les tapis rouges, il est d'une élégance folle ! Il ne mérite pas ça ! Un contre-emploi ? Ca l'a été sur Gran Torino, mais là... ça va bien, ça suffit !

z09

Et puis ce film est un festival de clichés horripilant. Le vieux, donc, qui s'accroche à sa carrière, alors qu'il est "dépassé" par les nouvelles méthodes ; le veuf, toujours éploré, qui ne s'est jamais remis de la mort de sa femme ; les problèmes de communication avec sa fifille ; le jeune trublion qui prend les conseils du maître et tombe amoureux de la fifille ; la fifille qui lâche sa carrière pour rester avec Papa et ledit trublion... Dès le début, on a tout compris et contrairement à une comédie romantique, où l'on connaît toujours la fin, mais on se réjouit à l'avance des gags et stratégies qui vont permettre d'arriver au dénouement, ici pas de réjouissance en perspective : pas d'humour, pas de gag, pas d'invention scénaristique. C'est un boulevard qui s'offre à nous dès le début.

Franchement nul. Que Diable Clint est-il allé faire là-dedans ? Prendrait-il vraiment... un coup de vieux ? En fait, il travaille avec Robert Lorenz (assistant réalisateur) depuis des années, et il a probablement voulu lui filer un coup de main pour son premier métrage en solo. Et ben... l'élève n'égale pas le maître, loin de là ! Y a encore du boulot.

z10

Les critiques professionnels n'ont pas été tendres, et je les comprends. Ils saluent la performance de Clint, et celle d'Amy Adams, mais sont effondrés par la réalisation plate et sans surprise. Le public semble avoir apprécié la relation père-fille et le côté mélo. Je suis pourtant une grande sentimentale, mais pour ma part, l'histoire ne m'a pas touchée, tant elle est banale...


Retour à La Une de Logo Paperblog