9 janvier Petite mort Juste avant de m'endormir, souvenir du pensionnat, et grâce à une partie bien particulière de mon anatomie, j'ai coutume de baiser toutes les femmes de la Terre. De Sophie Marceau à Jeanne Moreau, de Mylène Farmer à Nastassja Kinski, de Juliette Binoche à Beigbeder mais pour d'autres raisons. Ah ! Sodomiser Beigbeder ! Cet homme est tellement décadent qu'il serait capable d'y prendre plaisir. Se faire enculer par un prolétaire anonyme, un écrivaillon raté, quel pied ! Il m'arrive souvent aussi de baiser une femme secrète que j'ai croisée sur le trottoir, mèche rousse peau de lait, seins lourds ou une étudiante qu'a pas encore cinq mille kilomètres et à qui j'apprendrais monts et merveilles, je suis toujours dans ces moments-là, un caïd. Je saute aussi ma collègue de travail qui pose son sein comme un pigeon voyageur qui revient sur l'épaule de son maître après un long périple, mais je baise aussi farouchement et sans besoin d'imagination ma compagne, experte en la matière. Ce petit jet sporadique aussi ridicule que l'éjaculation saccadée de la machine à café est aussi efficace qu'un Lexomil et je m'endors, béat. Ah j'oubliais, tant que je me lâche, je n'ai pas baisé toutes les femmes du monde, ma mère y a réchappé.
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