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Yves Saint Laurent, de Jalil Lespert

Par Sylvm

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C’est le film très attendu de ce mois de janvier, biopic de Yves Saint Laurent, figure marquante de la haute couture pendant des années dont on connaissait peu la vie privée hormis les quelques coup d’éclat ponctuels sur les podiums et dans la presse.

Cette année 2014 verra par deux fois la vie de Saint Laurent sur les écrans et c’est Jalil Lespert qui a dégainé le premier, favorisé par Pierre Berger d’après certains, pas du tout d’après ce dernier. Le film de Bonello avec Gaspard Ulliel a vu sa sortie récemment repoussé au 1er octobre prochain.

Ici Yves Saint Laurent est joué par l’acteur Pierre Niney, encore peu connu, et qui révèle tout son talent rien que dans la bande annonce. On sent une métamorphose totale et il a su expliquer lors de la promotion du film dans les médias tout le travail fourni, les mimiques et la voix imitées, donnant une très forte envie de se plonger dans ce film.

Et la performance d’acteur n’est pas sur-vendue. A la fin de la séance c’est le principal plaisir retenu. Le jeu de Pierre Niney est captivant, envoutant, bluffant, et ceci du début jusqu’aux dernières secondes du film. Même pour ceux comme moi qui connaissent peu Yves Saint Laurent, on reconnaît l’homme discret et taraudé, au regard, à la démarche, aux intonations de voix.

Le film n’est pas axé que sur Saint Laurent, il nous montre aussi son soutien de toujours, Pierre Bergé. Un homme discret, qui a été souvent dans l’ombre mais toujours présent. Il est interprété par Guillaume Gallienne, un acteur parfait, jouant un homme amoureux, dévoué, parfois meurtri mais qui reste. On découvre leur relation, souvent conflictuelle en raison des turpitudes de Saint Laurent, mais qui revit dès les moments de grande inspiration du couturier.

Le film ne dépeint pas une vie faite uniquement de succès et d’amour. Il montre au contraire les difficultés rencontrées par Saint Laurent et Bergé sur les vingt premières années de la carrière du premier et de leur relation. C’est aussi un des points intéressants du récit.

Mais j’ai malheureusement trouvé ce récit un peu incomplet car en égrainant 20 ans d’une vie riche, Jalil Lespert a un peu survolé le sujet et n’est pas rentré dans dans de nombreuses explications, laissant le spectateur dans certains flous, enchaînant les années sans proposer de moments forts pour marquer le film. J’ai donc été par moment bercé par l’ennui dans cette séance.

C’est donc pour moi une narration faible dont pâtit ce film mais il met en lumière un acteur incroyable et qui méritera sans doute un César d’interprétation, même s’il reste plus de 11 mois et des centaines de films pour nous émouvoir dans les salles obscures.

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