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Capricorn One

Publié le 16 janvier 2014 par Olivier Walmacq

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Genre : Thriller, action, survival

Année : 1977

Durée : 2H06

L’histoire : Houston au Texas. Il se prépare la plus grande aventure spatiale de l’histoire de l’humanité. La mission Capricorn 1 dont le but est d’aller sur la planète Mars. Trois astronautes surentraînés entrent dans la fusée qui doit les amener vers Mars. Quelques minutes avant le départ les trois astronautes sont évacués. Il y’a un changement de programme dont ils n’ont pas été informés.  

La Critique de Vince12 :

AH ! Capricorn One réalisé par Peter Hyams en 1977. Voilà un film vraiment amusant car quelque part il se range dans la catégorie des films qui font la jonction entre le cinéma américain des années 70 « le nouvel Hollywood » et le cinéma américain des années 80 « la pompe à fric ».

En réalité le film de Hyams fait partie des œuvres qui vous montrent qu’on avait une certaine liberté d’expression dans le ciné des années 70 mais que cette liberté a parfois un prix. Ce prix c’est l’aspect du ciné des années 80. A savoir étouffer un peu le débat en rendant le film plus industriel, en rajoutant des séquences d’action parfois improbables, un esprit manichéen un happy end…. Bref en rajoutant des conneries quoi.

Peter Hyams réalisateur inégal signait là sa quatrième réalisation cinématographique.

Attention SPOILERS !

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Houston au Texas. La tension est grande ! La mission Capricorn 1 s’apprête à devenir la plus grande aventure de l’histoire de l’humanité. Il s’agit en effet d’une mission spatiale dont le but est d’aller sur Mars. Le phénomène est suivi sur toutes les télévisions. Trois astronautes surentraînés Brubaker, Willis et Walker « futurs héros » pénètrent dans la fusée qui les amènera vers Mars. Quelques minutes avant le départ, ils sont tous trois évacués. Ils sont discrètement transportés dans un fourgon, un hélicoptère puis un avion sans que personne ne les informe de ce qui se passe.

Ils sont amenés dans une base militaire secrète en plein désert. Là le docteur Kelloway un de leurs amis les informent qu’ils ne partent plus. Le voyage en question étant en réalité impossible, les trois hommes n’auraient pu en réchapper. Cependant ce voyage représente beaucoup pour la NASA, ainsi qu’un énorme enjeu électoral pour le président. Pas question d’échouer ! Les trois astronautes sont alors conduits dans un  hangar où le décor de Mars a été reproduit. Kelloway leur explique qu’ils vont tourner un faux film pour faire croire au monde entier qu’ils sont bien allés sur Mars. Au début les trois astronautes refusent de contribuer à cette supercherie, mais face aux menaces de mort qui pèsent sur leurs familles ils finissent par accepter. 

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Kelloway les informe que dans « l’histoire » le vol du retour est censé dévier de sa trajectoire pour atterrir beaucoup plus loin que l’endroit prévu et leur laisser ainsi le temps d’aménager toute une mise en scène. Cependant les trois hommes découvrent bien vite que leur navette est censée se désintégrer dans l’espace et qu’ils doivent mourir. Ils parviennent à s’échapper de la base et une chasse à l’homme commence….

Le point fort de Capricorne One, c’est bien évidemment son scénario qui mélange thriller, politique, survival….

Mais plus que cela le sujet du scénario. Et oui, Il est ici question d’un faux voyage sur la planète Mars et donc d’une supercherie à grande échelle conçue pour servir des enjeux politiques et financiers. En ce sens Capricorne One s’inscrit dans la parfaite tradition du « thriller paranoïaque ». Franchement le sujet du film est fascinant.

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Bien évidemment ! Vous l‘aurez compris, à travers ce faux voyage sur Mars, c’est la théorie du complot qui remet en cause le voyage sur la lune qui est évoquée. A ce titre l’affiche a le mérite d’annoncer les hostilités : « Le plus grand mensonge de tous les temps » ou encore « seriez vous choqué si vous appreniez que le plus grand évènement de l’histoire récente ne s’est pas passé du tout ? ». Capricorn One se nourrit donc de la théorie du complot concernant le voyage de la lune.  Une théorie alimentée par divers faits étranges et suspects qui se sont produits à l’époque.

Capricorn One a donc un débat fascinant une fois encore et on a du mal à imaginer un film qui s’engagerait sur cette voie aujourd’hui. Preuve que dans les années 70 on pouvait faire presque tout ce qu’on l’on voulait. Le film de Peter Hyams pose des questions vraiment pertinentes sur les complots que pourrait concevoir un état. C’est un film qui traite de la manipulation de masse qu’orchestrent les politiques et certaines organisations puissantes. Vous vous en doutez le gouvernement et La NASA en prennent donc pour leur grade et ce pour notre plus grand plaisir.

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Certes comme ça Capricorn One a l’air d’un film génial. Mais comme je l’ai évoqué au début de cette chronique tout n’a pas été excellent. Le film a sans aucun doute souffert  de la pression des studios qui a surtout voulu faire de Capricorn One un thriller mélangeant survival et action. Le dosage avec la théorie du complot aurait pu être parfait mais le film a tendance à partir en couille.

En réalité on a parfois l’impression que la théorie du complot sert juste de moteur au reste du film qui finit peut être par oublier son propos. Une fois encore nul doute que les studios ont voulu mettre de l’eau dans le vin, histoire de l’ouvrir à un plus grand public et de pas s’attirer trop d’emmerdes. Et oui les années 70 c’est aussi ça, des gens plein d’idées mais après faut trouver les producteurs qui auront les cojones de vous suivre.   

Cela dit Capricorn One reste fascinant à travers l’aventure de Caulfield le journaliste qui en enquêtant découvre peu à peu le complot.

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A la première vision j’avais trouvé Capricorn One un peu chiant dans sa seconde partie qui aurait du être la plus rythmée. A la seconde je dois avouer que j’ai pris du plaisir devant tout le film, sans doute parce que je connaissais déjà son parti pris. Hyams parvient finalement à nous maintenir en haleine et dans le fond son film se révèle un mélange assez improbable de différents genres. Il y’a certaines scènes d’action superbes à l’image de la poursuite de l’avion par les hélicoptères de l’armée. Cependant cette séquence a aussi un élément improbable : l’astronaute accroché à l’aile qui reste stable malgré les vrilles et les loopings. C’est l’un des défauts du film.

On peut aussi parler de l’aspect un peu manichéen de l’œuvre et de son côté typique hollywoodien avec la famille, le devoir et l’happy end et tout le bordel.

Parlons casting maintenant. Honnêtement c’est pas hyper convaincant. Le film réunit Elliott Gould, James Brolin, Sam Waterston, O.J.Simpson, Hal Holbrook et Brenda Vaccaro. Dans le lot seuls Gould et Holbrook tirent leur épingle du jeu. Pour les autres leur prestation est honnête mais sans plus. A noter aussi l’apparition caustique de Telly Savalas en pilote d’avion.  

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Là où le film se vautre aussi c’est dans certains dialogues. Franchement le passage de l’escalade de la montagne avec l’histoire du chat…. Voilà quoi.

Bref Capricorn One est un  film assez inégal qui aurait été 100 fois mieux sans le pouvoir des studios. Mais si le film aurait pu être 100 fois mieux ça ne veut pas dire qu’il est merdique pour autant. C’est même un bon film à voir.

Une œuvre inégale mais couillue qui s’attaque à un sujet fascinant et qui mélange de façon improbable certains genres. Le genre de film qui manque aujourd’hui quoi.  

Note : 15/20

Capricorn One ( bande annonce VO )


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