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Critique Ciné : Le Jeu de la Vérité, film de potes

Publié le 22 janvier 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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Le Jeu de la Vérité // De François Desagnat. Avec Philippe Lellouche, Vanessa Demouy et Christian Vadim.


Avant tout je me demande si François Desagnat était obligé de nous imposer un caméo de Vincent Desagnat au début du film. C’est comme si l’on voulait achever le film avant même qu’il ne commence. Ensuite je n’ai pas du tout vu la pièce de théâtre mais étant un grand client des huis clos de ce genre là, je ne pouvais pas louper La Jeu de la Vérité. La bande annonce était ridicule et très loin de ce que j’aurais aimé attendre d’un tel film mais l’effet pervers de la carte illimité m’a permis de me laisser tenter. On ne va pas se mentir, c’était décevant, parfois embarrassant et aussi correct à certains endroits. Il y a tout de même des passages pas très horripilants mais le problème c’est que le film tente constamment de se complaindre dans les bons sentiments. Du coup, on s’ennui terriblement. Pire, les bons sentiments sont terriblement surjoués par un Christian Vadim qui pourrait être une publicité à lui tout seul contre le Red Bull tant son hyperactivité peut être irritante à l’écran (un acteur dont la filmographie donne déjà le tournis).
Au cours d’un de leurs habituels dîners hebdomadaires, trois jeunes quadras vont retrouver Margaux, leur coup de cœur d'ados. Mais la surprise que leur réserve l'ancienne « bombe du lycée » risque de bouleverser le cours de la soirée...
Le problème de La Jeu de la Vérité c’est que c’est le film d’un groupe d’amis qui, pour éponger encore un peu plus les français, ont voulu mettre leur pièce de théâtre en film. Je peux comprendre la tentation et cela peut être réussi par moment comme par exemple avec Le Prénom. Mais ici ce n’est pas vraiment le cas. J’ai eu de la peine pour les spectateurs qui ont payé leur entrée 10 euros. Ce qui fait le plus rager là dedans c’est Philippe Lellouche qui, de scène en scène, fait tout pour devenir le plus débile et plus chiant des personnages qu’il puisse exister. On a constamment envie de lui envoyer des tomates à la figure. Il invite alors sa femme, Vanessa Demouy, histoire qu’elle profite elle aussi d’un petit chèque. Cette dernière a beau être mignonne comme tout et même si l’on n’a pas envie de dire du mal d’elle dans son fauteuil roulant, je dois avouer que je ne l’ai pas trouvé bonne (actrice). Je ne peux pas comparer avec la pièce de théâtre mais en tout cas, cette mise en images cinématographique était une très mauvaise idée.
Tout le monde agit donc dans ce loft comme s’il n’y avait pas de spectateur. Le jeu de la vérité en lui-même (et qui donne son nom au film) avant clairement de quoi devenir un très bon gimmick, profitant de cela pour nous faire quelques bonnes blagues. Vous savez quoi ? Cela ne fonctionne pas trop non plus. Cela devient même souvent embarrassant comme quand Philippe Lellouche tout sortir demande à son pote qu’il coucherait avec Margaux (incarnée par sa propre femme). Ou encore quand Pascal demande à Fabrice qu’il irait bien dans des boîtes à partouze. Le film parle tellement de la frustration sexuelle de tous ces hommes, bavant devant Margaux, qu’il finit par exclure et dégouter le spectateur. J’ai beau être client du genre (le huis clos), c’est ici un film de potes pour eux-mêmes et non pas pour les spectateurs. C’est excluant et parfois même misogyne (mais bon, je ne peux pas trop critiquer ce point de vue là car une comédie de mecs un peu macho… ce ne sont généralement pas des films féministes).
Note : 2/10. En bref, le cinéma français ou comment balancer des liasses par les fenêtres.


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