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Du silence et des ombres (To Kill a Mockingbird)

Publié le 04 février 2014 par Cinephileamateur
Du silence et des ombres De : Robert Mulligan.
Avec : Gregory Peck, Mary Badham, Phillip Alford, John Megna, Rosemary Murphy, Robert Duvall, Brock Peters, Frank Overton, Paul Fix, William Windom, Alice Ghostley, Estelle Evans...
Genre : Drame.
Origine : États-Unis.
Durée : 2 heures 09.
Date de sortie : 29 mai 1963.
Synopsis : Dans une petite ville d'Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Avocat intègre et rigoureux, il est commis d'office pour défendre un homme noir accusé de viol... Le récit, raconté à travers les souvenirs et le regard de ses enfants, est parsemé de détails sur la vie et les mentalités de l'époque ainsi que d'anecdotes de voisinage.
Bande annonce française
"On ne comprends réellement une autre personne que lorsque l'on considère les événements de son point de vue."
3.0
Du silence et des ombres
Avant qu'on me propose de découvrir "Du silence et des ombres", j'en avais jamais entendu parler. C'est assez surprenant d'ailleurs car globalement le long métrage semble avoir bonne réputation et les Oscars qu'il à obtenu (dont un pour Gregory Peck en tant que meilleur acteur) aurait du faire en sorte que ce titre arrive jusqu'à mes oreilles mais il n'en fut rien... avant aujourd'hui. Du coup, c'est neutre de tout à priori et très curieux de le découvrir que je me suis mis à le découvrir en blu-ray bien posé tranquillement chez moi.
Et ce que je peux en dire après mon visionnage, c'est que bien que je n'ai pas trouvé ma projection inintéressante, je suis loin d'avoir été autant emballé que je l'espérais après en avoir lu certains avis. Certes le scénario écrit par Horton Foote d'après l’œuvre de Harper Lee possède des bonnes idées mais à côté de ça, il possède aussi certaines maladresses et un traitement qui ne m'as pas toujours convaincu et qui fait que j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans cette histoire qui pourtant avait tout pour me plaire sur le papier je pense.
Le principal reproche que je pourrais d'ailleurs faire à ce film, c'est l'ennui qu'il à pu susciter chez moi. Pourtant, il y avait là de quoi me fournir un film passionnant qui me tiendrais en haleine, j'ai même eu assez rapidement de la sympathie pour la famille de Finch et les valeurs véhiculés par le père. J'ai même trouvé au départ assez original le fait de traiter cette histoire du point de vue des enfants mais c'est à cause de ce dernier point qu'à mes yeux le film pêche. L'idée de base est sympathique mais elle ne fonctionne jamais de mon côté et plombe complétement le rythme de ce film qui du coup m'as paru par moment extrêmement ennuyeux.
Pour être honnête, j'ai du commencer à être vraiment captivé après l'heure de film lors de la scène du procès dans le tribunal où on "oublie" un peu les enfants pour assister à l'histoire à laquelle j'aurais aimé qu'on s'intéresse. Et encore, même ici, j'ai été captivé en tentant de remettre ce film dans son époque et c'est ce qui à aidé car de nos jours, ce procès à moins d'impact à l'écran je trouve. De plus, ce même procès est traité avec une certaine légèreté qui m'as quelque peu déstabilisé. Les deux camps qui s'affrontent non rien de vraiment concret, pas de grandes choses qui nous surprennent où font pencher la balance et même si la sympathique que l'on peut avoir pour Atticus Finch fait que la balance penche un peu en la faveur de son camp (le grand chevalier au noble valeur ne peut pas se tromper), j'ai trouvé que ce jugement manquais de force.
Peut être que cela viens de mes attentes, j'avais peut être mis la barre trop haute mais je n'ai jamais été surpris par ce procès qui manque de peps pour vraiment me marquer (même si en son temps vu le sujet ça devait faire son effet) et le final n'as lui aussi pas eu l'impact que j'espérais. De plus, en se positionnant du point de vue des enfants, cela se retourne un peu contre le film je trouve. Alors qu'on devrait avoir plus de sympathie pour Atticus Finch, notre noble héros, on se mets à en avoir plus pour les enfants. Le fait de leur donner la vedette est assumé je le reconnais mais le traitement maladroit fait qu'à mes yeux, un héros comme Finch n'occupe pas la place qu'il mérite et je le regrette.
Après, encore une fois, même si tout ceci m'as quelque peu gêné, cela ne m'empêche pas de trouver des qualités au film. Au delà de la force qu'il devait avoir en son temps (il semble un brin dépassé aujourd'hui), le long métrage véhicule quand même quelques bonnes valeurs. Des valeurs prévisible pour ce genre de sujet mais des valeurs toujours bonne à voir comme le respect de l'autre, la tolérance, l'ouverture d'esprit, la force de la famille, l'innocence de l'enfance ou encore la lutte contre toute forme de discrimination. C'est juste dommage je trouve que ceci passe presque au second plan à cause de ce parti pris de raconté ça via les yeux d'une enfant.
Côté distribution en revanche, je suis moins sceptique que pour le scénario. Chaque comédien fait vraiment ce qu'il a à faire à commencer par un Gregory Peck plutôt très bon dans la peau de Atticus Finch. Il fait un bon père de famille, il dégage une bonne sagesse même si parfois son personnage semble trop lisse et on le suis volontiers les yeux fermés. Je suis pas sûr que sa prestation vaille vraiment un Oscar mais elle est en tout cas très bonne et ne m'as jamais choqué, bien au contraire. Encore une fois, c'est juste dommage le parti pris assumé du scénario car du coup le comédien, aussi bon soit il, se retrouve éclipser par les jeunes acteurs qui deviennent les vrais héros de ce long métrage.
Et de tous, celle qui s'en sors le mieux à mes yeux c'est Mary Badham en Jean Louise Finch. On en fait peut être trop dans le côté garçon manqué de ce personnage mais l'actrice reste convaincante et attachante je trouve. Elle à parfois un petit côté irritant mais j'ai quand même réussi à avoir de la sympathie pour elle. J'en ai un peu moins eu pour son frère Jeremy Finch. Il est pourtant bien incarné par Phillip Alford mais si lui aussi il en fait un peu trop dans le rôle du grand frère protecteur, ça n'as cette fois ci pas toujours le charme escompté. Ce duo fonctionne quand même malgré tout c'est pas plus mal et il est parfois bien compléter par John Megna en Charles Baker Harris, lui aussi un peu irritant parfois mais qu'on voit si peu qu'on éprouve malgré tout de la sympathie pour lui également.
Le reste du casting fait aussi le job de la même manière. Tantôt très convaincant, tantôt trop dans la surenchère. Parmi ceux qui m'ont le plus convaincu, j'ai beaucoup aimé Brock Peters qui fut très touchant en Tom Robinson. A l'inverse, Rosemary Murphy en Maudie Atkinson en fait beaucoup trop. Ça en devient même risible lors de sa participation à la barre du procès où j'avoue avoir un peu ris nerveusement, chose qui n'est pas assumé cette fois ci je pense et qui accentue encore un peu plus la sensation que j'ai ressenti comme quoi ce procès m'ait apparu trop léger dans son traitement. Même si on le voit peu sinon, j'ai adoré la prestation dans l'un de ses premiers rôles au cinéma de Robert Duvall, déjà très charismatique et remplissant de sa présence l'écran le peu de fois où on le vois dans le rôle de Arthur 'Boo' Radley.
Si la distribution m'as sauvé un peu de mon visionnage, la réalisation de Robert Mulligan n'est pas en reste non plus. Certes en le voyant en blu-ray cela aide (et encore si l'image est bien restauré je trouve qu'il y à quelque défauts de sons dans la version française expliquant aussi pourquoi j'ai opté pour la version originale) mais si le long métrage à pris un coup de vieux et pas que dans l’impact de son histoire, la mise en scène n'en demeure pas moins plutôt très bonne. Les angles de vues choisis sont judicieux, assez variés ce qui fait que l'on à pas l'impression de trop étouffer devant des décors limités se concentrant surtout sur la maison des Finch et le tribunal.
Puisque je parle des décors, ces derniers restent quand même très bons. La ville est même représenté de bonne façon je trouve au point que je regrette qu'on en ait pas vu un peu plus. Le noir et blanc donne aussi un petit charme au film qui n'est pas pour déplaire notamment lors de l'utilisation parfois intelligente de la lumière comme l'ombre sur la maison lorsque les enfants approche de la maison voisine à la leur ou encore la scène finale dans la forêt qui apparait soudain très dangereuse si on enlève le costume un peu ridicule du personnage de Jean Louise à ce moment là.
C'est donc très plaisant à voir et même si je n'adhère pas à la prise de position voulu le montage est même assez efficace même si il ne révèle pas de grandes surprises c'est juste vraiment dommage que ce film me soit apparu comme beaucoup trop long, manquant de rythme et m'ennuyant à de nombreuses reprises. J'ai quand même apprécier aussi la bande originale composée par Elmer Bernstein qui nous accompagne ici et au passage, même si je n'ai rien contre le titre de la version française, je trouve le titre de la version originale plus judicieux mais là c'est mon simple avis et ça ne joue pas sur mon ressenti final sur ce long métrage.
Pour résumer, je suis sorti du film "Du silence et des ombres" sans jamais avoir réussi à vraiment y entrer. Pas mauvais ni inintéressant pour autant, sa prise de position sur le point de vue à adopter ainsi que le manque d'intérêt que j'ai eu pour cette histoire trop légère de nos jours font que je me suis quand même pas mal ennuyer. Je ne regrette pas après de l'avoir découvert et je lui laisserais peut être une seconde chance car je me dis que j'avais au final peut être mis trop d'attentes sur ce film mais malgré une très bonne distribution et une réalisation assez correcte, je reste grandement sur ma faim. C'est dommage car plus j'y repense et lus à mon avis ce film avait du potentiel pour me plaire (voila aussi pourquoi je lui laisserai peut être une seconde chance un jour) mais pour le moment, la faute à un scénario qui ne m'as jamais passionné, je suis quand même un brin déçu. Pas mauvais donc... mais pas exceptionnel non plus, j'ai même peur de l'oublier avec le temps...
Du silence et des ombres
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