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L'Illusionniste

Publié le 10 février 2014 par Olivier Walmacq

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genre: thriller
Année: 2006
durée: 1h50

l'histoire: Vienne, dans les années 1900. Surgit un jour le charismatique et mystérieux illusionniste Eisenheim, qui ne tarda pas à devenir l'homme le plus célèbre de la ville, l'incarnation vivante d'une magie à laquelle personne n'osait plus croire. Mais la gloire d'Eisenheim est intolérable au Prince héritier Leopold, dont la popularité décroît à mesure que grandit celle de ce showman consommé.

La critique d'Alice In Oliver:

A l'origine, L'Illusionniste, réalisé par Neil Burger en 2006, est l'adaptation (très libre) d'une nouvelle de Steven Millhauser. Au moment de sa sortie, L'Illusionniste est passé presque totalement inaperçu au cinéma. Parallèlement, le film de Neil Burger sort plus ou moins dans les mêmes temps que Le Prestige de Christopher Nolan, long-métrage dans lequel il est aussi question d'illusion et de magie.
Le film de Neil Burger souffre évidemment de la comparaison avec Le Prestige, par ailleurs bien meilleur que L'Illusionniste.

Ce qui explique peut-être pourquoi le film de Burger est aujourd'hui confiné dans l'oubli, tout du moins, dans une certaine indifférence. Pourtant, bien qu'il soit question aussi d'illusion et de magie (comme je l'ai déjà souligné), les deux longs-métrages n'ont pas du tout la même approche.
Là où le film de Nolan s'attache à décrire une compétition tout en décortiquant l'envers du décor, le film de Neil Burger raconte plutôt la gloire d'un illusionniste de génie, et comment ce dernier met en péril la succession d'un prince héritier.

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Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS !Vienne, dans les années 1900. Surgit un jour le charismatique et mystérieux illusionniste Eisenheim, qui ne tarda pas à devenir l'homme le plus célèbre de la ville, l'incarnation vivante d'une magie à laquelle personne n'osait plus croire. Mais la gloire d'Eisenheim est intolérable au Prince héritier Leopold, dont la popularité décroît à mesure que grandit celle de ce showman consommé.
Au niveau de la distribution, L'Illusionniste réunit Edward Norton, Paul Giamatti, Rufus Sewell, Jessica Biel, Eddie Marsan et Jake Wood.

Pour le reste, impossible de ne pas voir dans ce film un hommage au cinéma. En effet, l'action se déroule au début du XXe siècle. Ce sont les tous premiers pas du Septième Art, avec l'arrivée de grands noms, entre autres, George Méliès. Déjà, ces grands artistes ont compris le pouvoir de l'image, de l'illusion et de la photographie. Hélas, le film de Neil Burger a bien du mal à convaincre sur la durée.
Premièrement, et je l'ai déjà souligné, le film de Neil Burger souffre de la comparaison avec celui de Christopher Nolan. Clairement, dans le même genre, on lui préférera largement Le Prestige.

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L'Illusionniste est-il un mauvais film pour autant ? C'est en tout cas un film moyen, très moyen, tout du moins, assez décevant. Heureusement qu'il y a les séquences d'illusion et de magie pour sauver le film du néant et de l'ennui total. Le long-métrage fonctionne comme un thriller et une sorte d'enquête policière. Le film se concentre également sur l'idylle amoureuse peu passionnante entre Eisenheim et la future épouse du Prince Leopold.
Le seul problème, c'est que le film manque totalement de fougue et d'empathie pour ses personnages. Impossible de trouver Eisenheim un tant soit peu sympathique ou alors humain. 
Cette remarque s'applique aux autres personnages du film.
De ce fait, on se demande un peu ce que cherche à nous montrer et/ou à démontrer Neil Burger, avec ce film de magie un peu "toc" où l'ennui guette souvent le spectateur. Reste la belle reconstitution de la ville de Vienne du début du XXe siècle, mais cela n'a jamais fait un bon film. La preuve.

Note: 08.5/20


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