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Hélčne Caussignac : la littérature sentimentale comme littérature ŕ part entičre

Par Bregman @CharlieBregman
  Articles de cette rubrique : ouverture d'esprit  

Hélène Caussignac est une auteure française du sud de la France.

Très jeune, elle se découvre une passion pour l’écriture, et particulièrement pour celle d’histoires romantiques à suspens.

Certains de ses romans sont aujourd’hui publiés aux Éditions Amorosa, Pocket 12/21, et aux Éditions Sokrys.

À celles ou ceux qui voient donc Auteursindependants.com jeter aujourd’hui un pavé dans la mare en invitant une auteure « ÉDITÉE », nous préciserons qu'Hélène connaît personnellement le parcours de l'autoédition.

Sa particularité est justement de pouvoir nous apporter un éclairage intéressant sur la comparaison entre les deux formules : avoir un éditeur… et ne pas en avoir !

Suggestion 1 :

Et si les autoédités cessaient de considérer les éditeurs comme des profiteurs de la littérature ?

Suggestion 2 :

Et si les éditeurs cessaient de croire que les auteurs indépendants sont forcément des auteurs qui ne méritent pas de l'être ?

Suggestion 3 :

Et si les journalistes et libraires cessaient de se comporter en moutons de Panurge ?

Entre nous : est-ce que l'industrie du livre ne s'en porterait pas mieux ?!


Sur notre espace Auteursindependants.com, nous cherchons à donner de l’inspiration, de l'énergie et de la visibilité, et nous voulons convaincre le lecteur que ce qui fait l’auteur, c’est avant tout la rencontre possible entre eux deux.

Parfois, cette rencontre ne peut avoir lieu, pour des raisons de goûts personnels d'abord, mais aussi parfois de préoccupations différentes, de mauvais moment, de mauvais préjugés, etc.

De nombreux auteurs considèrent par exemple que la littérature sentimentale est un sous-genre de la littérature.

Ces idées fixes, nous voulons les bousculer et susciter un peu plus de curiosité au travail des uns ou des autres.

La littérature représente nos âmes. Elle représente l'infinie richesse de nos différences.

Devenez vous-même l’auteur de votre propre vie en acceptant de donner un grand coup de pied dans vos préjugés : découvrez des auteurs, découvrez leurs livres, et pour le reste, restez libres de faire le choix qui vous convient le mieux.

Et si vous avez quelque chose à nous proposer… contactez-nous !

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1 - Bon ! Hélène Caussignac, entrons dans le vif du sujet et crevons l'abcès une bonne fois pour toutes : es-tu une auteure éditée ou une auteure autoéditée ?

Est-ce que je peux répondre les deux ? (rires)

En fait, j’ai commencé par l’autoédition avec ma première saga La nuit étoilée, puis j’ai signé avec un petit éditeur et elle ressort donc aujourd’hui aux Éditions Sokrys.

D’autre part, à l’inverse, j’ai pas mal écrit pour Amorosa (la filiale « littérature sentimentale » des Nouveaux auteurs), puis quand ils ont fermé cette branche et que mes livres sont ressortis en numérique uniquement chez Pocket 12/21, j’ai décidé de continuer à éditer moi-même les manuscrits « sentimentaux » que j’avais encore en cours.

2 -  Pour avoir expérimenté l'édition traditionnelle et l'autoédition, avec laquelle de ces deux alternatives te sens-tu le plus épanouie ?

L’édition, comme l’autoédition, ont été et sont toujours pour moi deux opportunités différentes et qui ont chacune leurs avantages.

L’autoédition permet une gestion totale de son œuvre, ce qui est très enrichissant et permet d’apprendre plein de choses, de connaître toutes les phases du processus d’édition, ainsi que ses difficultés.

L’édition a l’avantage d’être plus « reposante », puisqu’on est guidé par des pros.

J’ai un peu de mal à décider dans quelle alternative je me sens plus épanouie, mais je dirais que si on trouve un bon éditeur (je veux dire par là quelqu’un qui ne fait pas de l’industriel, avec qui il est possible de discuter et qui travaille en collaboration avec l’auteur), c’est sympa de se sentir soutenu et l’aide, surtout au niveau de la diffusion, est tout de même non négligeable.

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3 – Tous tes livres sont des romans sentimentaux. L’amour est-il pour toi un thème universel et inépuisable de la littérature, ou simplement une raison suffisante de vivre ?

Tout d’abord, je dirais que l’amour (entendu de façon universelle, bien plus large que l’amour sentimental) est non seulement une raison suffisante de vivre, mais même la seule !

Sinon, oui, l’amour (même simplement sentimental), est un thème inépuisable, et le nombre de personnes qui lisent des romans sentimentaux est bien là pour le prouver. On pourrait croire que tout a été fait, mais non, et loin de là. D’ailleurs, moi, j’écris des « thrillers sentimentaux », un genre bizarre où l’histoire d’amour s’imbrique et s’entremêle dans une intrigue plus psychologique ou pseudo policière.

En fait, je ne me considère pas vraiment comme un auteur de romans sentimentaux comme on a l’habitude de les imaginer, car même si le thème central de mes romans est toujours l’amour, je ne le traite pas à la façon d’un récit à l’eau de rose, mais bien plus comme une analyse psychologique des personnages. Ce que j’adore, en fait, c'est la psychologie !

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4 – Peux-tu nous parler de ton premier roman La nuit étoilée ? De quoi parle-t-il et où as-tu puisé ton inspiration ?

La nuit étoilée est l’histoire d’une fille qui, à seize ans, tombe amoureuse d’un homme qui ne veut pas d’elle, et qui passe les années suivantes à tenter de le conquérir.

Dit comme ça, ça paraît simple, et on peut se demander comment j’ai fait pour écrire 4 tomes là-dessus (rires). Eh bien, c’est parce que ce roman n’est pas qu’un roman d’amour justement. C’est l’histoire de l’évolution psychologique d’Orietta, mon héroïne, jusqu’à la chute de l’histoire qui a lieu 6 ans après la rencontre de celui qu’elle considère comme l’homme de sa vie. On se doute qu’il lui arrive pendant tout ce temps autre chose que des échanges de regards énamourés avec lui, comme le laisse entendre le cliché des romans « à l’eau de rose » ! Surtout que le personnage principal masculin n’apparaît presque pas dans les 2 tomes intermédiaires !

Mon inspiration, pour ce premier roman, vient de ma propre adolescence. J’ai imaginé cette histoire au cours d’un été où je travaillais dans une boulangerie, c’est peut-être pour ça qu’un lecteur m’a dit un jour « c’est fou ce qu’ils mangent comme viennoiseries tes personnages ! » (rires). Bien sûr, le roman La nuit étoilée que j’ai finalement écrit en 2009 n'est pas exactement celui que j'avais inventé alors, mais certaines scènes du tome 1 Vertiges ont été presque entièrement écrites en 1984, alors que je jetais simplement des idées et des instants sur le papier.

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tome 3

Éclipse

(à paraitre)

tome 4

Aurore

(à paraitre)

5 – Quels sont tes auteurs de prédilection et as-tu déjà lu des livres d’auteurs autoédités ?

Mes auteurs de prédilections sont tous des auteurs de thrillers : Stephen King, Dean Koontz, Jean-Christophe Grangé, Dan Brown, Maxime Chattam, Franck Thilliez, Carlene Thompson, Mo Hayder, Nicci French, Robin Cook, Jonathan Kellerman etc etc…

Sinon, j’ai lu plein d’auteurs autoédités, tels que Armelle Carbonel, Edmonde Permingeat, Myriam Salomon, Christelle Morize etc etc encore, dont certains sont d’ailleurs aujourd’hui édités.

6 – Comment t’organises-tu pour écrire ? Est-ce que tu t’imposes une discipline de vie très particulière ?

Pas du tout, je ne suis pas du tout disciplinée (rires) ! J’écris simplement quand j’en ai envie et quand j’ai l’inspiration, c'est-à-dire la plupart du temps. En général, je n’ai même pas terminé une histoire que la seconde tourne déjà dans ma tête, quand je n’en écris pas plusieurs à la fois (comme en ce moment : 3).

Contrairement à beaucoup d’auteurs, je n’écris pas la nuit, je dors ! Mais j’ai la chance d’avoir un travail peu contraignant et des horaires très cools, ce qui me laisse pas mal de temps pour écrire.

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7 – Autant les romans sentimentaux possèdent un fidèle lectorat, autant ils semblent relégués au rang de « sous-genre » de la littérature par leurs détracteurs. Comment expliques-tu ce phénomène ?

Oui, je sais, et c’est très frustrant parce que le roman sentimental est peut-être le genre le plus lu au monde (il n’y a qu’à voir le chiffre d’affaire d’Harlequin !), mais les critiques littéraires le traitent toujours de sous-genre. Pourquoi ? Je ne sais pas (je ne suis pas, et ne serai jamais critique littéraire !)

Peut-être parce que, justement, ça gêne que les gens aiment lire des livres qui n’ont pas vocation à gagner le Goncourt ? Parce que l’amour est, selon les critiques, une préoccupation trop terre à terre, pas assez « intellectuelle » ? Parce que le lectorat est trop « populaire » ?

Je ne sais pas, mais en tous cas, ces romans sont vendus, même très vendus. Ça veut dire qu’ils font rêver ceux qui en ont besoin, et moi, je me moque de ce que pensent les critiques, mon seul objectif est de donner de la joie à ceux qui me lisent. S’ils sont contents en fermant un de mes romans, si ce dernier leur a permis de s’évader un peu et qu’ils l’ont aimé, j’en suis heureuse.

Je ne m’intéresse pas au Goncourt, mes lecteurs me suffisent (rires).

8 -  Depuis quelques temps, personne ne peut échapper au phénomène Cinquante nuances de Grey. Comme j’ai lu un de tes articles évoquant le sujet, puis-je te demander ce que tu en as pensé ?

Tout d’abord, contrairement à beaucoup d’auteurs de romans sentimentaux, je ne pense pas que le succès de Cinquante nuances soit une mauvaise chose, pour la simple raison que devant un tel raz de marée, même les pires critiques sont obligés de reconnaître que ce genre de littérature est aimé du grand public, ce qui est un grand pas pour les auteurs (très raillés) du genre sentimental ! :-)

Hélčne Caussignac : la littérature sentimentale comme littérature ŕ part entičre

Bizarrement, je ne lis pas du tout de sentimental ni d’érotique en général (à part ceux de mes amies auteures), mais j’ai quand même lu Cinquante nuances parce qu’en tant qu’auteure de romans d’amour, c’était incontournable.

Ce n’est pas ma littérature de prédilection, donc, je n’ai pas vraiment d’avis en tant que lectrice, mais en tant qu’auteure, je suis toujours atterrée par la manière dont les critiques jugent durement ce genre de livre, et je ne trouve pas ça justifié.

Il paraît que dans la version anglaise, le style est vulgaire et très mauvais, je n’en sais rien, je ne l’ai lu qu’en français et ça ne m’a pas choquée, la traductrice doit avoir un bon style (rires).

En tout cas, écrire des scènes de sexe n’est pas donné à tout le monde, et il y a des auteurs que cela effraye carrément, alors, je trouve qu’elle ne s’en sort pas si mal que ça et que pour avoir le droit de critiquer, il faudrait déjà avoir fait mieux ! (j’aime bien défendre ceux qu’on descend, ça se voit un peu, non ?)

Quelque chose de spécial à préciser au niveau de l'actualité d'Hélène aujourd'hui :

Ne manquez pas la sortie officielle du dernier thriller sentimental d'Hélène Caussignac :

Format papier
Format numérique

Les 2 premiers tomes papier de « La nuit étoilée » sont édités aux éditions Sokrys, leur version numérique est actuellement autoéditée sur Amazon.
Les deux tomes suivants restent à paraître.

Un autre thriller sentimental :

Hélčne Caussignac : la littérature sentimentale comme littérature ŕ part entičre

Hélène Caussignac travaille en ce moment sur une nouvelle saga dont le premier tome devrait sortir courant 2014.

Pour plus d’informations au sujet des dernières publications d’Hélène Caussignac, bienvenu sur son site personnel : www.hcaussignac.onlc.fr

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Hélène (Visiteur)
Merci beaucoup Charlie pour cette interview qui, je l'espère, contribuera à changer les mentalités concernant le genre "sentimental" ;-)

Mercredi 12 Février 2014 à 18:02


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